Morphée

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Trouver le sommeil m'est souvent délicat, je laisse donc mes pensées m'envahir et dessiner un espace enneigé où l'hiver y règnerais en maitre, et je suis allongé, là, sur la neige, tombée de la nuit.

Devant moi se tient un pendule, immense, de la taille d'un de mes géants de glace, elle fonctionne, et son bruit m'apaise, me calme, me mets dans un état que nul autre connais.

Sur le sol frais de neige scintillante, des fleurs d'hiver, tout droit sortis de mon esprit y bourgeonnes,en synchronisation avec ce pendule géant; légère comme la plume et lumineuse comme le cristal l'est au clair de lune. En leur centre, nulle carpelle ni étamine, juste un vide où les flocons peuvent se poser pour ne plus être effacés.

Le pendule sonne l'heure tardive, tandis que le vent me lève de par sa légèreté et son envie de m'emporter haut dans le ciel, les fleurs me retiennent et me repose à même le sol. Plus un bruit, la neige tombe encore, et les fleurs dessine l'expression, tombé dans les bras de Morphée.

Écrits imaginaires, oniriques et macabres.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant