Aimée a tort d'aimer

(17.12) Aimée rencontre un obstacle

17 décembre

- Salut, ai-je lancé à Ovide en le voyant seul près des machines à café pour une fois.

Le brun m'a affiché un sourire forcé et je lui en ai offert un également en retour.

- Ce soir c'est les vacances ! a-t-il rappelé en se commandant un cappucino.

J'ai acquiescé. Le ton de sa voix sonnait faux. Un silence s'est installé entre nous.

Et puis il a soupiré. Et j'ai soupiré. Et on s'est souri pour de vrai en se regardant soupirer en même temps.

- Qui met son ego de côté en premier ? a-t-il demandé.

Il a baissé les yeux.

Lui. Sans doute.

Silence.

Il a enchaîné :

- Excuse-moi Aimée.

Je l'ai regardé, tristement, sentant quelque chose vibrer au plus profond de moi. Une vibration de frustration, de soulagement, de doute et de colère.

- T'es loin d'avoir été cool sur le coup. M'ignorer comme un gamin toi aussi, c'était tout sauf cool Ovide. On ne se connaît pas depuis très longtemps mais... je croyais qu'on était de bons potes.

Le brun a approuvé ma remarque mais a objecté :

- J'avais une raison. Même si je pense que je l'ai à peu près dépassée.

Silence.

- Laquelle ? ai-je rebondi, bouche bée d'entendre qu'on pouvait avoir une raison de se comporter ainsi avec moi.

Il a souri tristement.

- La même que celle que j'ai proposé pour ta pote Cassandra en premier temps. En plus ambigu encore.

Blanc. Il est incompréhensible et incohérent.

- Je ne pourrai rien dire de plus par rapport à ça, Aimée. Désolé.

Et il est reparti, en ébouriffant avec sa grande main mes cheveux bruns. Le contact m'a surprise et j'ai repensé à ce qu'il a dit en boucle.

De retour chez moi, je t'ai ouvert, carnet vivant imaginaire ; et j'ai lu les premières lignes que j'ai écrites en me reportant sur ce qu'il m'avait dit cet après-midi là. 28 novembre. Ces quelques semaines passées m'ont donné l'impression d'avoir traversé des périlleux mois.

Et j'ai lu ça :

« Elle est juste jalouse. »

D'un coup, ça m'est revenue.

« Je te plais encore ? »

« J'ai un copain et on est devenu amis. Donc, pas comment avant. »

Et tout a pris sens.

Alors Ovide était donc jaloux.

Des questions sont apparues : « jaloux de qui ? ou de quoi ? » avant d'être enfouies dans les méandres de mon esprit. Toutes les réponses sont évidentes et me brisent le cœur.

Je le déteste pour s'être excusé et m'avoir avoué implicitement ça.

« Tu n'as pas le droit d'ajouter un nouvel obstacle à mon secret Ovide. ». C'est ce que j'aimerais lui dire. Parce que c'est ce qu'il est en train de faire.

Je ne veux pas de cet obstacle-là.

Il est en couple. Je le suis aussi.

Et je n'ai pas le droit de retomber amoureuse de lui.

Aimée.

nda: bon, fini pour les posts aujourd'hui snif

désolée, j'ai merdé, j'ai pas pu m'empêcher de faire un mini polygone à trois côtés à peu près amoureux pour l'instant comme d'hab mais c'était prévisible, ça fait 21 chapitres que j'organise ça mdr.

i am so sorry;

vos avis?  vos ships? vos réflexions sur aimée?

elle est très paumée dernièrement :c et j'ai hâte de développer tout ça.

merci pour tout votre soutien!!! elo qui vous nem