Chapitre 47 : La soirée du Nouvel An (Partie 2)

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« Enfin, et parce que ce discours traîne un peu en longueur, il sourit, j'aimerais saluer chaleureusement Dave Ingram, Merry Clarke et, il me regarde avec un sourire fier avant de m'attirer plus proche contre lui, la merveilleuse Olivia Lawford pour leur coopération qui est inestimable à mes yeux. Je lui réponds d'un sourire modeste, cesse d'entendre et de voir les gens qui nous observent d'en bas. J'aimerais aussi ajouter que grâce à leur aide, j'ai trouvé en chacun d'entre eux des qualités qui pourront faire de Mediatics la prochaine entreprise à être au sommet. Des personnes exultent de joie et il hoche la tête. Bien, il est grand temps que je cesse de blablater, le buffet nous attend et je meurs de faim rien que d'y penser. Rire général. Bonne soirée et profitez bien de ces derniers moments de 2016 ! »

Il clôture ainsi en agitant la main en guise d'ultime salut et s'écarte du pupitre. Cet homme affiche un visage radieux et satisfait. Je fais de même tandis qu'il m'attire vers la sortie de la scène. Un dernier instant dans cette lumière et de la sensation de pouvoir qui s'achève alors que nous nous retrouvons en bas des marches. Nous voilà enfin dans la réalité.

« Tu es magnifique ce soir Liv'. Il me laisse faire un pas en arrière et décrypte rapidement ma tenue. Vraiment.

— C'est à ce moment précis que je dois te dire que tu n'es pas mal non plus, c'est ça ? fais-je, amusée.

— Il faut croire oui. Il fait un clin d'œil et regarde derrière mon épaule. Son visage se ferme et se contracte. Je me retourne, inquiète. Papa.

— Tu trouves ça drôle d'aller dire des allégations mensongères dans un discours prônant la justice et la transparence ? Andrew claque sa langue contre son palais, mécontent. Tu es plus idiot que je ne le pensais.

— Et toi, tu n'es qu'un monstre. Rassure-toi, ce n'est pas aux Baléares ou en Suisse que tu vas passer tes prochaines vacances. Il est hargneux. Tu devrais trouver un meilleur lieu, histoire de te réfléchir à tes actes odieux, un pénitencier par exemple. Caleb a un sourire mauvais. Je sais ce que tu as fait et tu ne vas pas t'en tirer comme ça, crois-moi.

— Liam était peut-être réfractaire à mes méthodes, mais au moins, il n'aurait jamais été assez con pour faire ce que tu as fait.

— Ne prononce plus jamais le prénom de mon frère en face de moi, fait-il, la colère s'emparant de lui. Il effectue un pas en avant et craque sa main droite que je rattrape avant que cela n'aille trop loin.

— Caleb arrête, il y a trop de monde pour faire un esclandre. J'emploie un ton autoritaire pour qu'il comprenne.

— Tu te fais déjà mener à la baguette par cette petite chose ? demande Andrew. Ce n'est pas lui qui aurait dû –...

— Tais-toi vieux fou !

— C'est ainsi que tu traites ton pauvre père ? Il joue l'homme blessé puis révèle un visage malveillant. Tu veux la guerre, tu l'auras mon grand, sois prêt à en perdre toutes tes plumes, tu n'auras jamais le courage de m'exposer plus que tu ne l'auras fait ce soir. Je reste ton père qui t'a élevé. Sans attendre de réponse, il s'éloigne puis revient sur ses pas. Oh et Madame Lawford, bonne année 2017, je pense qu'elle sera très rude, mais vous avez encore le temps de prendre la bonne décision et partir, ce sera le moins dangereux pour vous.

— Parce que vous croyez que je vais vous écouter ? Cette fois-ci, c'est moi qui fais un pas en avant et lâche Caleb. Si votre fils est un « idiot », vous devez être le maître suprême de la connerie. Et croyez-moi, beaucoup concourent déjà pour cette catégorie.

— Votre choix changera avec le temps. Il jette un dernier coup d'œil à son fils qui se contient pour ne pas se jeter à sa gorge. Bonne année fils, à bientôt. »

Alors qu'il part, je sens Caleb qui est prêt à lui courir après. Pour le retenir, je me colle contre lui et baisse sa tête vers moi, le détournant de la vision de son père. Il est si nerveux que son pouce s'agite dans tous les sens. Cette conversation l'a vraiment atteint. Il pousse un soupir excédé et demande :

« Liv', ça te dit que l'on s'éclipse par la porte de derrière ? Je n'ai vraiment pas envie de rester ici et plus aucune obligation ne m'empêche de partir.

— Tu es sûr de toi ?

— Les invités ne sont pas des enfants, ils savent se gérer tout seuls comme des grands. Je glousse tandis qu'il m'attire vers la sortie. Et puis, je crois que je connais un endroit sympa et tranquille pour fêter à deux le Nouvel An.

— Tu crois ou tu es sûr ?

— Sûr de trouver aussi une bouteille qu'il faudrait que l'on entame.

— Ah bon ? Je rougis en comprenant à quoi il fait allusion. Et qui te l'a offert cette bouteille ?

— Une de ses filles que l'on rencontre qu'une fois dans une vie, à qui j'ai envie de faire découvrir toutes les choses du monde. Grande amie qui est particulièrement sexy dans cette robe que j'ai réellement envie d'arracher immédiatement, mais ce serait inconvenant devant autant de monde. Il a un regard lubrique, et ajoute même, et puis je ne suis pas encore prêt à te partager à ce niveau-là.

— Carrément inconvenant même si tu veux mon avis, et puis le partage c'est surfait. »

Main dans la main, nous rejoignons la sortie sans encombre et nous dirigeons dans le parking du bâtiment. Au même emplacement que l'autre fois, la voiture de Caleb taguée par son ex. Je ris en la voyant et je m'arrête lorsque nous arrivons à son niveau.

« Caleb, tu me prends en photo devant ? Ce sera un merveilleux souvenir quand nous la reverrons plus tard. Et puis, elle a une sacrée symbolique quand même ! finis-je, hilare.

— Tu as de la chance que je sois un excellent photographe, on pourra l'imprimer en immense dans le salon si tu veux. Il dégaine son téléphone de sa poche tandis que je m'assois non sans difficulté sur le coffre fermé. »

Après cette photo, nous la regardons en riant et je regarde l'épave de la voiture.

« Du coup, tu penses toujours que j'en ai une toute petite ? Il refait le fameux geste que j'avais fait quelques jours auparavant, tout aussi moqueur que j'ai pu l'être.

— Mmh, difficile à dire, je pense qu'elle est dans la norme en effet. J'arque un sourire plein de sous-entendus.

— Outch, mon égo est blessé. Il frappe son torse de son poing.

— Tu t'en remettras, ne t'inquiète pas. »

Finalement, nous arrivons au niveau de Samuel qui nous attend, content de nous voir. Il semble avoir déjà mis nos affaires dans la voiture et lorsqu'il va pour nous ouvrir la porte, Caleb l'arrête de la main et l'ouvre lui-même pour me faire entrer.

« Waw, quel gentleman tu fais ! finis-je par dire, moqueuse.

— Ah, tu sais, « Ladies first »... Je le vois faire un clin d'œil alors qu'il me rejoint dans l'habitacle et ferme la porte derrière lui. »

Enfin seuls.

Chocolat Chaud et Chantilly [Tome 1]Where stories live. Discover now