💀 Chapitre 20 💀

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Le Griffeur se jeta sur Teresa au moment où Thomas l'entraînait vers la gauche. La fille fut sauvée de justesse et se mit à courir derrière le brun. Derrière eux, l'immonde bête hurla, de ce cri de démence et de fureur qui fait trembler jusqu'aux os.

Les Griffeurs étaient là. Ils rugissaient aux Portes du Bloc, ils couraient dans l'herbe de ce territoire autrefois synonyme de sécurité pour tous les Blocards. Les adolescents fuyaient en hurlant de terreur, tentaient désespérément de sauver leur peau. Partout, ce n'était que cris, appels au secours, désespoir, panique, épouvante, fureur, démence, carnage.

- COUREZ !

- PLANQUEZ-VOUS !

- FUYONS !

- AU SECOURS !

- COUREZ, COUREZ !

- FUYEZ !

- LES GRIFFEURS !

- CACHEZ-VOUS !

Thomas entraînait Teresa avec lui, loin des Portes, en direction de la cabane des Medjacks. Ils détalaient vers la forêt, suivis par Zart et d'autres Blocards. Le Griffeur ne les avait pas lâchés : ils le surent au hurlement atroce qui déchira le silence derrière eux. Les adolescents traversèrent les champs des Sarcleurs, piétinant les récoltes, massacrant les plants. S'ils n'avaient pas eu de torches, ils n'auraient pas pu évoluer aussi facilement, et se félicitèrent intérieurement de ne pas les avoir jetées à la figure du Griffeur, quoique le feu pouvait s'avérer une arme de choix. Les Blocards ne réfléchirent cependant pas jusque-là, et se contentaient de courir. Courir. Courir, encore, encore plus vite. C'était tout ce qui comptait. Survivre.

Arrivés au beau milieu du champ de maïs des Sarcleurs, ils s'arrêtèrent.

- Couchez-vous ! ordonna Zart.

Les Blocards obéirent et se plaquèrent au sol, le souffle court et le cœur prêt à exploser dans leur poitrine. La peur coulait dans leurs veines, infestait leur cerveau, faisait trembler leurs membres et suinter leur épiderme. L'horreur imprégnait l'air, infectait l'oxygène. Les Blocards entendaient, au loin, des cris de détresse, des hurlements de douleur, les plaintes de ceux qui sont en train de mourir. Thomas priait pour qu'il ne s'agisse ni de Newt, ni de Minho, ni de Roxane, ni de Chuck. Dans la panique générale, ils avaient tous été séparés. Le silence mortuaire qui entourait Thomas, Teresa, Zart et les autres leur perçait les tympans, accentuait le volume des battements de leur cœur. Seules leurs torches leur permettaient encore de voir ce qui les entourait. Leur sang pulsait à leurs tempes, tintait à leurs oreilles. Au loin, un craquement de fer résonna, suivi d'un cri de douleur. Le silence reprit aussitôt ses droits, et tous priaient pour faire le moins de bruit possible. S'ils avaient pu arrêter de respirer ou de faire battre leur cœur pour s'en épargner le son, ils l'auraient fait.

Thomas leva la tête, et eut à peine le temps d'apercevoir la pince métallique d'un Griffeur avant qu'elle ne se plante dans le dos du Maton des Sarcleurs. Un cri de douleur sans pareil explosa dans sa gorge, un de ces cris que seuls peuvent pousser ceux qui vont mourir.

- AAAAAAAH !

- ZAAART ! s'écria Thomas en se jetant vers lui pour le retenir.

Le brun avait réagi trop tard. Le blond fut tiré et soulevé par la pince du Griffeur avant de disparaître dans les plants de maïs. Les hurlements d'agonie du Sarcleur parvinrent jusqu'à leurs oreilles, et Teresa sentit son estomac remonter dans sa gorge en même temps que son cœur se contractait avec force dans sa poitrine. Une violente odeur de sang et de chair à vif s'éleva dans l'air.

Le labyrinthe Newt 🖤 (terminer)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant