Chapitre 7

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Nous voilà en fin d'année. Les examens venaient de se finir, et dehors, la guerre faisait rage. La situation était de pire en pire. Tous les soirs, les garçons allumaient la radio, écoutant les noms des disparus, des tués, des blessés, priant pour n'en reconnaître aucun. Un soir, la conversation s'axa une fois de plus sur le sujet.

« Il faut qu'on fasse quelque chose. Je ne supporte plus d'être inutile.
- Moi non plus Sirius. Moi non plus je ne le supporte plus. Mais qu'est-ce-que tu veux qu'on fasse ?
- J'ai surpris une conversation entre Dumbledore et McGonagall la dernière fois. Il parlait d'un ordre qu'il comptait fonder. Un ordre pour lutter contre Voldemort. Je pense qu'il faut qu'on aille le voir et qu'on lui en parle. Qu'on lui dise qu'on veut le rejoindre, qu'on veut lutter à ses côtés.
- Mais ... Mais il va savoir que tu l'as espionné ...
- Et alors ? Il s'agit de sauver des gens Peter, je m'en fous qu'il le sache ! Ça n'a aucune espèce d'importance ! On est face à des problèmes beaucoup plus graves que le fait de se prendre une retenue. Et s'il faut que je passe par là pour qu'il sache que je veux l'aider, alors je me ferais coller. Ce n'est pas la première fois que ça arrivera.»

Peter baissa la tête. Sirius regarda ses amis, tour à tour.

« Qui est avec moi ? »

James leva la main, suivi de Remus. Peter, lui, mis un peu plus de temps, mais finit par la lever, sans grande conviction.

« Alors allons-y.
- Maintenant ?
- Oui. Maintenant. »

Les 4 amis se levèrent et se dirigèrent vers le Bureau du Directeur. Avant qu'ils n'aient pu faire quoi que ce soit, la porte s'ouvrit devant eux, comme si Dumbledore savait qu'ils étaient là. Ils gravirent les quelques marches, et atteignirent son bureau. Il était en train de nourrir Fumseck, son phénix.

« Bonsoir messieurs, que me vaut l'honneur de votre visite si tardive ?
- Monsieur, nous sommes désolés de vous déranger, mais on doit vous parler.
- Allez-y, asseyez-vous.
- Merci, répondirent-ils en s'exécutant.
- Dites-moi tout.
- Voilà ... J'ai surpris une conversation entre vous et le Professeur McGonagall. J'ai entendu que vous vouliez fonder un ordre pour combattre Voldemort. Et je suis venu vous dire que nous voulons en faire partie. Tous les quatre. »

Dumbledore le regarda intensément à travers ses lunettes en forme de demie lune et sourit.

« Monsieur Black ... Cette fougue ne m'étonne pas venant de votre part. Sachez que l'Ordre n'est qu'un projet pour l'instant.
- Mais pourquoi ? Pourquoi attendre ? Des dizaines de gens disparaissent ou se font tuer, tous les jours ! On doit faire quelque chose ! Les Aurors sont débordés, le Ministère est inefficace. Il faut créer un nouveau mouvement, un nouveau moyen de lutter. Les autres sont dépassés. C'est à nous de porter la libération !
- Qui vous dit que nous en sommes capables ?
- Personne. Et peut-être que nous ne le sommes pas, mais comment le saurons-nous sans essayer ? Monsieur, croyez-moi, notre monde a besoin de cet ordre.
- Je comprends Sirius ... Je vous comprends. Mais, voyez-vous, je ne veux imposer cela à personne. Je sais que si je le proposais, beaucoup de gens se rallieraient à moi, mais plus par ce qu'ils penseraient être un devoir d'obéissance envers moi que par conviction pure, et je ne veux pas. Je veux que, si jamais cet Ordre existe, il soit constitué de personnes animées de convictions qui leur sont propres.
- Très bien, je m'en charge.
- Pardon ?
- Je m'en charge. Je vais vous trouver des gens.
- Monsieur Black, je ne peux pas demander aux élèves de l'école. Je ne peux pas faire ça.
- Les dernière année ? Nous sommes tous majeurs, ou presque. Nous ne sommes plus vraiment des élèves, nous avons passé nos examens. C'est dans notre génération que vous trouverez des gens pour combattre Monsieur. Et vous savez que j'ai raison. Laissez-moi une chance. Vendredi, à la même heure, nous serons ici, devant vous, dans votre bureau. Et vous verrez les visages de votre ordre. Laissez-moi une chance. Laissez-nous une chance. Si vous n'êtes pas convaincu, je vous promets de ne plus rien tenter pour faire partie de cet ordre. » 

Des éclats de nos viesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant