Chapitre 13 : Ouvrons les yeux | tw

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(tw : Agression sexuelle, Sexe)

Quand Adriel s'était garé devant le lycée, tous les regards s'étaient tournés vers nous

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Quand Adriel s'était garé devant le lycée, tous les regards s'étaient tournés vers nous. Évidemment. Personne ne s'y attendait. Après tout, je n'étais pas la fille la plus populaire et la plus désirable de l'école, pas comme Brandy.

Avant que chacun rejoigne son premier cours de la journée, il déposa un baiser sur ma joue. N'importe qui aurait considéré ça comme une délicate attention. Au contraire, j'avais plus l'impression qu'il voulait clairement montrer au monde entier que je lui "appartenais". Si seulement il savait...

Immédiatement, mon groupe d'amies avait eu vent de notre relation qui était – à mon plus grand regret – publique désormais. Brandy était enfin heureuse de me voir avec quelqu'un. Ginger semblait assez détachée parce que, selon ses dires, ce n'était qu'un "mec comme les autres". Puis il y avait Catlyn qui était assez sceptique.

Alors, entre deux cours le matin, elle m'avait prise à part. Sur son visage, je pouvais y lire toutes ses inquiétudes.

— Je croyais qu'il ne t'intéressait pas, déclara-t-elle assez déstabilisée alors que nous entrions dans les toilettes.

— J'étais curieuse.

À sa tête, elle était vraiment étonnée. Après tout, rien ne pouvait justifier un tel changement d'avis de ma part.

— On a beaucoup discuté tous les deux, ajoutai-je comme pour éloigner tous ses doutes.

Ce fut inefficace. Elle ne me croyait pas du tout.

— Mais tu le détestais !

— C'est pourquoi on a discuté, persistai-je.

— Enfin... Heather... Je sais ce que tu as vécu et je m'inquiète pour toi. J'ai pas envie que tu aies de nouveau le cœur brisé.

Je laissai échapper un sourire, comprenant mieux pourquoi elle insistait tant. Et je voyais bien qu'elle aurait pu pleurer si elle en avait envie.

— Je peux t'assurer qu'il n'y aura qu'un cœur brisé dans cette histoire. Ce sera lui et uniquement lui.

Pendant un instant, je fus assez étonnée de l'assurance qu'avait soudainement pris mon ton. Mais je savais mieux que jamais ce que j'avais à faire, peut-être un peu trop. Hanna m'avait guidé au début et plus le temps avançait, plus j'arrivais à me débrouiller sans elle. Et puis, ma rage m'aidait probablement à mieux gérer les choses. Parce que, oui, cette colère ne s'était toujours pas estompée avec le temps et j'avais beau dessiner autant que je veuille, ça n'y changeait rien.

Maintenant, ce n'était plus une feuille que je devais détruire, il me fallait plus...

— Heather, j'aimerais terriblement te croire.

— Ne t'en fais pas, je contrôle la situation, lui assurai-je en la regardant droit dans les yeux.

Elle n'avait pas l'air rassurée pour autant. Comme elle n'ajoutait rien, j'étais sur le point de quitter les toilettes, mais elle me retint par quelques paroles :

L'Ultraviolence du PaonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant