Chapitre 5 - Une amie

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Iseult venait de déjeuner en compagnie du seigneur et du prince Lucas.

Elle décida de se promener pendant toute la journée. Alors qu'elle ouvrait la grille du château, un serviteur à cheval l'aborda :

- Etes-vous la princesse Iseult de Castille qui séjournez à Aragon ?

- Oui, c'est moi, répondit la jeune fille en s'approchant.

Le serviteur sortit de son sac une lettre qu'il remit à Iseult puis il s'éloigna après avoir salué.

Iseult le remercia puis regarda la lettre. Le timbre était d'Europe puis elle reconnut l'adresse derrière et l'écriture. C'était son oncle !

En hâte, elle décacheta l'enveloppe et parcourut les quelques lignes.

Ma très chère nièce,

Nous voici à Paris

J'ai fait envoyer cette lettre rapidement par un serviteur pour que tu saches que nous somme bien arrivés.

Nous logeons dans un grand hôtel sur une place magnifique. Nous avons trois superbes chambres et la ville et les jardins sont magnifiques.

Mais je n'ai pas encore eu le temps de visiter les environs. Je laisse plus souvent Adriana avec Rafael, et nous nous retrouvons le soir tous ensemble.

J'espère que tu vas bien.

Avec soin, ton oncle.

Iseult fut heureuse de savoir que tout se passait bien là-bas. Elle pensait à son oncle, à sa cousine et ils lui manquaient.

Elle rangea la lettre dans une poche de sa veste et reprit sa route.

C'était la première fois qu'elle s'aventurait dans un endroit qu'elle ne connaissait pas.

Au royaume de Castille, elle avait fait le chemin de si nombreuses fois qu'elle connaissait les environs par cœur mais ici c'était différent. La jeune fille fut néanmoins heureuse de découvrir les forêts et les prairies différemment.

A la lisière du bois, elle aperçut une maisonnette en bois construite près des grands hêtres et entourée de tous les côtés par des arbres et des sapins. On distinguait surtout le devant de la maison.

Iseult venait de parcourir déjà quelques kilomètres à cheval et elle ne savait pas trop où elle était. Mais instinctivement elle voulut savoir qui y habitait.

Elle descendit de cheval, l'attacha à une branche basse tout près sur un arbre puis prudemment elle s'avança vers la maison. C'était une bâtisse en bois, sûrement très ancienne ; quelques planches étaient délabrées. Il y avait une fenêtre devant, et plusieurs autres de l'autre côté. La maison semblait vide mais elle était quand même assez spacieuse.

Iseult frappa à la porte hésitante en demandant :

- Y a-t-il quelqu'un ?

Une voix douce et enjouée lui répondit :

- Oui, entrez !

Iseult avait le cœur qui battait. Elle tourna la poignée, poussa la porte et là elle aperçut une vielle dame assise dans un fauteuil en rotin près de la fenêtre en train de coudre.

Elle portait une robe assez sombre, son visage était inoffensif et même plutôt apaisant. Il n'y avait aucune trace de stress ni de frustration en voyant entrer la jeune fille au contraire la vieille dame sourit :

- Vous pouvez rentrer, vous ne me dérangez pas.

Iseult s'avança et regarda aussi autour d'elle.

Les Bâtisseurs d'Empires - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant