Chapitre 6

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Durant l'été, ils avaient tous élu domicile chez James, comme à pratiquement chaque vacances depuis qu'ils se connaissaient. Après être rentré chacun chez leurs parents respectifs (sauf Sirius), ils s'étaient retrouvé chez James à la mi-juillet. Ils partirent sur la côte quelques temps pour profiter de la mer, la grand-mère de Marlène leur ayant prêté sa maison de vacances, à quelques minutes de la plage. Étrangement, à peine arrivés là-bas, un climat étrange se créa entre Remus et Sirius. Étrange dans le bon sens du terme, mais étrange quand même. Ils se rapprochèrent énormément, malgré le fait qu'ils ne pensaient pas qu'il était possible d'être encore plus proches que ce qu'ils étaient déjà. Peut-être était-ce l'ambiance de fête estivale, l'air marin ou se sentiment de liberté qui les envahissait peu à peu, ils n'en savait rien, mais ils se rapprochaient.

Un soir, au bout de déjà plus d'une semaine de rapprochements intenses, tard dans la nuit, la maison était totalement endormie. Seul Sirius était resté éveillé. Il dormait avec James, et se leva le plus discrètement possible pour ne pas le réveiller. Il se rendit à la chambre de Remus et s'assit sur son lit. Il dormait tout seul, Peter étant parti en vacances de son côté, avec ses parents. Son ami se réveilla.

« Sirius ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
- Tu veux venir te balader avec moi ?
- Là tout de suite ?
- Oui. Je n'arrive pas à dormir.
- Personnellement, je m'en sortais plutôt bien.
- Allez, viens. J'ai envie d'être avec toi.
- Ça te prend souvent les envies comme ça ?
- Quand je ne dors pas. Viens.
- Ok, ok, j'arrive. »

Il se leva, enfila un jogging et un tshirt, mis ses chaussures et les deux hommes sortirent de la maison. Ils marchèrent quelques mètres, en direction de la partie rocheuse de la plage, quand Sirius pris la main de Remus.

« Sirius, qu'est-ce-que tu ...
- J'avais envie. Mais si ça te dérange, tu me le dis. »

Remus sourit et resserra légèrement l'étreinte de ses doigts. Ils arrivèrent aux rochers, et Sirius commença à avancer en escaladant.

« Putain, mais t'es sérieux ! Il fait nuit, on voit rien, et tout ce que tu trouves à faire c'est d'escalader des rochers toi !
- Allez ! Je veux aller me poser sur le gros là-bas, tout près de la mer !
- En plus, tu choisis celui qui est le plus loin !
- T'avais qu'à pas venir !
- Quoi ?! C'est qui qui a insisté pour que je vienne, rappelle-moi ?
- Bon, ok, un point pour toi. Ramène-toi ! »

Remus jura, et escalada comme il put les rochers, manquant de glisser une bonne dizaine de fois. Mais une fois près de Sirius, il se dit que le voyage en valait la peine. Ils étaient seuls devant l'étendue de la mer, comme seuls au monde, et le jour commençait à se lever.

« Tu vois pourquoi je voulais que tu viennes ? Je voulais qu'on regarde un lever de soleil.
- Sirius ... Tu ne trouves pas que ... Qu'il se passe quelque chose d'étrange en ce moment ? Entre nous ?
- Si.
- Je veux dire ... Pour être tout à fait honnête ... Je n'ai jamais ressenti quelque chose pour un homme, et je ne me considère pas comme gay, ou même bi ...
- C'est pareil pour moi. Je suis hétéro, j'en suis certain. Mais moi aussi je ressens quelque chose depuis qu'on est là ... Et tu sais quoi ? Je crois que c'est parce que c'est toi. Je crois que je ne ressentirai jamais quelque chose pour un autre homme. Je crois que je ressens quelque chose pour toi, toi seul. Ce que tu es, ce que tu représentes. Tu vois ce que je veux dire ?
- Oui. C'est pareil pour moi ...
- Tu as peur ?
- Oui.
- Moi aussi.
- Qu'est-ce qu'on fait ?
- Je ne sais pas. Est-ce qu'on est vraiment obligé de le décider ? Laissons les choses se faire, ne réprimons rien. On verra bien. Tant qu'on respecte nos propres limites et celles de l'autre, j'ai envie de te dire que c'est les vacances et qu'on peut se laisser aller un peu !
- Tu as raison, oui ...
- Par exemple, là j'ai très envie de t'embrasser.
- J'allais le dire.»

Des éclats de nos viesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant