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-Mon Dieu, Alle, c'est quoi ces photos de toi prenant un café avec ce joueur de foot trop sexy dont j'ignore le nom ? s'exclama Medellín dès qu'Allegra répondit à son téléphone.

Cette dernière ferma les yeux : cette conversation était loin d'être terminée, et il serait même plus sûr de prendre un Doliprane maintenant pour combattre le mal de tête avant qu'il n'attaque.

-Mmh, on a bu un café, tu l'as dit toi-même.

-Mais depuis quand vous êtes amis ?! Pourquoi tu m'en as pas parlé ?! Je suis ta meilleure amie, ou je compte pour du beurre ?

-Désolée, Med, c'est juste...t'étais occupée avec les petits, je voulais pas te déranger avec ça, elle inventa.

Depuis que Medellín avaient ses enfants, Allegra les utilisait comme excuse pour beaucoup de choses. Elle se sentait toujours coupable jusqu'à ce qu'elle réussisse à se convaincre que ce n'était rien de bien méchant et qu'elle passe à autre chose.

-Mais tu sais très bien que même maintenant que je suis mariée et que j'ai des enfants, je veux tout savoir ! Tu sais ce qu'on dit, « fries before guys ».

-Donc, nous sommes des frites, Allegra fronça les sourcils.

-Tu as compris l'idée ! Alors, je t'écoute. Comment il s'appelle ?

-Mmh, Rafinha.

-Rafinha ? C'est quoi ça, portugais ? Brésilien ? J'espère que c'est brésilien, ça nous ferait voyager un peu en dehors de l'Europe contrairement à la Lice des Champions...

-La Ligue des Champions, corrigea Allegra, surprise que sa meilleure amie ait retenue que ce n'était que les équipes européennes. Et c'est brésilien.

-Dans tous les cas, tu devrais vraiment le pécho, vous iriez hyper bien ensemble et oh mon Dieu, est-ce que tu peux imaginer vos enfants ?! A-do-rable !

-Okay, Med, tu as besoin de te calmer. Je ne vais pas faire d'enfants avec lui. Hey, tu sais quoi, je dois y aller.

-Mmh. Très bien. Tu promets de me mettre au courant s'il se passe quoi que ce soit entre vous ?

-Euh, oui. À plus tard !

C'est avec un grand soupire qu'Allegra posa son téléphone à côté d'elle sur son lit.

Donc, les photos prises par les paparazzi étaient bien apparues dans les médias, ce qui était une bonne chose. La moins bonne chose, c'était qu'Allegra n'avait pas encore pensé au fait qu'elle allait devoir mentir à sa meilleure amie, qui semblait définitivement supportrice d'une relation qui n'existait pas et qui n'existerait jamais.

Mentir au monde entier, ça n'allait pas particulièrement lui poser de problème. Mentir à Medellín ? Ça, c'était un problème majeur auquel elle n'aurait pas d'autre choix que de se confronter.

C'est de nouvelles vibrations de son téléphone qui l'interrompirent dans ses pensées, et elle fut surprise de voir que c'était un message de Rafinha qui l'invitait à déjeuner avec lui. Elle n'avait pas reçu d'ordres de Martín Bierna, donc, Rafael non plus, mais il avait apparemment décidé que se voir en public sans y être obligé pouvait leur être bénéfice.

Ce qui n'était pas faux. Pour l'instant, ils devaient prétendre être ami, ce qui n'avait rien de compliqué étant donné qu'ils étaient amis. Dans quelques temps, il faudrait faire bien plus, et pour se préparer à ça, il fallait qu'ils agissent naturellement l'un avec l'autre.

Agir naturellement avec Rafael était une chose, mais agir naturellement autour de n'importe quel autre joueur de foot en était une autre.

Beard » BARÇA ✓Where stories live. Discover now