22 janvier 2017 - Romain

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Pourquoi les bons moments passent-ils aussi vite ?

Lorsque je me réveille, vers six heures, je soupire bien malgré moi. Mais je me reprends très vite en songeant que dans moins d'un mois, Éline viendra me rejoindre à Bruxelles.

Je regarde alors ma fiancée, blottie contre moi : et si j'accélérai un peu les choses ?

Je prends mon smartphone et je lance alors une recherche via le net.

Les maisons à vendre ce n'est pas ce qu'il manque à Bruxelles. J'ai pas mal d'argent de côté étant donné que j'ai placé tous mes compléments de salaire que j'ai reçu pour mes missions à l'étranger mais également l'argent issu de l'héritage de mes grands-parents paternels que j'ai reçu il y a cinq ans après leur décès.

Bruxelles c'est clairement pas la ville la plus accessible financièrement pour un jeune couple qui veut s'installer mais parfois on peut tomber sur de superbes occasions.

Je surfe pendant une dizaine de minutes sur un site spécialisé et je m'arrête brusquement lorsqu'une photo attire mon attention.

Il s'agit d'une splendide villa de style fermette située à Woluwé Saint Lambert, exactement ce que je souhaiterai et le titre est très clair :

A vendre, disponibilité immédiate pour cause de divorce. Prix à discuter

Disponibilité immédiate, c'est parfait. Prix à discuter... vu la baraque...

Je consulte rapidement la fiche technique : cinq chambres, trois salles de bain, piscine intérieure, surface habitable de 560 mètres carrés et un jardin de 45 ares...

Ouhlà, c'est peut-être pas dans mes cordes ça...

Mais plus je regarde les photos plus je m'imagine déjà dans cette maison.

Ça doit chercher dans les 900 000 euros au moins. Même en additionnant l'argent de l'appart d'Éline, le mien et un prêt, ça va pas le faire.

Je vois cependant qu'il y a une adresse mail de contact et je décide d'envoyer un message pour connaître le prix. J'indique que je suis un futur enseignant de l'ERM et que la localisation de la maison me conviendrait parfaitement afin de m'y installer avec ma future femme.

Je dépose mon smartphone et je décide de ne rien dire à Éline.

Ma fiancée se réveille lentement : je ne peux m'empêcher de contempler son corps nu lorsque le drap glisse petit à petit à cause de ses mouvements.

Je soupire une nouvelle fois : je ne veux plus la quitter, je la veux près de moi tout le temps...

- Quelle tête ! Tu as l'air super emballé de me voir...

- Hein, quoi ? Mais...mais non ! Je réfléchissais c'est tout.

- Pas trop crevé de ta nuit ? Ton...engin se porte bien ?

- Petite effrontée ! Comme tu le vois, je vais très bien, parfaitement bien. Et je peux te le prouver si tu en doutes encore...

- Plus tard. J'ai faim.

Elle pose une main sur mon torse en un geste autoritaire et elle me fixe presque avec sévérité.

- Quoi, déjà ? Sérieusement, Éline, je vais finir par croire que...

- Bon Lieutenant Dalmans...Ah non Capitaine.

En fait c'est moche Capitaine.

- Bah merci.

Revivre...après l'enfer (Tome 2) {En pause}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant