Yellow Submarine [Law OC] One Piece

Chapitre Six - Le Maître Coq Du Polar Tang

Chapitre Six

Le Maître Coq Du Polar Tang

Mia profita de la salle de bain pour se débarbouiller le visage. Il lui fallut trois lavages au savon pour tout effacer. Après s'être essuyée elle ne vit presque aucune différence entre avant et après. A force de frotter, sa peau était devenue aussi rouge qu'une écrevisse.

« Peau de rousse. »

Et encore, elle avait de la chance, excepté quelques taches de rousseur son visage ne brûlait pas au moindre rayon de soleil.

Mia était belle, c'était indéniable. Il fallait tout de même avoir un certain physique pour intégrer le cabaret. Mais sa féminité n'était montrée que sur scène et parfois en soirée. Tous les hommes avec qui elle avait tenté une relation avaient fui à toutes jambes en la voyant troquer les faux cils pour une clef à molette et les talons hauts pour une combinaison.

Pendant un instant, elle crut apercevoir dans le reflet du miroir la jeune fille de dix-neuf ans qu'elle était avant son arrivée. Toujours souriante, bien maquillée et sûre d'elle. Tout lui réussissait, elle n'avait aucune raison d'être malheureuse. Elle était sur le point d'accomplir son rêve. Elle le touchait du bout des doigts, s'y voyait et s'y noyait même.

Le rêve qui allait devenir réalité a viré au cauchemar le jour de cet accident.

Que restait-il dans la voiture après le choc ? Le corps de son frère et le sien gisaient-t-ils encore dans la voiture ? Si oui, combien de temps leur mère avait pris avant de quitter sa nouvelle famille pour identifier les corps ? Combien de larme avait-t-elle versé face à la disparition de ses premiers enfants ? Aucune sûrement, et elle ne se serait pas déplacée non plus. Non. Certainement pas.

Avait-t-elle été enterrée ou incinérée ? L'avait-t-elle été avec William ?

Will... Le cœur lourd, elle se détourna du miroir et sortit la bourse en cuir donnée par Gonzales en s'asseyant sur le lit. Elle tira le lacet et en sortit un mot et une liasse de billet grosse comme son poing, enroulée et maintenue par une ficelle.

- Gonzales...mais qu'as-tu fait ? souffla t'elle stupéfiée.

Elle déplia le papier.

« Mia,

Tu sais très bien que je ne suis pas quelqu'un de très expansif. Je n'aime pas les adieux larmoyants. Vois cet argent comme ta paye de tout ton travail effectué depuis deux ans. Si j'ai bien compté il y a vingt-cinq mille. Ce n'est pas grand-chose, mais ça t'aidera pour t'installer à Tao Island.

Bon courage chica.

Gonza, Maria et Marco. »

En bas de la lettre il y avait un petit post-scriptum, elle y reconnut l'écriture soignée de Maria.

« Donne-nous ton adresse une fois à Tao Island ! Je t'embrasse.»

Les mots lui manquaient, après tout ce qu'ils avaient fait pour elle...

Elle sentit son cœur se serrer en réalisant qu'elle ne les reverrait sûrement jamais. Elle n'aurait plus les moyens d'y retourner.

En additionnant cette somme avec ses propres économies elle atteignait facilement la barre des trente mille berrys. Jamais elle n'avait eu autant d'argent dans les mains. Elle se pressa de le cacher tout au fond de ses affaires.