Chapitre 2 : Rencontre (pov Dawn)

Depuis le début
                                    

— Oooooh Joey tu ne peux pas lui en vouloir pour cette histoire de bisou au pesto, c'était tellement drôle ! Tes clients en parlent encore j'en suis sûre, dis-je en pouffant.

— C'est bien tout le problème, je ne veux pas être le restaurant où les gens se font attaquer au pesto, mais celui où les gens se régalent avec mes sauces !

Un début de sourire le trahit malgré sa tirade et nous rigolons en regardant la scène que j'avais pris le soin de filmer depuis mon téléphone. Lorsque nous arrêtons de rire il s'occupe de ma commande et j'en profite pour regarder autour de moi. C'est alors que je le vois: le plus bel homme qui ait croisé ma route depuis pas mal d'années. Il est en train de finir son repas tout en parlant au téléphone. Le timbre de sa voix est légèrement éraillé, ce qui me fait fondre sur place... Lorsqu'il jette un coup d'oeil dans ma direction je me retourne précipitamment en me sentant rougir. Moi rougir ?!? Et pourtant mon rythme cardiaque s'accélère, mes paumes deviennent moites et j'ai de plus en plus chaud. Je n'ose plus me retourner, de peur qu'il voit l'émoi qui s'est emparé de mon corps. Et le fait que de temps en temps je sente son regard sur moi, alors que je ne savais pas que c'était possible, accentue mon malaise. Du coin de l'oeil, je le vois aller payer son addition au bout du comptoir et je prends le soin de regarder dans l'autre direction. Cependant quand il amorce son mouvement pour sortir du restaurant, mon regard est automatiquement attiré par lui, et je vois qu'il me sourit. Je le suis des yeux comme une tarée jusqu'à ce que la porte se referme sur lui, je peux alors relâcher mon souffle. Je reste dans cet état second, jusqu'à ce que Joey me tende mes pizzas et boissons, je hoche la tête pour le remercier et je file sans demander mon reste.

Quand je sors, le soleil m'éblouit durant quelques secondes puis je me dirige vers le passage piéton pour traverser mais je m'arrête en plein élan. Mon Inconnu n°1 est devant la station de taxi, en train de chercher quelque chose dans son costard, le soleil joue avec ses mèches blondes et je me surprend à avoir envie de le peindre. Tout à coup je suis bousculée fortement au point que tout ce que je tenais dans les mains tombe sur le sol.

— Hé ... je commence, mais tout d'un coup je comprends que l'homme qui m'a bousculée est en train d'essayer d'arracher mon sac à main de mon bras. Ma mère m'a toujours dit que si je me retrouvais dans cette situation il fallait donner à la personne ce qu'elle voulait. Mais j'adore ce sac ! Et comme pour beaucoup de femmes ce n'est pas juste un sac à main, il contient toute ma vie, je ne peux pas le perdre. Je m'accroche alors de toutes mes forces malgré la peur qui me saisit car le regard que me jette mon agresseur n'a rien de bienveillant. Des pas précipités se font entendre derrière moi et l'instant suivant je me sens partir en arrière. Mon coeur me remonte dans la gorge durant une chute qui m'apparait beaucoup plus importante qu'elle ne doit l'être. Je me prépare à l'impact mais je ne rejoint jamais les restes de ma commande sur le sol, je suis rattrapée en plein vol. Tout en étant plaquée contre un corps massif et haletant, je vois mon attaquant, détaler aussi vite que ses jambes lui permettent. Quand il disparait au coin de la rue et que mon rythme cardiaque redescend à un rythme moins inquiétant, je me dévisse le cou afin de voir contre qui je me tiens.

Je perds mon souffle pour la millième fois en une heure quand je tombe sur des yeux magnifiques, ceux du bel Apollon. Nous restons plusieurs secondes, minutes, ou heures à nous regarder; mes lèvres seulement à quelques centimètres des siennes. Nous sommes comme dans une bulle je m'y sens très, très bien et il faudrait que je lui parle mais il le fait avant moi. E en me donnant une petite impulsion pour me relever complètement.

— Vous allez bien ?

— Oui merci, j'aurais aimé ne pas perdre mon déjeuner dans l'opération mais c'est fichu je crois. On regarde tous les deux les dégâts sur le trottoir mais lorsque je relève les yeux je vois qu'il me sourit, et mon coeur encore bat plus vite que lorsque je tentais de retenir mon sac. Merci de m'avoir aidée, je ne suis pas sûre que j'avais vraiment une chance de gagner contre un mec de cette carrure... Il m'a attaquée par surprise, je ne pensais pas avoir à craindre quelques chose dans ce quartier, hormis la Faucheuse ...

Will you play ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant