Chapitre 3: A plus.

27 5 0
                                    

 Mais, ce serait quand même pas le mec qui écrit le moins de texte dans tout l'univers? C'est incroyable!

L'homme ouvre la porte. On tombe sur un beau bureau. Le genre de bureau que tout politique aimerait avoir. Une belle table, bien huilée, avec des stylos bien rangés. Il y avait aussi une vue sur la ville. En même temps, avec les escaliers interminables de l'entrée, fallait s'y attendre...

En tout cas, une question était toujours sans réponse. Pourquoi je suis là au final?! Je rentre dans la salle. Le siège derrière le bureau est retourné. Il va nous faire ce genre d'entrée des méchants quand ils se retournent dans le siège. Ils adorent ça.

J'étais déjà venu dans ce bureau avant. Il avait pas changé d'une ride. Toujours ce papier peint marron moche, avec aucune affiche mis à part trois petits diplômes derrière le siège: "Meilleur économiste de l'année", "Grand producteur de tabac" et "Certificat du marché noir". C'était pas les meilleurs diplômes dont on pouvait se vanter mais bon. Il y avait aussi une photo sur le bureau. Mais j'ai jamais eu l'occasion de la voir. Il y avait aussi une pile de dossiers, de feuilles étalées et surtout, de mégots. Des mégots partout et une odeur de tabac pestilentielle dans toute la salle. Mais pour cela, le directeur était connu. C'était un énorme fumeur. C'est dû à son pouvoir. Oui oui, on dirait pas mais c'est un magicien. Il m'avait fait une démonstration le jour où je suis arrivé ici, il y a 2 ans. J'ai pas trop envie d'en parler.

Il fit son entrée théâtrale, un grand sourire au lèvre et son cigare à la bouche. Son pouvoir lui permettait de ne pas ressentir les effets du tabac. Enfin, les effets néfastes quoi. Il portait un grand costume noir avec un chapeau noir qui cachait une partie de son oeil gauche car il était mis de travers. Il avait vraiment une allure de gangster. Enfin, de ce que j'en connais. Il écrasa son cigare dans le cendrier, au milieu de tous les autres. Puis, il refit son tour. Il passa la main dans l'air horizontalement. Il positionnait ses doigts comme ci il tenait un véritable cigare. Alors, de ce mouvement, se matérialisa un véritable cigare. 2 ans plus tôt, j'aurai été fasciné. Là, je le regardais avec gravité. Je veux toujours savoir ce que je fais ici bordel! L'homme en costume vient se placer derrière le directeur. Ce dernier allume son cigare et me souffle une bouffée de fumée au visage. Je ne bronche pas malgré cette odeur que je déteste. Il me regarde avec un sourire sournois. Il dit: "Tu sais peut-être pourquoi tu es ici". Ce n'est même pas une question. Je hoche de la tête pour dire que non. Sa voix grave m'insupporte au plus haut point. Il rétorque: "Je vois... C'est très simple finalement. Cet homme ici présent, Monsieur Lulsk, (l'homme en costume hoche la tête) a besoin de vous. Enfin. Besoin. Tout est relatif. Il te veut, quoi. Du coup, il t'as acheté et tu part avec lui dès que tu as fini tes bagages. Tu n'as plus rien à faire ici."

Je le regarde avec de grands yeux. Moi?! Partir?! Et puis quoi encore?! Je lui réponds: "Et pour Dreran? Je ne partirai pas sans lui." Le directeur sourit et Mr. Lulsk le regardait avec un air abasourdi. "Mr. Ducompte n'est pas mentionné dans le contrat. Il n'est question que de toi.

- Pourquoi moi spécifiquement? Demandais-je

- Pour ton aptitude à te transformer.

- Si c'est pour me combattre, Dreran est plus fort que moi et sait mieux géré une foule que moi, vous venez de le voir. Rétorquais-je

- Il n'est pas question de se battre. C'est de tout autre ordre. Je ne peux pas t'en dire plus mais, Mr. Ducompte reste ici, point final.

- Mais je...

-SILENCE! S'impatienta le directeur. Je suis maître, je parle. Fais tes affaires. Enfin, ce que tu as. Tu pars dès ce soir. Une calèche t'attend à l'entrée du colisée. Je ne veux aucune réticence de ta part, est-ce bien clair?

Les mémoires d'un MonstreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant