Chapitre 6

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Je me réveillais avec la lueur du jour au travers mes rideaux blancs. J'aimais bien ça, c'étais une des seules choses que pouvaient me mettre de bonne humeur dès le matin. Je me levais, et pris mon petit déjeuner. Après m'être habillée, je partie faire mon jogging le long du port. C'était devenu une sorte d'habitude. J'avais commencé à faire ça très peu de temps après être arrivée à New York. A l'époque, Cherbourg me manquait terriblement. Aujourd'hui encore, il m'arrive de me remémorer la sous-préfecture, ses maisons bourgeoises colorées, ses multiples bateaux, ses goélands, l'accent normand, avec notre manière étrange de prononcer certaines lettres... Même la pluie (une météo que l'on trouvait fréquemment dans la Manche) me manquait! Le vent, tantôt froid, glacial, tantôt chand, brûlant... Et notre chère langue normande... Encore très peu de gens la parle, l'utilise, et ce sont surtout des anciens, mais elle me manquait. Ma grand-mère avait commencé à me l'apprendre, quelques semaines avant sa mort et l'accident. J'avais fini de l'apprendre à l'orphelinat, grâce à un livre qu'elle m'avait offert, « Parler en langue Normande ».

L'océan ce matin semblait calme, un peu trop à mon avis. Mais je m'en fichais. Après avoir fini mes exercices sportifs matinaux (environ 10 km de course à pied le long du port et en ville), je rentrai chez moi et pris ma douche. Aujourd'hui je travaillais mais n'avais pas besoin de m'inquiéter de mes heures, je travaillais depuis chez moi. Encore un avantage de hacker... Je me rendais que très rarement au bureau.

La journée passa sans que je m'en rende compte. Le soir, je me devais d'assister à un gala, spécialement pour les membres de L.E.F.A. Je détestais ces fichus galas, cette bande d'hypocrites... Et encore pire que d'habitude, ce soir il y aurait les dix généraux les plus hauts gradés de l'agence.

Ceux qui donnent les ordres, font couler le sang mais qui ne connaissent rien à l'horreur de la guerre. Ils sont toujours enfermés au dernier étage du centre principal... Même moi qui ne vais pas en zone de conflit, je vois ces horreurs quand les agents reviennent, mutilés, torturés, brisés.

Ces généraux font tous partis des personnes les plus puissances et influentes du monde. Ils connaissent tous les petits secrets des politiques... et en profitent pour les faire chanter ! J'aimerai dire que L.E.F.A. n'est pas corrompue mais c'est faux.

Le temps de choisir ma tenue parmi mes quelques robes de soirée, je mettais un CD. Un rappeur français du nom de Jack Volpe. Sur l'album, il y avait une chanson que j'affectionnais énormément car elle se rapprochait grandement de la réalité. Sans même le savoir, le rappeur avait décrit la réalité...

«Alors tu vois les hommes c'est des "animaux".

Comme les poissons, les crapauds, les chèvres ou les oiseaux.
Nous, on ne sait pas voler, mes par contre on a "la raison".
Ce qui fait que nous sommes supérieurs, par comparaison.
Donc nous sommes "les leaders", les chefs de la terre,
On se considère les meilleurs,
En bref on peut tous faire.
Alors on s'fait la guerre encore et encore.
Pourquoi? Élémentaire!
Pour montrer qui c'est qui le plus fort!
Non ici y'a pas vraiment un "commandent",
En fait ici c'est plein de petits états indépendant.
Genre la France, la Chine, la Russie ou les Etats-Unis,
Même si, les Etats-Unis croient qu'ils sont les chefs ici,
Tu vois les hommes c'est une race divisée,
Un peu compliqué mais fascinante à analyser.
On croit se diviser en "démocraties" et "dictatures",
Mais réellement nous vivons tous dans la "démocrature"!

Alors ici il y a les "riches" et y'a les "pauvres",
Y'a des gens "important" et puis y'a tous les autres.
Y'a quelques gars qui bouffent à longueur de journée,

Et des milliards qui souffrent, tous en train de crever,
Mais t'inquiète, on est gentils, on leur envoie des sacs de riz! (Youpi!)
Comme ça nous on peut tranquillement bouffer nos McFlurry!
De toute façon les chefs d'Etats ont d'autres priorités.
Ils sont trop occupés par "le pétrole" pour en discuter.

E.T. ici oublie la "conscience collective".
Pour nous noyer les idées on nous envoie à "l'église",

AnnaëlleWhere stories live. Discover now