-Si vous venez de nous rejoindre, nous sommes toujours en direct de Cardiff, et sachez que l'Atletico de Madrid vient de battre la Juventus de Turin 4 buts à 2 et gagne donc la Ligue des Champions 2017. Nous allons retrouver Allegra Gonzales qui est en direct avec un des buteurs de la soirée, ou devrais-je même dire, LE buteur de la soirée !
-Bonsoir Jorge, bonsoir à tous, s'exclama Allegra, un grand sourire aux lèvres. Je suis en compagnie d'Antoine Griezmann, Antoine, c'est une soirée de rêve ?
-Oui, c'est exactement ça, une soirée de rêve, il sourit à son tour. Jamais je n'aurais pensé un jour dans ma vie marquer un hat trick en finale de Ligue des Champions.
-La Juventus est connue pour avoir la meilleure défense du championnat, vous l'avez ressenti ?
-Oui, c'était très difficile les trente premières minutes, mais on a fini par trouver comment la percer et à débloquer le match. Il n'empêche qu'ils ont très bien joué, alors félicitations à eux.
-Merci, Antoine, elle sourit, et il hocha la tête avant de s'éloigner.
-Merci, Allegra, lança Jorge avant d'enchaîner sur autre chose.
-Tu n'es plus à l'antenne, lança le caméraman à Allegra, et elle le remercia avant d'aider toute son équipe à ranger le matériel avant de dire au revoir à tout le monde avant de se diriger vers la sortie.
C'était toujours un sentiment bizarre, de clôturer un championnat, particulièrement la Ligue des Champions. Elle était journaliste pour beINsports depuis presque six ans, et elle ressentait toujours ce vide à la fin de la saison. Et même après la victoire de l'Atletico de Madrid—le club qu'elle supportait depuis toujours—, elle était triste. Peut-être parce qu'elle avait déjà mis le point final sur la Liga et sur la Copa del Rey les semaines précédentes.
Mais c'était la vie. Dans quelques mois, les championnats reprendraient, et il y aurait de la joie, de la tristesse, et surtout des surprises, comme toujours avec le football.
-Bonne soirée, mademoiselle Gonzales ? lui demanda l'agent de sécurité à l'entrée.
-Oui, elle sourit, surprise qu'il connaisse son nom—il devrait probablement regarder beINsports. Merci. Et vous ?
-Une soirée comme une autre ici, il haussa les épaules, et même si elle ignorait ce qu'il voulait dire par là, elle préféra ne pas poser la question. Monsieur Griezmann est passé déposer ça pour vous, il dit avant de lui rendre un maillot rayé rouge et blanc. Elle fronça les sourcils avant d'attraper le maillot du français et de voir un papier en tomber. Elle le ramassa avant de remercier l'agent de sécurité et de se diriger vers le petit vestiaire des journalistes où elle récupéra son sac avant de quitter définitivement le stade et de monter dans un taxi. Elle soupira avant de poser ses affaires et de déplier le papier qu'elle avait trouvé dans le maillot.
« J'ai entendu dire que vous supportiez l'Atleti –Antoine Griezmann. » était griffonné avec une écriture pâte de mouche, ce qui la fit sourire.
Personne ne savait qu'elle supportait l'Atletico Madrid. Elle tenait à rester professionnel et refusait de faire ne serait-ce qu'une allusion à ce propos devant les caméras ou sur les réseaux sociaux. Elle se demandait d'où Antoine Griezmann tenait l'information, mais elle ne chercha pas vraiment longtemps à comprendre, aux anges. Son premier réflexe fut donc d'appeler sa meilleure amie.
-Allegra, les enfants sont supposés être couchés à cette heure-ci ! s'exclama-t-elle, et cela fit rire Allegra. Du haut de ses trente-et-un ans, Medellín était l'aînée des deux meilleures amies, et elle avait tendance à prendre son rôle de doyenne un peu trop au sérieux.
C'était toujours sa façon de saluer Allegra quand celle-ci l'appelait après 22h—ce qui arrivait assez souvent, vu son travail.
-J'espère que tes enfants sont couchés, alors, elle rétorqua en souriant à la pensée des enfants de sa meilleure amie, qu'elle adorait. Tu ne devineras jamais ce qu'il vient de m'arriver.
-Éclaire ma lanterne, Alle.
-Griezmann m'a offert son maillot.
-Je peux savoir pourquoi tu es aussi nonchalante à cette annonce ?! Putain, Allegra, est-ce que tu réalises ?! Et ne me sors pas un « mais mon joueur préféré de l'Atlantico, c'est pas lui, c'est Tonrez » ou je ne sais pas quoi !
-C'est Atletico, et il s'appelle Torres, Allegra corrigea. Et puis, je n'allais pas dire ça. Même si c'est vrai. J'allais dire que je suis calme parce que je suis dans un taxi.
-Je ne sais pas, Alle. C'est devenu complètement normal pour toi de parler à tous ces joueurs de foot. Tu es comme immunisée.
-Ça ne deviendra jamais normal pour moi.
Et c'était vrai. Encore aujourd'hui, quand on l'envoyait parler à un joueur qu'elle aimait beaucoup, c'était souvent la panique dans sa tête. Surtout que la plupart du temps, elle ne savait pas qui est-ce qu'elle allait interviewer jusqu'à quelque chose comme dix secondes avant de passer à l'antenne. Elle avait l'air calme à la télé ? C'était seulement un air qu'elle se donnait.
-Alle, je te laisse, Shirley est réveillée, elle réclame son père. On se voit demain.
-D'accord, des bisous aux petits ! elle s'exclama avant de quitter la route des yeux quelques secondes pour raccrocher avant de bailler à s'en décrocher la mâchoire, ce qui lui fit réaliser à quel point elle était épuisée.
C'est donc à moitié endormie qu'elle mit les pieds dans sa chambre d'hôtel, ne prenant même pas la peine d'allumer les lumières. Elle n'avait même pas la force de prendre une douche—elle aurait tout le temps demain, elle était en vacances—, la seule chose qu'elle fit entre sa mise en pyjama et son couché fut de se demander si elle devait laver le maillot porté par Antoine Griezmann avant de décider que même si elle aimait le joueur, elle devait à tout prix se débarrasser de la transpi, avant de rejoindre les bras de Morphée.
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COUCOU C'EST MOI
Bon le premier chapitre n'a rien à voir avec le reste de la fic mais je vous mets dans le contexte
Love
