Chapitre 8 : Hello there.

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TC n'était pas sorti des soins intensifs. Il lui fallait un foie, un rein. On lui avait trouvé. Alors on lui avait greffé. L'opération avait faillit tournée à la catastrophe mais au final, TC allait bien, il reprenait conscience, progressivement. J'aurais aimé pouvoir le voir ouvrir les yeux. Mais.. J'étais absente. Dans une chambre blanche. Enfermée.

Lorsqu'on m'avait dit que TC avait besoin de temps de chose, on m'avait fait savoir que si son cœur cessait de battre, ils ne le ramèneraient pas. Alors j'avais agressé les médecins. Je les avais frappé, j'avais faillis en tuer un.Dan m'avait vu faire, il avait essayé de m'en empêcher. Il m'avait dit que tout irait bien. Mais j'avais continué à avancer vers le bord. Il avait dû me tirer dans la jambe pour me stopper.

Et c'était ainsi que j'avais finis en psychiatrie pour durée indéterminée. Plus de contact avec l'extérieur. Pas de visite. Juste des médicaments et des séances avec les psychologues sur lesquels je crachais.

Il s'était passé un mois depuis mon internement et j'avais cessé de manger. J'étais nourrie par une perfusion. Je n'étais plus attachée, trop faible pour faire le moindre mouvement et le seul mot qui m'échappait quand je voulais parler, c'était TC. J'avais le droit de sortir désormais. Dans le jardin, on me mettait dans un fauteuil quand je ne voulais pas marcher ou alors j'y allais seule, faire quelques pas. Rarement j'y restais.

Aujourd'hui, je sortais de moi même. Je déambulais dans les couloirs, rejoignant le jardin fermé en quelques minutes, surveillée de loin par des infirmières. J'allais dans le fond du jardin. Je m'étais assis, contre un arbre et j'avais fermé les yeux. J'avais laissé la brise caresser mon visage alors que je me laisser emporter par mes souvenirs. Le visage de TC me revenait alors en tête, en pleine face, comme une agression.

Leyn : « Mon lieutenant.. »

Prononcer son prénom était un supplice. J'en serrais les dents et pour peu, je me mettrais à pleurer. Je le pensais mort à cette heure ci.

Lieutenant TC Callhan : « Alors comme ça, on essaie de tuer une infirmière maintenant ? »

Je ne répondais pas. J'étais ailleurs, je pensais que cette voix, sa voix n'était pas réelle.

Lieutenant TC Callhan : « Et tu m'ignores en plus de ça, Leyn ? »

Là, j'ouvrais les yeux. Et je restais bête. Pas un mot. Juste de grosses larmes le long de mes joues. C'était impossible. Il ne pouvait pas se tenir là, devant moi à cet instant précis.

Lieutenant TC Callhan : « Eh bien, je vois que tu ne t'attendais pas à me voir.. »

Leyn : « Ils avaient dis que vous ne vous en sortiriez pas, mon lieutenant.. »

Il s'accroupissait face à moi. Sa main venait doucement passer sur ma joue droite pour essuyer mes larmes.

Lieutenant TC Callhan : « Ils se sont trompés, tu vois ? Tu n'avais pas besoin de t'en prendre à eux.. Regardes toi, Leyn.. »

J'avais baissé la tête bien rapidement. Merci de me rappeler où est ce que j'étais et de me faire des reproches.

Lieutenant TC Callhan : « Je vais te ramener à la maison. »

Sans le contrôler, j'avais secoué la tête. Je ne voulais pas que sa recommence. Je m'étais attaché à lui mais lui, il était allé voir ailleurs.

Lieutenant TC Callhan : « Leyn, tu n'as pas le choix. Tu as pris soin de moi, maintenant, c'est à moi de m'occuper de toi. »

Je n'avais pas pu retenir un sourire à ses paroles. Puis j'avais acceptée. Je n'avais pas le choix, de toute façon.

Rapidement, avec l'aide de TC, j'avais regagné ma chambre. Lorsque je poussais la porte, j'étais surprise de voir toute l'équipe de la gendarmerie présente.

Leyn : « Salut, vous tous.. »

Avais je dis, baissant la tête pour cacher la joie qui m'envahissait. Je n'étais plus seule et TC était là, vivant.

J'allais retrouvé ma vie.

Je n'allais pas tout recommencer à zéro une fois de plus.

TC m'avait prit la main, chose qui m'avait surprise. Jamais il n'avait été aussi proche, tactile. Et ce n'était pas le pire ! Il s'était penché pour embrasser le coin de mes lèvres avant de chuchoter un « merci » à mon oreille suivit d'un très faible et presque inaudible « je ne te laisserais plus jamais partir seule, je t'aime ». Il avait dû remarquer ma gêne parce qu'il se mettait à rire tout comme les autres.

Lieutenant TC Callhan : « Tu es rouge, Leyn. »

Leyn : « La ferme, TC. »







Ma nouvelle vieWhere stories live. Discover now