Chapitre 9

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Décidément j'en apprends de plus en plus sur Zachary, de prime abord je le trouvais mignon et gentil, puis j'ai découvert qu'il est mondialement connu et maintenant j'apprends tout ça. Il est passionnant ... et mystérieux. 
Il se lève et se plante devant moi puis se baisse doucement afin de me faire face, je le vois qui hésite à poser son genou sur le sol, « Monsieur ne veux pas salir son jean. » Je ris intérieurement. Il fini tout de même par poser son genou à terre.

- Non ne t'inquiète pas ce n'est pas une demande en mariage, dit-il en riant d'un rire clair qui transperce le silence de la nuit et qui contraste avec la conversation pesante de tout à l'heure. C'est juste que je ne veux pas tomber.
- Et bien encore heureuse ! Je suis trop jeune pour ça.
- Oui ... Je voulais juste te dire que je t'aime beaucoup. Je crois même que je t'aime tout court.

Il avance son visage vers le mien, mais je tourne la tête. Je le sens alors s'arrêter dans son élan à seulement quelques centimètres de mon visage, son souffle chaud s'écrasant sur ma joue. J'ai envie de pleurer, je m'en veux de lui avoir fait ça. Surtout après toute notre discussion de ce soir. Il se recule, se redresse et prend la parole en premier.

- Je suis désolé.
- Non c'est moi ! Je suis désolée, mais ... Je ne suis pas prête.
- Ne t'inquiète pas je comprends totalement.
- J'ai jamais enfin, tu vois, vécu ou fais ça auparavant et je ne suis pas prête, je ...     
- Stop, calme toi. Ce n'est pas grave. Je comprends.

Alors il se rapproche de moi, et m'enlace délicatement, pose doucement ses lèvres sur mon front et le doux contacte de sa peau s'écrasant sur la mienne fait s'envoler un essaim entier de papillons dans mon ventre. Dans cette étreinte ma tête se retrouve alors au niveau de son ventre et je peux entendre sa respiration.

- Merci, chuchotais-je.

Et puis je reviens à la réalité. Ce n'est pas possible, nous je veux dire. Je ne peux pas faire ça, on ne peut pas faire ça. Il est un de mes encadrants, ce n'est pas bien. Je dois partir, retourner au château. Alors je me décolle de lui et, le repousse et m'empresse de me lever afin de rentrer. Mais il m'attrape le poignet alors que je lui tourne le dos pour m'éloigner. Il me demande ce qui ne va pas, s'il a fait quelque chose de mal. Alors sans le regarder je lui fais non de la tête, dégage mon poignet de son emprise et m'en vais sans une explication.

*

Alors que la matinée est déjà bien entamée, je sors de la salle de cours afin de me rendre aux toilettes. J'entends une porte claquer dans les toilettes pour les garçons. Je me lave les mains, sors et je sens alors une main m'attraper le poignet ... Zack. Je tente de me dégager de son emprise mais c'est qu'il est plutôt musclé le garçon. Je lui dis qu'il me fais mal et après lui avoir promis de rester, sur sa demande, afin d'écouter ce qu'il a à me dire il me lâche. Il me fixe puis me pose une question vraiment étrange.

- C'est juste parce que je travaille ici que tu refuse de sortir avec moi ou c'est parce que tu ne veux pas du tout ?
- Je ... Pardon ? Non c'est juste que, oui, enfin on ne peux pas sortir ensemble alors que tu es encadrant ici. Que tu es mon "supérieur" en quelques sortes. C'est pas possible entre nous ...

Et avant même que j'ai fini ma phrase il me reprend, plus délicatement cette fois-ci, le poignet et m'incite à le suivre. Comment il s'est douté du motif de mon refus ? Aucune idée. Mais il me conduit jusqu'au bureau de la doyenne, de sa mère. Mais qu'est-ce qu'on fiche ici, je dois retourner en cours moi. Je vais me faire engueuler quand je vais retourner dans la classe parce que je serais sortie longtemps, et ce sera de sa faute, à Zack. Il me lâche et frappe à la porte en bois massif. La voix de sa mère se fait entendre et il tourne la poignée et rentre, seul, en laissant la porte légèrement entre-ouverte. Je les entends discuter tout les deux tandis qu'il faudrait que je m'éloigne de la porte mais en même temps je me dis que si Zachary a laissé la porte entre-ouverte il avait peut-être une raison, car on ferme la porte derrière soi quand on rentre dans un bureau, non ? Je m'assois alors discrètement sur la chaise la plus proche de la porte du bureau.

- Maman, est-ce que je peux te poser une question un peu étrange ?
- Heu, oui Zack ?
- Je ne travaille pas "officiellement" ici ?
- Ahah Zack tu sais très bien que non. Tu n'es pas employé du camp, c'est toi qui veux venir ici. Je ne t'y oblige pas moi. Tu fais ce que tu veux surtout que c'est pas comme si tu avais besoin d'un deuxième salaire ... Et puis si tu avais été employé au camp je t'aurais viré quand tu es sorti avec une des élèves.
- MAMAN! Parles pas de ça!
- Désolée mon chéri. Bref maintenant que tu es sur de ne pas être employé ici t'es rassuré ? D'ailleurs pourquoi tu voulais savoir ça ?
- Oui merci, ne t'inquiète pas c'est pour moi. C'était pour être sur.

J'entends alors des bruits de talons hauts sur le parquet.

- Non c'est bon maman pas besoin que tu me raccompagne à la sortie, je connais. Bisous maman, à plus.

La porte s'ouvre en grand et je vois Zack sortir du bureau tandis que je me lève de ma chaise. Il me fixe et referme la porte derrière lui. Il s'approche et me murmure.

- Tu vois je ne travaille même pas ici. On est juste deux ado normaux. Alors ?
- ... Tu te tapes toutes les filles du camp ?

Mon ton se veut un peu trop agressif comparé à ce que je voulais mais tant pis. Je le fixe d'un regard noir. J'ai un peu peur que sa mère nous ai entendu. Il a l'air gêné et ne répond pas à ma question.

- Je suis pas là pour qu'un mec sorti de nul part me drague, joue au gros forceur, couche avec moi et se casse puisque j'ai cru entendre que tu l'avais déjà fait.
- Ecoute Vic laisse moi t'expliquer c'est pas ce que tu crois.
- "Ecoute Zack" moi j'ai cours donc je vais y retourner et on va se parler plus tard.

Et je pars sans lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit.

Un château dans les Highlands (The Highlands' Camp)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant