Rainbow

White

Que puis-je te raconter ? Comment s'est passé mon voyage ? Tu le sais certainement.
Pourquoi je cherchais un arc-en-ciel ? Tu le comprendras.
À quoi ressemble son pied ?
Laisse-moi te le conter...

Vois-tu la première chose que l'on aperçoit au pied d'un arc-en-ciel c'est le vide.

Surprenant n'est-ce pas ? Pourtant c'est bien vrai, je croyais y trouver tellement de couleurs que j'en ai été déçue. Imagine, toute mon âme et tous mes rêves d'enfant sont partis en fumée. Où étaient les lutins qui gardaient un soi-disant trésor ? La verdure ? La lumière ?

Ils n'existent pas. Que des balivernes que l'on nous raconte pour nous faire taire. "Azalée, ne cherche pas le pied d'un arc-en-ciel, il disparaîtrait" disait Maman.
C'est peut-être vrai. Peut-être qu'en arrivant ici j'ai fait disparaître le roi du ciel.

Puis, en observant autour de moi, je me suis rendu compte que ce n'était pas possible. En effet, je ne me situais pas dans du vide, mais dans un espace blanc.

Tout était blanc, d'un blanc immaculé qui s'étendait à l'infini. Il me rappelait tellement de choses  :

Le blanc cotonneux des nuages. Celui que l'on rêve d'attraper à travers les hublots de l'avion. Qui s'effiloche au gré des vents. Qui a fait cent fois le tour du monde avant de déverser ses larmes sur Terre. Ou encore qui abrite le paradis selon certaines croyances.

Le blanc laiteux. Celui que maman versait dans ma tasse Mickey. Qui nous faisait tant rire quand il nous créait une moustache. Qui paraissait si calme et si froid dans la bouteille. Ou encore qui tachait nos vêtements au grand malheur de nos familles.

Le blanc neige. Celui que l'on attendait toute l'année. Qui recouvrait sols et maisons de son manteau. Qui gelait nos petits doigts souhaitant le lancer le plus loin possible. Ou encore qui nous aidait à créer des bonshommes de neige, ces amis d'un soir.

Le blanc papier. Celui qui nous empêchait d'écrire une ligne. Qui composait chaque parcelle de nos cours. Que l'on avait envie de déchirer puisqu'il nous rappelait trop l'école. Ou encore qui était utilisé pour les confettis du carnaval.

Mais surtout ce blanc me rappelait toi. Un blanc Noam. Celui composait ton plâtre, quand tu t'étais cassé le bras. Qui tapissait tes murs pour cacher la moisissure. Qui zébrait tes poignets. Ou encore qui composait le tissu de ton T-shirt préféré.

Mais un monde blanc manque de couleur, non ? Comme un monde sans toi.

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Image : pixaby (photo libre de droit)
Vidéo : "Sounds like Heaven" de Marina Kaye et Lindsay Stirling

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J'espère que vous appréciez mon texte, je vais essayer de publier la suite la semaine prochaine.

Mise à jour du 08/09/2019 : Grâce ma nouvelle correctrice,  mon texte est dorénavant disponible sans fautes !  Des notifications sont donc à venir. Ne vous inquiéter pas, rien ne change à part l'orthographe vous n'avez donc pas besoin de relire ! Et que pensez-vous de la nouvelle couverture ?