Regret [bts p.jm]

26🌹

Cela devait déjà faire deux heures que j'étais couché sur mon lit, la tête ailleurs. Jimin occupait toujours mes pensées. J'avais beau essayé de le sortir de ma tête en vain, ça ne marchait pas.

En y repensant, grand-mère m'avait prévenu d'aller lui faire les courses à 17h. Et il était déjà 16h57.

C'est avec flemme que je me levai du lit et sortis de la maison, aller les courses.

Arrivé devant une petite supérette proche de la maison, j'entrai à l'intérieur. Il était vrai qu'elle était bien petite.

Je sortis la liste de course que grand-mère m'avait donner, puis jetai un coup d'oeil sur la feuille. Première étape : acheter le lait.

C'est en me dirigeant vers le rayon du lait qu'on vint subitement me toucher par l'épaule. Je m'arrête, net.

- Chaeyoung ?

Je me crispai à l'entende de cette voix. Je pouvais la reconnaître mieux que que quiconque.

Je me retourne lentement avant de faire face à lui. Jimin. Ce dernier ecarquille ses yeux en me voyant.

- Chaeyoung ! s'ecrie-t-il en jetant son panier avant de venir m'enlacer dans ses bras.

Je sentis mon cœur battre mille à l'heure. Que faisait-t-il ici ? M'avait-i-il suivi ?

Je paraissais toute minuscule dans ses bras. Celui-ci n'avait aucune gêne à venir m'enlacer. Il sentait bon.

Je me rappelai soudainement de son tweet qu'il avait posté sur Twitter. Quelle conne j'étais !

À l'aide de mes bras, je le pousse violemment hors de moi.

- Yah ! Que... Qu'est-ce que tu fais ici ? fis-je mine de dégoût.
- Hein ? se gratta-t-il la nuque. Bah... Je suis venu spécialement pour toi Chaeyoung...

Je pouffe de rire bêtement. Il me regarde, confus.

- Fais attention à ce que tu dis Jimin, croisai-je mes bras, ta Saejin pourrait t'entendre, on ne sait jamais.
- Quoi ? hausse-t-il ses sourcils. D'où tu l'as connais ?
- J'ai vu ton tweet sur Twitter. J'ai même jeter un coup d'oeil dans les commentaires donc j'ai su comment elle s'appelait. Alors j'ai su qu'elle était ta nouvelle petite amie.

Il émit un petit sourire au coin en se léchant la lèvre inférieure.

- Alors, me fixe-t-il profondément, ça te fait quoi ?
- De quoi ? fronçai-je les sourcils.
- De savoir que je sois en couple avec elle et pas toi.

Mais à quoi jouait-t-il ?

- Je t'ai déjà oublié Jimin, gloussai-je, et je le vis très bien.

J'avouais avoir un petit peu menti sur ce fait là. Beaucoup menti, même.

- Mais bien sûr, sourit-il narquoisement. Je sais que tu es toujours sur moi. Tu penses que je n'ai pas vu ton gloussement ? Et puis j'ai bien remarqué que tu n'oses même pas m'affronter du regard. Avoue que tu m'aimes toujours, Chaeyoung.

Je ris nerveusement. Comment savait-t-il tout mes points faibles ? J'avais une grosse envie de lâcher mes larmes. Mais je devais résister. Je ne devais pas me montrer fragile face à lui.

- Non, c'est faux, déglutis-je.

Nous nous fixâmes intensément. Je n'avais jamais remarqué à quel point il était magnifique. Je secouai ma tête. Je ne devais pas le contempler, sinon il saura qu'il avait eu raison depuis tout à l'heure. Je devais rester forte.

J'inspirai profondément et rejoignis le rayon lait en le laissant en plan, tout seul. Je n'avais même pas eu le temps de commencer mes courses.

Malheureusement, je sentais sa présence encore derrière moi. Il me suivait.

- Tu sais que je suis toujours fou amoureux de toi, n'est-ce pas ?

Je restais dans la confusion. Pourquoi sortait-t-il avec Saejin, alors ?

- Tu es tellement importante pour moi, si tu savais..., rajoute-t-il.

Je l'ignorai. Je me mis sur la pointe des pieds et attrapai des bouteilles de laits sur l'étagère du rayon.

- Chaeyoung, pourquoi tu m'évites ?

Je pose mes deux bouteilles dans le panier, et vins me diriger dans le rayon des ramen cette fois-ci, cherchant toujours à l'éviter.

- Bon-sang Chaeyoung, répond moi. Tu m'en veux d'être en couple avec Saejin ?
- Tu fais ce dont tu as envie Jimin, répondis-je enfin, si tu aimes tant jouer avec le coeur des filles, ce n'est pas mon problème. Mais tant que tu ne viens pas me saouler, je vais bien.

Je me courbai et vins choisir les bon ramens dans leurs rayons.

- Et déjà, comment as-tu su que j'allais faire les courses ? lui demandai-je après m'être relevé. Tu me suivais ?
- Non, me répond-t-il, je passais par là.
- Bah tu peux t'en aller maintenant.
- J'en ai pas finis avec toi Chaeyoung.

Je déglutis.

- Quoi ? fis-je. Qu'est-ce que tu me veux ? Après avoir rompu avec Aerin, tu vas me dire que t'es allé voir Saejin la draguer, et que vous formez finalement un jeune couple ? Bravo Jimin.
- Sérieusement Chaeyoung.
- Va t'en s'il te plaît.
- Ne m'oblige pas à crier dans toute la supérette et écoute moi.

Vu que je n'avais guère envie qu'il me foute la honte devant le caissier, je restai à son écoute.

- Il n'y a que toi qui compte pour moi, sache le, me dit-il. Saejin n'est qu'une simple amie proche dont on a fait semblant de sortir ensembles. Je voulais juste voir ta réaction, je voulais te provoquer et rendre jalouse. Mais un mois s'est passé sans que je ne sache de tes nouvelles... Alors je suis retourné à Busan, croyant que tu m'avais complètement oublié. Je voulais présenter une nouvelle fois mes excuses...
- Stop Jimin, l'interrompus-je, qu'elle a été ta copine ou non, tu oublies Aerin ?

Il contracta sa mâchoire.

- Je te jure que ce n'est pas ce que tu crois Chaeyoung.
- Jimin, soupirai-je, je ne veux plus que tu tournes autours de moi. Donc s'il te plaît, va t'en.
- Chaeyoung...
- Je n'ai plus envie de me faire passer pour une cruche une troisième fois.

Nous nous fixâmes un long moment avant qu'il ne se remette à parler.

- T'as pas besoin de le nier, ça se voit toujours que tu m'aimes. Et je sais que c'est plus fort que toi.

Après ces mots, il vint s'avancer jusqu'à moi. Une fois bien près, il vint déposer douces lèvres sur mon front. En suite, vint le moment où il enfouit sa tête contre mon cou. Je n'arrivais plus à réagir. Mes jambes tremblaient. J'avais comme une envie de le prendre dans mes bras et lui caresser les cheveux.

Lorsque je sentis des gouttes humides sur le coin de mon cou, j'agrandis mes yeux. Pleurait-t-il ?

- Jimin ?
- Je n'arrive plus à supporter, arrivait-t-il à peine à prononcer, c'est de ta faute. Tu me rends dingue, bon-sang...

Je me mordis la lèvre. Et par je ne sais quelle miracle, je l'avais, au final, pris dans mes bras.

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