Chapitre 10

56 9 0
                                    

J'ai réussi à éviter Zachary durant toute la journée, seulement, après le repas, il me trouve. A croire que c'est notre horaire pour discuter. Je laisse les filles discuter avec Tim et suis Zack. Dans la nuit à la lueur de la Lune nous allons sur l'énorme tas de rochers, il allume une cigarette et m'en propose une mais je refuse alors que Dieu sait que j'adorerais en fumer une. Il s'assoit tandis que je reste debout à ses côtés.

- Assieds toi ... S'il te plaît.

Je lui obéis.

- On en a pour longtemps ?
- Ecoute Vic je te jure que c'est pas ce que tu crois. Vraiment.
- Oui bien sûr ...

Et en même temps je crois voir sa sincérité dans son regard en cet instant.

- Raconte moi dans ce cas-là.

Il souffle mais j'y peux rien moi, c'est lui qui a plein de choses cachées.

- Après ... Tu sais l'histoire avec Hilda ?

J'hoche la tête et l'invite à continuer.

- Je suis sorti avec plein de filles et avant que je raconte toute l'histoire avec Hilda à ma mère je suis sorti avec une fille, ma dernière copine. On s'est rencontré ici, au camp. Et je pensais que c'était la bonne, enfin une fille avec laquelle j'arriverais enfin à me poser et a rester plus d'un mois avec. Sauf que non.
- Il s'est passé quoi ?
- Au début elle ne me connaissait pas, enfin c'est ce qu'elle ma fait croire. Alors je lui ai dis qui j'étais à un moment et ça ne lui a pas fais changé pour autant son comportement alors je me suis dis "cool elle m'aime pour qui je suis." ... N'importe quoi, ce que je peux être con des fois sérieux. Un jour je l'ai vu dans une des salles de cours avec un portable et je voulais rentrer dans la salle et lui dire gentiment que les portables n'étaient pas tolérés mais que j'allais faire comme si je n'avais rien vu et tout, fin tu vois le truc. Mais j'ai entendu un peu de sa conversation téléphonique avant de lui adresser la parole. Elle était au téléphone avec un magazine tout pourri qui fait que de déblatérer et de rapporter des vieilles rumeurs et des potins. Elle s'était bien foutue de moi sur toute la longueur en fait. Elle en a bien profité, cet article lui a rapporter un peu d'argent. Bien sûr elle a raconter que des conneries hein, du genre que c'était moi qui l'avais dragué alors que c'était l'inverse et puis que j'était qu'un Don Juan et blablabla et blablabla fin que des conneries quoi.
- ... Décidément il t'arrive que des merdes dans la vie, toi !
- Hé bah crois moi que si je pouvais je les éviterais.

On se regarde. Et on ri, fort. Parce que sa vie ressemble vraiment à une fiction. On se calme, je reprends mon souffle ainsi que la parole.

- Écoute, donc OK tu n'es plus mon "supérieur", tu n'es pas un Don Juan ... mais on habite dans deux pays différents et on a pas vraiment la même vie. Ce serait super compliqué. D'être ensemble je veux dire.
- C'est pas un problème, si ? Je voyage beaucoup, je pourrais venir en France souvent et toi ce serait l'occasion de revenir en Ecosse et de venir à Londres et dans plein d'autres endroits avec moi.
- Je sais pas ...

Appuyée sur mes mains je sens une des siennes se déposer sur la mienne. Je regarde la scène puis lève les yeux vers lui, il me fixe. Fait chier ! J'étais pas préparée pour ça.

- J'ai le droit à un temps de réfléxi-

Non à ce que je vois je n'ai pas le droit à un temps de réflexion puisqu'il m'embrasse sans crier gare. Qu'est-ce que je suis en train de faire ?... En tout cas je sais ce que je ne fais pas, et c'est le repousser. En effet, je le laisse faire. Je le laisse faire parce que je crois que j'aime ça, ce qu'il fait. Et puis merde, on a qu'une vie et je vais pas rester célibataire encore pour le reste de ma vie. Je me risque à faire un mouvement, je pose ma main sur sa cuisse. Oui on est sur de la prise de décision de haut niveau ! Mais je flippe, c'est la toute première fois pour moi, je sais pas comment faire ... Et puis zut je crois que je réfléchis vraiment beaucoup trop. Je me laisse faire et le laisse mener la danse. Et je profite de l'instant. Et même si tout cela se termine seulement en un amour d'été, c'est déjà un bon début.

~

J'ai passé ma soirée d'hier avec Zack, perchés sur nos rochers à admirer la lune et les étoiles. A discuter de futilités, et puis on a échanger nos numéros de téléphone. Et on a finalement dû rentrer pour se coucher. Malheureusement il ne me reste plus qu'une semaine au camp. Mes parents ont appelés la doyenne ce matin, ils veulent que je rentre pour les obsèques de mon grand-père. Je ne l'ai jamais connu, mon père et lui étaient en froid depuis des années et des années mais non, ils m'obligent à rentrer. Plus qu'une semaine ici, seulement sept jours, cent soixante huit heures. Après maintes critiques je me rends compte que je suis vraiment bien ici, les gens sont sympas, le cadre aussi et il n'y a pas mes parents pour me taper sur les nerfs. Ça va me manquer. Harmony et Magda vont me manquer, Tim va me manquer mais aussi et surtout Zachary. Une fois partie je sais pas quand je les reverrais. Et puis rentrer en France va me permettre de revoir mes potes de lycée et surtout Priscilla. Faut aussi voir le bon côté des choses.

Un château dans les Highlands (The Highlands' Camp)Kde žijí příběhy. Začni objevovat