Chapitre 5: Mes "amis"?

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Précédemment:

M vient d'arriver dans sa nouvelle maison, le manoir des Lulsk. Il y rencontre ses camarades avant sa première mission.


"Bon...Bonjour tout le monde. Je m'appelle... M... Je... Suis ravi de vous rencontrer." 

Pourquoi c'est pas du tout mon fort les discours? Pourtant, les dix personnes en face de moi applaudirent avec joie et entrain. Une ovation pas très mérité pour un discours si... Raté. 

Mais les visages devant moi étaient heureux, et c'est ce qui m'apportait le plus de réconfort. Voilà bien longtemps que je n'avais pas ressenti cette boule sucrée dans la gorge, ce bonheur qui vous emplit l'estomac, qui vous fait vous sentir vivant. Un simple trait de mélancolie l'efface mais quand il est aussi pur, aussi spontané, il est dégusté avec passion. 

Voilà, je dégustais un bonheur bien mérité je pense. Un bonheur simple, sain en somme. 

Je regardais donc mes camarades. Il y avait évidemment Rudeya, qui me regardait avec de tendres yeux et Chetoc, dont la moustache frétillait. Mais il y avait huit autres personnes avec eux. Il y avait cinq femmes: une dame à la peau marron, avec une grande touffe de cheveux marrons sur la tête. Elle avait sur son front, des lunettes rondes imposantes, comme celles des mécaniciens, qui permettent du travail de précision. Elle avait une salopette blanche, avec quelques tâches et quelques trous comblés par des morceaux de tissus. Dans la poche ventrale, elle avait un entassement de papier et quelques crayons dont leur plume dépassait. 

La deuxième femme était plutôt ronde, les joues roses, rousse avec des tâches de rousseur. Elle avait des yeux bleus pétillants de malice et sa toque et son tablier venaient entourer son corps et ses cheveux en natte.

 La troisième était la plus renfermée, elle évitait mon regard en fixant le sol de ses yeux marrons avec des teintes rouges. Elle avait une peau très pâle et pour habit une veste noire avec des gantelets et une capuche. Elle portait aussi un corset noir en cuir autour de la taille. Mais ce qui m'avait frappé le plus, c'était cette magnifique chevelure d'argent qui était très courte pour une femme.

La quatrième semblait la plus sérieuse. Elle portait un tailleur noir et des talons, malgré le sol herbageux. Elle ne cessait de relever ses lunettes et de tenir contre sa poitrine des feuilles et des dossiers remplis d'autres feuilles. Une véritable pimbêche. Je voyais venir très loin que je n'allais pas l'aimer.

La dernière femme était la plus jeune. Elle devait avoir 12 ans tout au plus. Elle avait de petites lunettes rondes sur le bout de son nez et portait une petite robe blanche pleine de tâches de toutes les couleurs. Elle me regardait avec des yeux emplis d'amusement et avec un grand sourire. 

Il restait donc trois hommes. Le premier avait une longue blouse blanche avec pleins de poches. Il machouillait un stylo avec frénésie tout en me regardant. Il avait des cheveux mi-longs rouges bordeaux et ses couleurs orange fluo faisaient ressortir un tempérament... Disons... Impétueux.

Le deuxième homme était plus un adolescent. Il devait avoir 16 ans à tout cassé. Il avait lui aussi les cheveux roux et des tâches de rousseurs. Il portait un chapeau de paille, une salopette et des bottes, ces dernières couvertes de terre et sûrement de déjections. Il avait à la main une fourche.

Le dernière homme était de loin le plus effrayant. Il dépassait tout le monde d'une tête. Il était aussi sûrement le plus vieux avec sa touffe grise en épis sur sa tête et ses sourcils touffus. Il avait aussi une grande barbe et il semblait très, mais alors très très fort. Il portait pour habit une cape et une simple chemise rentrée dans son pantalon. Ses gros bras vigoureux se tenaient à une énorme masse. 

Les mémoires d'un MonstreWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu