Chapitre 1 : Envie

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Jellal n'aimait pas le Droit. C'était une matière compliquée, aux résultats incertains, et aux règles parfois trop anciennes. Malgré tout, il était né avec le devoir de s'y intéresser. Le devoir de le comprendre. Le devoir de l'appliquer. De faire nid de justice. Une Justice Juste. Une Justice Forte. Une Justice qui décidément, ne l'intéressait pas.

Il était pourtant face à une demande de grâce qu'un de ses conseillers lui avait vivement recommandé de refuser. Demande qui pourtant lui semblait acceptable. Il était contre les prisonniers de guerre. Et il savait parfaitement le traitement qu'on leur réservait. Mystogan aurait certainement accepté la libération. Mais il n'était plus Mystogan. Il était Jellal, Roi d'Edoras, et devait réfléchir au bien de son peuple avant tout. Avant même ses principes moraux.

Il soupira et reposa la lettre contre son bureau.

Cela faisait à peine deux semaines qu'il avait été couronné. Deux semaines et il n'avait presque pas dormi. On le demandait partout, pour tout. Pour reconstruire les villes détruites, écouter les demandes d'aide des habitants, prendre position face à son armée, renouveler les serments faits par son père et même choisir les menus. Il n'avait pas dormi plus de trois heures d'affilée et même lui commençait à faiblir.

Il voulait faire quelque chose qu'il aimait. Quelque chose qui lui ressemblait. Pas du Droit, pas de la figuration. Non, il voulait se battre.

Il regarda par la fenêtre où se trouvait la deuxième division de son armée. Le commandant Knightwalker nouvellement assermentée, se trouvait au milieu de ses hommes. Elle marchait, le regard droit, déterminée. Les chevaliers l'écoutaient parler, sans broncher. Il ne pouvait pas entendre ce qu'elle disait mais il pouvait presque s'en douter. Loyauté, dévotion, courage, discipline. C'était ses crédos. Il le savait.

Elle le lui avait fait clairement comprendre lorsqu'il avait reconduit sa nomination au poste de commandant. Elle avait refusé de lui jurer fidélité. Elle s'était dévouée à Edolas, mais pas à lui. Elle n'avait pas confiance. Il la trouvait admirable.

Un jour, il l'espérait, elle le considérerait comme un digne Roi.

En attendant, il serait juste et fort. Serait le glaive et la balance.

Il serait, pour elle, simplement le Roi.

L'aube d'une nouvelle èreWhere stories live. Discover now