Chapitre 4

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Puis je le vois. Cet infecte ivrogne de père d'adoption. Je ne sais même pas comment est-ce qu'il peut encore avoir des enfants à sa charge. Enfin si je sais, il a beaucoup d'argent. Cet homme est répugnant. Il tient à peine debout, une bouteille de bière à la main. Il me dit d'un air dédaigneux :

"- Qu'est-ce que tu fais là sale morveux. Tu n'es plus censé revenir ici, dégage de ma propriété.

- Tu ne devrais même pas les avoir à ta charge, je lui réponds en m'énervant. Tu es indigne d'eux ! Tu ne t'occupes même pas des petits, je n'ai qu'une envie c'est d'appeler les services sociaux pour qu'ils t'envoient en taule !

- Tu sais très bien que tu ne peux pas. Tu as déjà essayé je le sais, mais je suis trop fort pour vous, vous ne pouvez rien faire contre moi, maintenant dégage ton temps est écoulé. "

       Je voudrais le tuer de mes mains là maintenant, lui faire ravaler ses paroles, mais Myrelda me tient le bras, me disant de ne pas aggraver la situation. Ce que je fais, juste pour eux, pour qu'ils n'aient pas à subir les représailles de ce vieux  fou. Lui jetant un regard dédaigneux, je pars en glissant ces quelques mots à ma sœur d'adoption :

"- Je vais vous sortir de là, je vous le promet."


       Je peste contre moi-même. Il faut que je soies plus efficace, que je prenne plus de risques pour les faire sortir de cet enfer. Je suis arrivé jusqu'à chez moi et directement, je prends mes affaires et sors faire mon marché. J'ai déjà refusé de nombreux clients parce que je ne voulais pas m'attirer plus d'ennuis, mais c'est l'heure d'avancer maintenant. Et je sais exactement où aller.

      Je me dirige vers un entrepôt de l'autre côté de la ville basse que je connais très bien. Là-bas se trouve le plus gros complexe sportif de la ville, et aussi le meilleur terrain de chasse. Cet entrepôt est situé exactement entre la grande ville et la cité donc tout le monde peut y aller. C'est le meilleur endroit pour la vente. Il ne faut pas croire, beaucoup de nos clients sont des filles et fils de riches cherchant de nouvelles sensations ou juste voulant se la raconter auprès de leurs amis. Mais ça m'est complètement égal tant qu'ils me payent bien, en temps et en heure. En plus, je suis connu partout pour ne vendre que de la bonne qualité. Il faut juste que je réussisse à me trouver de nouveaux clients ou que j'accepte ceux que je n'aurais jamais accepté avant.

      Déjà alors que j'arrive à peine dans l'établissement, une foule de jeunes a déjà envahi les lieux. Il faut dire que ce centre est très bien fourni en équipements entre la salle de basket, de foot, d'arts martiaux, de tennis, de tir à l'arc, de musculation ainsi qu'une piscine. C'est un vrai complexe sportif pour tous les goûts. Et je vois déjà les magouilles de très loin. Je m'avance donc vers mon seul ami du bas-fond qui vient me faire une accolade, surpris de me voir ici :

"- Bas alors Ely qu'est-ce que tu fais là ? Je croyais que tu ne voulais pas venir faire tes affaires ici ?

- Salut Greg, non je ne voulais pas mais plus le choix maintenant je dois à tout prix me faire de l'argent pour sortir les petits de l'enfer.

- Ouais je comprends, me répond-il, viens avec moi je vais te donner un bon coin où aller. Prends tes affaires mais fais attention. Ici c'est mon territoire mais on est pas à l'abri de quelques fauteurs de trouble. Et si les flics se ramènent je te préviens, si l'un de nous se fait prendre, tu connais la chanson, on ne se connait pas.

- Tu me prends pour qui Greg, dis-je en laissant échapper un un rire léger, je suis dans le business depuis longtemps maintenant tu sais que tu peux me faire confiance.

- Je sais Ely, mais on n'est jamais trop prudent dans ce métier, c'est juste un rappel de précaution. Aller je vais amener mes clients à toi alors à plus bonne journée. "

      Je lui fais un signe de remerciement, puis prends mes affaires pour le lien indiqué. Je suis placé juste à côté de la salle de musculation, adossé au mur pour avoir une vue sur l'ensemble du complexe. Je pense que je dois avoir l'allure typique du dealer parce que dès que je me suis installé, déjà plusieurs personnes viennent me voir. Pourtant en y repensant, je suis quelqu'un de plutôt banal. Pas particulièrement  grand ni petit, je dirais moyen. Avec des cheveux châtains souvent en bataille et des yeux noisettes. Rien de particulier. Aujourd'hui, je suis habillé de façon basique aussi, un jean, un tee-shirt, des baskets. C'est peut-être mon sweat à capuche ancré sur ma tête qui me donne une allure de racaille. Mais après tout je m'en fiche, tant que mes affaires sont fleurissantes, je ne peux qu'apprécier.


Et voilà le quatrième chapitre !! Je n'ai pas pu poster la semaine dernière vu que j'étais en voyage scolaire à Paris, mais j'espère que vous allez aimer ce chapitre !


Comment tout peut basculerWhere stories live. Discover now