(09.10) Aimée a tort d'avoir un crush

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9 octobre

Faute de temps, je suis obligée de rentrer dans le sujet dès le début du carnet. Excuse-moi, je ferai mes présentations une autre fois. (Mon dieu, est-ce que je viens de m'excuser auprès de mon journal intime ?)

Il y a une chose que j'ai bien apprise en lisant des romans pour adolescents. C'est que les gens tombent amoureux trop souvent. Et même dans la vraie vie, même si ça a l'air bête de tomber full in love d'un gars ou d'une nana si simplement.

C'est parti pour le contexte, sois prête carnet imaginaire offert par mamie :

Quand j'ai appris qu'un gars en Terminale S2 s'appelait Ovide de la bouche de mon prof de maths de S louche, j'ai littéralement éclaté de rire. Mon prénom n'était pas mieux mais le potentiel de références à la con augmentait vertigineusement avec lui. J'ai eu tort de rire de son prénom. En le découvrant dans la cour, les cheveux bruns un peu bouclés, grand et la face irritée par une note de physiques cra-cra, je me suis sérieusement remise en question. Le cœur battant.

Non, jusque là tout va bien alors personne n'a le droit de lever les yeux au ciel.

Quelques semaines plus tard, la liste de parrainages mise en place par des élèves de Terminale est officiellement sortie. Dans mon lit, j'ai longtemps croisé les doigts pour tomber sur lui. Pas de chances, Cassandra, ma meilleure amie, l'a eu rien que pour elle après piston et j'ai hérité d'une fille nommée Solange en Terminale S1. Je ne savais même pas qu'elle existait jusqu'alors, mais bizarrement son anorak orange m'a semblé réellement voyant la seconde où j'ai découvert son existence.

Tout ça pour te dire que je me suis foutue dans un sacré pétrin. Avoir un béguin tout bête pour un Terminale alors que je suis en première, quel classique. Un vrai topos de la vie et de la littérature nunuche.

Mais je m'y suis fait tout de même, pour mieux avaler ma cuisante et désespérante défaite face à Cass' qui l'a maintenant en binôme pour l'année. Elle m'énerverait presque si je ne la considérais pas comme la fille la plus mortelle au monde.

C'est toujours la même chose dans ce type d'histoires foireuses. Espérons quand même que je suis la nana qui arrivera à l'approcher en soirée pour le pécho au bord d'un balcon; sous la lune et ses reflets dans les carreaux de la fenêtre de l'appartement de Jean-Louis David. Très longue phrase dis donc. Remplie de foutaises en prime.





Bref, j'ai un crush.

Et j'ai sérieusement tort d'en avoir un.

Aimée

Aimée a tort d'aimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant