À l'agonie

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Un cri.
J'accours.
Face à moi se tenait un petit garçon. Les yeux remplis de larmes, sanglotant bruyamment et le visage déformé par une grimace peu agréable à la vue.

Ses parents étaient derrière lui, impuissants. L'homme tenant sa femme dans ses bras, comme pour la conforter.
Elle avait la tête enfouie dans le cou de son époux. Les yeux rouges, larmoyants, mais tout de même tournés vers la scène qui prenait, ou plutôt perdait vie devant elle.

Leur chien.
Leur beau gros chien se mourait sous leurs yeux dans un atroce cri d'agonie.
Nous étions désemparés.
J'oubliais la petite famille et me rapprochais de la pauvre bête, ne sachant que faire.
Des larmes venait humidifier mes yeux. Je commençais moi aussi à pleurer tant l'animal gémissait douloureusement.

Nous savions qu'il ne survivrait pas.
Mais nous ne savions pas ce qui le rongeait ainsi.
Les minutes me parurent interminables.

Il vint soudain cracher, dans son dernier souffle -probablement le pire en terme de souffrance- un espèce de liquide vert fluo...
Je ne comprenais pas.
Je crois que personne ne comprenait.
Surtout pas le petit garçon qui regardait fixement son chien, les joues toutes humides et la morve dégoulinante.
Qu'est-ce que c'était ?
D'où est-ce que ça venait ?

Sa mère, après que le chien eut craché cette chose méconnue, lui ordonna de venir près d'elle.
Le garçon resta figé, puis se décida.
J'étais toujours accroupie face à l'animal, désormais sans vie.
Je pleurais.
Pas autant que le petit garçon mais je pleurais, au moins comme ses parents.
Il faudrait nettoyer. Et enterrer cette pauvre bête.
Au moins maintenant, elle ne souffre plus.

Ce Ne Sont Que Des Rêves...Where stories live. Discover now