Je ne sais pas à qui appartient ce nom, et je m'étonne de voir que l'un d'entre eux voulait bien de moi. Mais, quoi qu'il en soit, il est possible que j'aie ici quelque chose qui ressemble, de près ou de loin, à un allié. Tout n'est peut-être pas perdu. Je reprends espoir, et note dans un coin de ma tête que j'ai une dette envers « Frey ».
- ... Dans notre situation, nous sommes obligés de nous méfier de tout, reprend-il. Le moindre changement perturbe les Blocards, et c'est assez compréhensible.
- Votre situation ? je m'étonne.
- Nous avons longuement débattu de ton cas, et nous avons décidé de te laisser une chance.
Il a éludé ma question, mais ce qu'il a à dire m'intéresse bien plus que la réponse que j'espérais obtenir.
- Parce qu'on a besoin de toutes les paires de bras disponibles, poursuit Alby. Il y a beaucoup à faire, au Bloc. Tu peux peut-être nous être utile. Si ça se trouve, il y aura d'autres filles après toi. On n'en sait rien. Tu es peut-être la première. Il en faut bien une. Et, s'il s'avère que c'est le cas, on n'aurait aucune raison de penser que tu seras une source d'ennuis. Mais je vais être franc avec toi : on s'attend tous à ce que tu nous apporte beaucoup d'emmerdes. En attendant de savoir si on a raison ou pas... tu seras sous surveillance constante. Tu auras encore plus de règles à suivre que les autres Blocards. Et si jamais tu désobéis ou s'il arrive une tuile par ta faute... on se débarrassera de toi. Je me doute bien que ça n'à pas l'air réjouissant, mais c'est la seule chance que tu auras. On doit raisonner en terme de collectivité, pas en individuel. T'as compris ?
On va me surveiller. On va me brider. On va se méfier de moi. Mais c'est tout ce que je peux espérer. Je n'ai nulle part où aller... puisque, manifestement, cette porte n'est pas une sortie. Alby me demande si je veux faire partie des leurs, si je veux être intégrée malgré ces contraintes. Je n'ai pas vraiment le choix. Je me demande ce qu'ils me feront si je réponds : « Non. ». M'enfermer encore ? Me tuer ? Je n'en sais rien, et je ne le saurai peut-être jamais, parce que je réponds : « Oui. ».
- Parfait. Je peux reprendre mon speech habituel, continue-t-il, tout de suite plus serein. D'abord, pour ton nom, te fais pas de souci : il te reviendra d'ici un ou deux jours. C'est la seule chose dont on se souvient.
- ... La seule ? je répète. C'est... tout ce dont on se souvient ?!
- La seule, confirme-t-il. C'est triste... mais c'est comme ça. Parfois, certains ont des sortes de flash, des visions de leur ancienne vie, mais vaut mieux ne pas s'enfermer dans la recherche de nos souvenirs : notre vie est ici, maintenant, et on n'a pas le temps de se tourner les pouces. Maintenant, voici nos trois règles : d'abord, tu fais ton job. Y'a jamais eu de glandeurs, au Bloc. Ensuite, interdiction de cogner sur un autre Blocard. La confiance est notre meilleur atout. Et, maintenant, tu sais qu'ils ne te veulent aucun mal.
- ... Mais vous êtes persuadés que je vais vous attirer des ennuis, je rappelle en haussant les sourcils.
- C'est vrai, reconnaît Alby. Mais, si au bout de quelques temps, rien d'anormal n'est survenu, on te considèrera comme un Blocard. Ou, plutôt, comme une Blocarde, ajoute-t-il en souriant. Enfin, la dernière règle... la plus importante... tu ne dois jamais t'approcher de ces murs. Jamais.
- Pourquoi ? je demande.
- Les autres Blocards ont pour simple consigne de ne pas les franchir. Je viens de t'expliquer que ton cas était différent, alors, tu n'approches par ces portes à moins de dix mètres si tu es seule. Avec un Blocard aguerri, on va dire que ça passe. Mais ce n'est pas une sortie, comme tu avais l'air de le croire hier.
- Alors, c'est quoi ? j'insiste.
- ... Si un jour tu peux répondre à cette question, ça voudra dire que tu as désobéi, et que tu devras être sévèrement punie pour ça, me rétorque-t-il. Tu l'apprendras plus tard, si je t'en juge digne. En attendant ce moment, tu n'as pas le droit de t'approcher de ces murs. Et puis, c'est ici que tu es le plus en sécurité, au Bloc. Tu as compris les règles ?
Un moment de silence s'ensuit. Je dois faire mon travail... mais je ne sais pas si je suis capable de faire quoi que ce soit. Je dois leur faire confiance... même s'ils vont m'éjecter à la moindre gaffe. Je n'ai pas le droit d'aller là-bas... sinon, on me le fera payer. Si ce sont les conditions pour qu'on cesse de me considérer comme une menace potentielle, je veux bien oublier ma curiosité pendant quelques temps et renoncer à savoir ce qu'il y a derrière ces murs. Je dois être brave. Je veux leur faire voir que je suis forte, qu'ils peuvent compter sur moi. Je veux qu'ils m'acceptent. Leur montrer que, même si je suis une fille, la seule qu'il n'y ait jamais eu ici, je peux faire partie des leurs. Et je le ferai. Je suis étonnée par l'assurance qui s'entend dans ma voix lorsque je lui réponds.
- Oui.
- Dans ce cas, bienvenue au Bloc, la nouvelle, me dit-il en souriant.
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🖤Voilà voilà le deuxième chapitre j'espère que vous aimer, n'hésitez pas à me donner botre avis (2928 mots )🖤
Meylie 🌙
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Le labyrinthe Newt 🖤 (terminer)
Fanfiction🖤 Ils étaient toujours au même endroit, mais la fille venait de les rejoindre. Elle discutait d'un air grave avec Minho. Une autre question taraudait le nouveau depuis qu'il était arrivé ici, et décida de la poser à Newt. - Pourquoi y'a qu'une seu...
💀 Chapitre 2 💀
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