Double Jeu

chapitre 6 Ashley et Kevin: Las Vegas bar

******* Ashley

Les marchés sont toujours bondés de monde. Des personnes venant de différentes horizons, des commerçants de tout bord qui crie à tue tête, espérant attirer les quelques clients indécis. En ce mois de Décembre, les étals sont des plus attrayants, les populations plus excitées à l'achat de cadeau de Noël ou de vêtements de fête.

Les appareils de sono diffusent les derniers hits en vogue de l'année: du coupé décalé, zouglou, Naïja et autres. Des enfants, joyeux, viennent esquisser quelques pas de danse tout en se trémoussant dans tous les sens.

Sans oublier aussi, les chamailleries et autres palabres entre commerçants. En ce mois de Décembre, L'Harmattan fait son entrée avec son cortège de vent sec et de fraîcheur. Les taxis communaux essaie tant bien que mal de se frayer un passage dans cet embouteillage humain en klaxonnant à chaque mètre.

Nous décidons d'aller nous coiffer chez Tony, notre visagiste de renom. En ces périodes de fête, il doit être extrêmement débordé, mais je suis sûr qu'il aura toujours du temps pour ses clientes préférées que nous sommes.

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Le salon de Tony est un bel établissement décoré dans des tons rouges Bordeaux et blancs. Des canapés design, des posters de mannequin aux jolies looks qui vous donnent envie de ne jamais rater un rendez-vous chez le coiffeur. Ses employés sont toujours souriants et accueillants, pour le plaisir de la clientèle.

- Salut les chouchou. Il nous fait la bise.
- Salut Tony!

- Je fais quelle coiffure aujourd'hui pour vous mes puces.

Je choisis un tissage bouclé court, cynthia un look à la Naomi Campbell, Mélissa choisit des extensions péruviennes et Maïssa opte pour un carré court style Rihanna qui lui va à merveille. Nos coiffures terminées, nous rentrons à la maison. On se retrouvera plus tard chez Maïssa

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Je suis venu chez ma copine pour changer de tenue. Je n'avais pas envie d'entendre les provocations de ma mégère de tante: << où vas tu ?>> ou << pourquoi sors tu à cette heure?>>

Cette femme m'exaspère. Je réfléchis à la stratégie que je vais mettre en place pour la rendre muette. Peut être que je devrais coudre sa bouche avec une aiguille. Cette pensée machiavélique me réjouit tellement! Ne pensez pas que je suis cruelle. Je me défends c'est tout.

Maïssa ne vit pas avec ses parents. Elle a un studio modeste mais bien équipé. Son dressing est digne d'une fashion victime. Avec sa taille de mannequin et sa beauté naturelle, elle brille sur les podiums. Le mannequinat est l'un de ses passe temps en dehors des chiffres et algorithmes.

- Quelle excuse as-tu donné à tes parents ? Me demande cynthia tout en farfouillant dans le dressing de notre hôte, recherchant de quoi porter.

- J'ai dit simplement, je vais à l'anniversaire d'une amie. J'ai vingt-quatre ans et j'ai mon master. Les parents ne m'imposent pas assez de règles.

- C'est quand même un mensonge. Fallait dire ouverture de bar! Se marre Maïssa, assise confortablement dans son canapé rouge.

- Je t'envie Ashley, Tu es intelligente c'est pourquoi tes parents te font confiance. Pour les non-intellectuelles telles moi lorsque tu sors on te lance :<<c'est ton habitude...>>, <<quand on te dit de travailler, tu préfères te promener>>. Dis cynthia tout en faisant des mimiques. Elle n'a pas encore trouvé quoi porter.

- Tu peux faire tes preuves dans la vie sans être forcément aller à l'école.

je lui tends une robe courte largement décolleté à l'avant