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Nous avons traversé la casa très rapidement, uniquement le temps de lancer un « salut » aux hommes de Vico et de monter dans sa chambre. 

Il s'assied sur lit et attrape son téléphone qui était en charge pendant tout ce temps. Je m'assieds sur le petit lit face au sien et attends. Je l'observe, il cherche quelque chose sur son écran et lève le regard vers moi, verrouillant son portable.

– OK. Hum, tu joue bien la comédie ? Me demande-t-il en me dévisageant de haut en bas.

– Ouais, je me débrouille, pourquoi ?

– Tu vas être en extra dans un hôtel, sûrement le plus luxueux du coin. Je veux que tu intègres l'hôtel en tant que serveuse, principalement au room service. Le patron est au courant il croit que tu es une employée banale. Débrouille-toi pour mettre ça dans le verre de Felipe, tu le reconnaîtras facilement, c'est un homme de la quarantaine d'année, il a une croix tatouée sous son œil gauche. Il va être accompagné d'une femme, sa compagne je suppose.

Il me donne une fiole de poison et me déballe les informations que je récupère toutes à la fois. Du poison ? Trop facile. Encore plus étant donné que je suis serveuse dans cet hôtel. Parfait. Vico ne sera pas déçu. 

– Tu es chargée de l'accueillir et de lui montrer sa chambre. J'ai payé un homme qui s'est chargé de se renseigner sur lui. En général, Felipe ne mange jamais au restaurant, il prend toujours un room service. Serre-toi de tout ça pour y mettre le poison.

– D'accord. C'est simple.

– Ouais, tu n'as aucune raison d'échouer, c'est facile.

Il me tend un sac à dos pas très léger que je pose sur mes genoux et ouvre. À l'intérieur il y a un téléphone prépayé qui, je suppose est seulement pour contacter Vico, une mini caméra, ainsi qu'un GPS, une bouteille d'eau, une arme, les clés d'une voiture et un stylo. Je me lève et met le sac à dos sur mes épaules, dominant Vico de ma hauteur. Il est assis, à moitié étalé sur son lit, les coudes appuyés sur sa couette, me reluquant de haut en bas. J'essaie d'ignorer son regard fixé sur moi en réglant les sangles du sac à dos mais même après avoir fini, il me regarde toujours. 

– On t'a déjà dit que tu étais une belle femme ?

J'aurais aimé me préparer à lui répondre quelque chose au lieu de rougir comme une imbécile et de lui tourner le dos pour regarder par la fenêtre. Je me sens complétement stupide. 

– Je voulais pas te mettre mal à l'aise, Rosa, c'est vrai.

Je sais que Vico est un bel homme, je me le suis avoué. Mais je ne sais pas s'il a une copine ou quelque chose du genre, je ne sais rien. Ça pourrait être très bien le type qui couche avec une femme chaque soir et je pourrais en faire partie si je me laisse faire et amadouer par ses belles paroles. Je croise les bras et me retourne face à lui. 

– Je ne veux pas faire partie de ses nombreuses femmes qui sont passées dans ton lit juste pour une nuit, Vico.

Je passe devant lui et quitte sa chambre, traversant à toute vitesse le salon de la casa sous le regard de tous ses hommes et sors. Je me retrouve dehors, un courant d'air chaud chatouillant mon visage, piétinant dans le sable qui semble encore chaud du soleil qui est entrain de se coucher et je sors les clés de voiture du sac. Il y a un petit parking ou cinq voitures sont garées, dont celle de Vico, j'appuie sur la clé et remarque qu'il m'a confié sa voiture. La sienne. Quel fou, il ne m'a jamais vu au volant. J'espère que je vais la lui ramener entière. 

Thorn - tome 2Where stories live. Discover now