Groupie |Jimin|

IV

Il me parle. Il envoie des messages codés que seule ma personne est en mesure de déchiffrer. J'aime lorsque je parviens à les comprendre, j'aime quand il les exposes aux yeux du monde qui ne remarque rien.

Ils sont tellement cons.

Tout les messages qu'il m'a adressé dans ses chansons, tout les lives qu'il a lancé en espérant que je sois présente, tout ses regards accordés à la caméra qui me sont clairement destinés.

Je les ai tous, sans exception, déchiffrés.

« C'est une blague.... » je marmonne à la vue de toutes ces pétasses, agglutinés à l'entrée du stade.

C'est vraiment dommage que je n'ai pas pu partir plus tôt, si ça avait été le cas j'aurais pu avoir une meilleure place dans la file en gardant ma place durant plusieurs jours. Peu importe, de toute façon je sais qu'il m'attend donc que je sois tout devant ou derrière ça ne changera rien.

Il me reconnaîtra.

« Eh ! Elle nous a dépassé ! » j'entends râler la fille derrière moi.

Continue d'avancer Mélanie, cette fille porte un sweat à l'effigie de Jimin, elle ne mérite pas que tu t'attardes sur ses jérémiades.

« Ow ! Reviens ici ! » peste son amie.

Je les ignores.

« Vous allez restées sans rien faire ? Elle vient de toutes nous dépasser là ! »

« Qui ? J'ai pas vue, qui nous a dépassé ? » demande une autre.

« La meuf-là, la grande en noir. »

Je m'éloigne de ces jacassements et finit par entrer dans la file.

« Euh, tu n'étais pas là tout à l'heure. » me fait remarquer le garçon devant lequel je m'étais faufilée.

Je ne réponds pas.

« Eh, crois pas qu'on va te laisser nous doubler ! » revient à la charge une des précédentes filles.

Fait chier.

« Elle vous a doublé ? C'est bien ce qui me semblait, tu n'étais pas là au départ, retourne derrière. » râle le garçon.

« Ça fait presque deux heures qu'on attend dans le froid et tu crois qu'on va te laisser nous passer devant sans rien dire ? » intervient la fille au sweat Jimin.

Elle est horrible celle-là. Elle ose me faire la morale en portant ce sweat, elle est ridicule. Ses mots entrent par une oreille et ressortent par l'autre.

« Oh tu fais trop la belle à nous ignorer, on te parle ! » elle continue de pester.

Je visse mes écouteurs dans mes oreilles pour ne plus entendre leurs insipides remarques. Serendipity se lance... voilà, juste ce qu'il me fallait.... son message d'amour.

Je sais que rien de tout ça est une coïncidence.
Je veux pouvoir rendre ton monde différent d'hier juste avec mes sourires.
Nos cœurs s'appellent, c'est une évidence, comme une providence de l'univers.

C'est comme ça.

Car tu sais que je sais que tu es moi et que je suis toi.

N'ai pas peur de ceux qui pourraient être jaloux de nous et ne réfrène pas les battements de ton cœur car je pourrai avoir peur qu'il s'arrête.

Quand je te verrai.

Quand je te toucherai.

L'univers a fait bouger les choses pour que nos destins planifient le bonheur qui nous submergera. Pour qu'ils ne fassent qu'un.