CHAPITRE 20

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En me réveillant, l'angoisse était présente. Je ne savais pas où je me trouvais. Je ne reconnaissais pas les lieux. Je n'étais clairement pas en Asie vu la manière dont j'étais gelée. Je n'avais plus aucun repère. Il n'y avait même pas un réveil qui m'indiquait l'heure. Ce stress était si important que je dûs ravaler un haut le cœur. C'était con, je ne savais même pas où je pouvais trouver les toilettes. Alors que j'essayais de me calmer en me focalisant sur ma respiration, je sentis quelqu'un bouger sous la couette. « Vas-y Jeanne, calme toi, il doit y avoir une explication rationnelle à tout ça. Prends conscience de ta... »

- Mais qu'est ce que tu fais ? Me demanda la voix d'homme dans le lit.

J'étais incapable de répondre, j'étais dans un état second, entre le sommeil et la peur. Face à mon silence, la voix continua :

- Jeanne ! Ca va ?

Et là, je le vis. Tout reprit sa place dans mon esprit. Camille qui rentre dans l'appartement et qui nous grille en train de nous peloter. Mon amie qui l'invite à manger et qui se fout de ma tronche. Nous trois en train de passer un agréable moment. Xavier qui s'occupe de la petite et qui finit par l'appeler Poussin, parce qu'on ne veut pas lui dire son prénom. Ma fidèle copine qui me fout dehors et qui m'intime de passer la nuit chez mon boss. Ouais à ce moment précis, je vais mieux, je sais que je suis chez Xavier.

- Chérie, tu vas bien ?

Sa voix trahissait son inquiétude. Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais assise, en silence, dans le lit. Je devais être flippante.

- Chérie ? demandai-je un poil dubitative.

- Euh ouais... Mais ça ne me dit pas si ça va ?

- Oui ne te bile pas. Juste un moment dans le vague. J'ai mis du temps à savoir où j'étais.

Comme pour se rassurer, il me prit dans ses bras et m'obligea à me rallonger près de lui. Sentir son odeur eut l'effet immédiat de m'apaiser. Je nichais ma tête dans son cou et pris une grande inspiration, un peu pour me rassurer d'être bien présente et ne pas juste rêver.

- C'est un peu flippant de te voir comme ça. Ca va mieux ?

- Oui, oui, rendors toi.

Tout en tâchant de le rassurer, je l'embrassais dans le cou et je caressais doucement ses abdos saillants.

- Tu sais, si tu continues comme ça, je ne vais pas me rendormir...

- Oh désolée...

En adéquation avec mes propos, je tentai de retirer ma main de son ventre, mais il ne se laissa pas faire. En silence, il se tourna un peu plus vers moi et chercha mes lèvres pour m'embrasser. Son baiser était tendre au départ et se transforma vite en étreinte ardente. Sa main qui emprisonnait la mienne sur son ventre me guida plus au sud et je découvris rapidement comme il était excité. 

Entre deux volsWhere stories live. Discover now