Une Elfe dans la Compagnie - Le Hobbit

Chapitre 6: Conversation avec le Seigneur Elrond

- Je suis... le descendant d'Isildur. L'héritier du Gondor. Seulement... à cause de mon ancêtre, on ne sait pas ce qui est arrivé à l'anneau unique. Il a disparu dans les fleuves après la mort d'Isildur. Et c'est ainsi que la lignée des rois s'est brisé. Je ne veux pas de ce pouvoir, je n'ai pas la force de régner sur un peuple. - avoua t-il

Je le regardais légèrement surprise par sa confession, mais je lui offrais un sourire chaleureux.

- Peut-être pas aujourd'hui, mais un jour tu devras régner Aragorn. Et ce jour-là, je sais que tu seras prêt.

Il ne répondait rien et regardait devant lui, il me demanda:

- Je ne t'ai jamais demandé ce qu'il t'es arrivé avant que tu arrives dans ton village, par peur de te rappeler de mauvais souvenirs. Une Elfe dans un village d'Hommes est très rare, et j'ai cette question qui me tracassait depuis notre rencontre étant enfants. Que t'est-il arrivé?

Je soupirais en me stoppant et regardais le sol, il se mettait face à moi et me releva la tête.

- Si tu ne veux pas en parler Eressëa, je comprendrai. Rien ne t'y oblige. - dit-il d'une voix douce

- Je veux te le dire, tu es mon meilleur ami. C'est juste que, rien que d'y repenser c'est douloureux pour moi alors que ça s'est passé il y a des années. J'ai été retrouvée par mon père adoptif dans un champs de bataille entre les orques et les elfes. Je n'étais qu'un bébé, je ne me rappelle pas de là ou je venais, du royaume d'elfe à qui j'appartiens. Le Seigneur Elrond pense que j'ai été porté disparue depuis, c'est possible. Mais pour moi, je me suis sentie abandonnée. Tout simplement parce que d'après mon père j'ai été là-bas longtemps, et on ne m'a pas cherché. Alors je m'y suis fais une raison et j'ai pas cherché à les retrouver. J'ai appris la langue des elfes grâce aux archives du Gondor, mais sans plus.

Il m'avait écouté du début à la fin et me regardait avec cette air doux qu'il affichait avec Arwen et moi, il me prit la main et la serra doucement.

- Je suis désolé pour toi, j'imagine pas à quel point ça doit être difficile de supporter d'être... seule et sans savoir qui on est vraiment tous les jours. Mais tu dois arrêter d'avoir cette haine pour le peuple à qui tu appartiens Eressëa, comme l'a dit le Seigneur Elrond, peut-être qu'on ne t'a pas trouvé. Je pense que tes parents sont décédés lors du combat, parce que un bébé n'avait rien à faire là à cet instant. Donc tes parents ont du voyagé et sont tombés dans l'embuscade.
Le temps que ton peuple remarque cela, tu as déjà été recueillie par tes parents adoptifs.

- Je m'en doute un peu Aragorn, mais je n'y peux rien. C'est ainsi. Je n'arrive pas à effacer cette haine que j'ai pour mon peuple, cette haine envers mes parents et ... envers moi-même... Il m'est souvent arrivée de penser à ... mourir... J'aurai peut être du mourir au combat..

- Non - contredit-il.
Tu as survécu Eressëa et ce n'est pas pour rien. Ton heure n'était pas encore venu, tu venais de naître je pense. Il te reste encore beaucoup de chose à découvrir. Ton passé n'est pas celui que tu aurais du avoir, mais il t'a forgé. Il a fait de toi ce que tu es, une Elfe forte, avec son caractère, méfiante. Mais tu es surtout quelqu'un qui est très gentille et a bon cœur, tu as peur de t'attacher par peur de souffrir de perdre quelqu'un à nouveau. Mais tu es quelqu'un de bien. Et je ne regrette pas de t'avoir rencontré. Même si notre rencontre s'est passé par un accident avec le cochon du fermier - rit-il sur la dernière phrase

- C'est de ta faute! Tu as effrayé le cochon! Il m'a foncé dessus m'entraînant dans la boue !

On se mettait à rire sur ce souvenir et je calais ma tête à son épaule en soupirant d'aise.