Chapitre 7

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Suite à ma discussion avec le général Mava, j'éprouvais le besoin de me détendre grandement. Je vis alors des coupes de champagne sur le plateau d'un serveur plutôt mignon. J'affichais mon plus beau (et faux) sourire puis m'approchais. Je détestais faire ça, être hypocrite, mais je devais me le mettre dans la poche si je voulais ensuite avoir encore des coupes.

Je pris donc une coupe et l'a bu d'une seule traite. Je la reposais ensuite sur le plateau et en pris encore une, puis une autre, encore une autre.

Au bout d'un nombre totalement inconnu de coupes de champagne, une main se posa sur mon épaule. Sans le vouloir, je renversai ma coupe sur ma robe et me retournai, passablement énervée par cet énergumène.

Je tombai nez-à-nez à Romain. Je ne sais pas si c'est l'alcool ou son charme naturel mais je le trouvais terriblement sexy, dans une chemise blanche qui laissait quand même deviner sa belle musculature, son pantalon noir, ainsi qu'un nœud papillon et son air de bad boy.

Je luis fis un beau sourire, ne me rendant pas compte de son air renfrogné, de son point serré.

- Bordel, Annaëlle, t'as bu combien de coupes ?

Je lâchai un soupire et m'approchai de lui plus que je n'aurais dû, totalement sous l'emprise de ce doux breuvage.

- Je ne sais pas, t'as compté pour moi ?

- Non, j'étais trop occupé à me demandé au bout de combien tu allais vomir.

Il lâcha un lourd soupir et me pris par le poignet. Je me débâtais comme je pouvais mais il avait beaucoup trop de force, ce mec !

- Mais lâche-moi ! Je n'ai pas à t'obéir, Romain !

En me débâtant vainement, je fis un faux-pas et tombai contre le torse à Romain. Mes joues, déjà rouges par l'alcool, rougirent légèrement plus, sans que je ne puisse y faire grand-chose. Je souris béatement et blottie ma tête contre son épaule en le regardant. Bordel, ce qu'il était sexy !

- Bon, on y va.

Ses mains qui s'étaient posées sur mes hanches pour me retenir un minimum, me bloquaient contre lui. Il m'emmena de force à l'extérieur. Une fois dehors, je pris une grande goulée d'air frais, toujours aux côtés de Romain.

Je me défis de ses bras et essayai d'avancer seule, dans la rue. Au bout de même pas cinq pas, je tombai à terre, épuisée, à bout de forces. Sans pouvoir me contrôler, j'éclatai en sanglots, au beau milieu du trottoir. Je sentis alors quelqu'un me prendre dans ses bras et je finis sur l'épaule à Romain. Je lui donnais des coups de points rageurs dans le dos, rien n'y faisait.

- Mais lâche-moi, crétin !

- Si tu veux mais tu rentres seule, dans ce cas. A pied.

Sans voir son visage, je devinais qu'il souriait à sa réponse.

- Marché conclu !

Je l'entendis alors pousser un profond soupir et me tenir encore plus fermement, sans répondre.

Lui

***

Ce qu'elle commençait à m'énerver, à me taper le dos sans arrêt ! Mais qu'est-ce qu'il lui a pris, de boire autant ? Malgré mes paroles, je n'allais pas la laisser rentrer seule chez elle, dans cet état. Surtout la nuit. N'importe qui pourrait en profiter, elle n'a aucune défense.

Le trajet fut plus long qu'il n'aurait dû, à cause de la personne qui commençait à peser sur mon épaule. Arrivés en bas de son appartement, je montais d'un pas rapide jusqu'à sa porte. Je la posai alors dans le couloir et la fouillai pour chercher ses clefs. Elle grogna légèrement, sans m'arrêter cependant. Elle commençait à doucement glisser dans le sommeil du saoul.

Je finis par trouver ses clefs dans sa pochette. Je les passais dans la serrure et repris Annaëlle sur mon épaule mais beaucoup plus doucement. J'entrai et me dirigeai directement vers sa chambre et la posai doucement sur le lit. Le réveil indiquait 02 :00. Je dénouai mon nœud papillon qui commençait à me serrer et enlevai également ses chaussures, ses bijoux et remontai la couverture sur elle.

Son regard qui ne comprenait pas ce que je faisais me fit sourire et, au moment où elle fermait les yeux pour sombrer dans un profond sommeil, je posai doucement mes lèvres sur les siennes. C'était trop tentant et, de toute manière, demain elle aura oublié, vu la gueule de bois qu'elle aura.

Ses lèvres avaient le goût du champagne mais étaient encore d'une douceur extrême. Je finis par décoller les miennes et m'éloignai du lit, les mains dans les poches. Sa douce respiration paisible me confirma qu'elle dormait.

Je sorti de l'appartement, pris le double des clefs de chez elle sans lui demander son avis et fermai la porte à clef pour ensuite rentrer chez moi. 

AnnaëlleUnde poveștirile trăiesc. Descoperă acum