Chapitre 5

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Je courais, plus vite que je n'avais jamais couru auparavant. Ma gorge était en feu à force de courir dans l'air frai, mes poumons avaient de plus en plus de mal, ma tête me tournait à cause de la vitesse, mes jambes me faisant de plus en plus souffrir, et mes mains tremblaient, je ne savais même pas pourquoi. Arrivée en bas de son immeuble, je m'arrêtais net devant l'interphone, ne sachant pas ce que j'allais pouvoir lui dire. Tant pis. Je décidais d'appuyer quand même dessus, mais ne reçus aucune réponse.

Il ne veut pas me parler.

Je réessayais. Toujours rien. Je tombais sur le pas de la porte, en larmes et tremblante. Je me déteste ! Pourquoi je suis si faible ? Au lieu de continuer de m'apitoyer sur mon sort, je me relevais tant bien que mal et je redirigeais vers mon appartement, cette fois en marchant. Arrivée à destination, je m'allongeais sur mon lit, sans manger, avec pour seul but de dormir pour ne pas avoir à repenser à cette journée, à cette soirée.

Et Morphée me prit instantanément dans ses bras.

Lui.

***

Après être parti de chez elle, me dirigeais d'abord vers mon appartement, puis me ravisais. Je m'engageais dans une ruelle pour aller dans un bar que je connais, qui me sert de l'alcool quand je le demande mais j'entendis quelqu'un courir. Mon instinct me dicta de voir que c'était. C'est ce que je fis et je la vis, elle. Annaëlle, courant jusqu'à sa limite en direction de chez moi. Je ne pus pas m'empêche de la suivre et la découvrit en train d'appuyer sur le bouton d'interphone. Bien entendu, personne ne lui répondit. Elle réessaya et se laissa tomber au pas de la porte, tremblante et les larmes lui coulant des yeux. Je n'eus qu'une envie, allé la prendre dans mes bras puis me ravisais.

Elle doit me détester...

Je m'en voulais d'avoir fait ce que j'ai fais mais ses paroles m'avaient énervé, malgré le fait qu'elles soient vraies.

Je ressortis de mes pesées lorsque je la vis partir. Je la suivis encore une fois, pour m'assurer qu'elle n'ait pas de problème le temps de rentrer chez elle. Après, je rentrais à mon tour chez moi, abandonnant l'idée du bar. Je me dirigeais vers un de mes placards et en sortis une bouteille de scotch. J'oubliais ma peine en buvant.

AnnaëlleWhere stories live. Discover now