Chapitre 3 : Marché

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-Je ne passe pas de marchés avec les brigands.  Dis-je en croisant les bras.

-Y'a un début à tout. Me répond Levi, toujours de son air ennuyé. Je connais une bande de criminels qui donnerait cher pour voir ton père mort.

Cette image me fait frissonner. Même si je ne suis pas très proche de lui, il est tout ce qu'il me reste...

-Si tu n'acceptes pas mon marché, je me ferais un malin plaisir à satisfaire leur désire.

-C'est quoi ce "marché"?! Je m'exclame, terrifiée.

-Je veux un document que seul ton père possède. Tu vas le lui dérober et me l'apporter.

-Quel document? Je demande, méfiante

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-Quel document? Je demande, méfiante.

-Le droit de vivre dans la ville d'en haut.

Oh... Je m'attendais à de l'argent... Mais non, il veut juste un pass. Je devrais pouvoir y arriver. De toute façon, je n'ai pas le choix, si je veux protéger mon père. Si c'est tout ce qui l'intéresse, il me fichera la paix ensuite !

-Très bien. Je vous l'apporte demain.

-Tutoies-moi.

-Pardon? Je demande, surprise.

-Tutoies-moi. J'ai l'impression d'avoir 40 piges sinon.

-Je ne tutoies que les personnes dont je suis proche.

Je tourne les talons et me dirige vers la sortie, d'un pas précipité. J'entends sa voix sombre murmurer:

-Ca viendra.

Le soir, après le repas, mon père part aussitôt se coucher. Ses journées sont exténuantes, il a une tonne de paperasse à remplir, et beaucoup de réunions... Seule au salon, j'autorise Walter à disposer. Puis, à pas de loup, je me dirige vers le couloirs. Les murs anciens recouverts de quelques carreaux de marbres ne retiennent pas la chaleur du foyer, ainsi, le frais est toujours présent. Doucement, je me glisse jusqu'au fond du corridor, et, face à la porte de son bureau, tourne la poignet. Dans un crissement qui me fait m'arrêter quelques secondes, j'ouvre.

La pièce est plongée dans le noir, seul la lueur de deux bougies en fin de vie me permet de m'orienter. Le bureau, au centre de la pièce, est encombré de dossiers. Où vais-je trouver une autorisation à vivre à l'extérieur?!

-Que fais tu ici (T.p) ?

Paniquée, je fais volte-face. Mon père est dans l'embrassure de la porte, en robe de chambre. Il porte un chandelier à la main, et m'observe.

-Hum... Je... Euh... Je cherchais un livre pour passer le temps.

Pff. Quel excuse ridicule!

-Ah bon? Tu as déjà finis tous ceux que tu as? S'étonne mon père.

-Oui ! Dis-je, en tentant de dissimuler ma gêne.

Dans un soupire, il pose sa main sur mon épaule et m'entraîne gentiment en dehors de la pièce, qu'il prends soin de fermer à clé.

-Ce bureau n'est pas pour les jeunes filles. Tu n'y trouveras aucun ouvrages intéressants. D'ailleurs, je te défend d'y rentrer. Seul les hommes peuvent. Tu comprendras quand tu seras plus grande.

D'un sourire paternel, il me raccompagne jusqu'à ma chambre. Alors que je lui fais la "bise du soir" il ajoute :

-Ton fiancé, lui, aura le droit!

D'un petit rire enjoué, il me lance un clin d'œil et monte les escaliers. Exaspérée, je divague jusqu'à mon lit et me laisse tomber dessus. Mon fiancé?! Eh bah ! J'espère que ce Levi n'est pas pressé! En rigolant toute seule de ma moquerie, je souffle sur la bougie de mon chevet.

Le lendemain même, me voilà dans la rue menant au domicile du jeune voyou. Comment vais-je lui dire que je ne peux accéder aux documents? J'espère qu'il ne va pas me faire de mal...

J'arrive devant chez lui. Hésitante, je frappe à la porte. Encore une fois, la crasse dont elle est recouverte se dépose sur moi. Beurk ! Soudain, la porte s'ouvre, et Levi apparaît. D'un coup, il m'attrape par le bras et me fait rentrer, claquant la porte derrière moi.

-Quel accueil ! Je m'exclame, en me massant l'endroit où il a serré.

-C'est vrai qu'on ne te traite jamais comme ça toi! Me répond t-il, un léger sourire en coin.

Je rougit. Pourquoi je rougit !? Bref, je ne suis pas là pour ses beaux yeux !

-Je ne peux pas accéder au bureau de mon père. Il refuse qu'une femme y rentre, pour lui, c'est un milieu d'homme. Donc, je ne peux accéder à TA requête.

J'accentue mon tutoiement, en référence à la remarque qu'il m'avait fait hier. La mine de Levi s'assombrie. Il ne s'attendait surement pas à cette nouvelle.

-Merde... Fait chier...

Je lève les yeux au plafond. Quel langage fleurit !

-Mon père m'a même fait la remarque que seul mon fiancé pourra y entrer ! J'ajoute, afin de le dissuader définitivement.

Là, c'est sûr qu'il va lâcher l'affaire, et me laisser tranquille. Alors que j'attends son verdict d'abandon, il s'assoit à la table en bois, et lance :

 Alors que j'attends son verdict d'abandon, il s'assoit à la table en bois, et lance :

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-J'ai pas le choix dans ce cas. Tu es ma seule échappatoire...

-Qu'est ce que ça veut dire?! Je m'exclame, furieuse.

-Je vais me faire passer pour ton fiancé.

Levi X Reader : Le bandit à la peau blanche .Where stories live. Discover now