Chapitre 10 : l'armée octarienne.

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"Les... les gars... Laissez-moi ici. Je... je ne peux pas me déplacer seul. Je vais vous.... ralentir. 

- Jamais de la vie, Wanou, nous sommes venu pour toi, nous ne repartirons pas sans toi. Grimpe sur mon dos, et accroche-toi bien !

- Merci... mec."

Arkeyl avait déjà tant fait depuis le début de notre périple, et voilà qu'il prend la responsabilité de transporter Wanou, alors qu'il est notre meilleur tireur. Même blessé, rien ne l'arrête. Si j'avais su en devenant ami avec lui, à monter des vidéos pour le fun, que nous traverserions autant de choses difficiles ensemble, et qu'il me sauverait autant les fesses.

"Fais attention à toi, Arkeyl, nous ne sommes pas des super héros, toi plus que personne n'a le droit de m'abandonner."

Octo me lâcha la main à ce moment précis. Est-ce que je le gênais ou bien n'avait-il pas apprécié ma remarque ? Je ne pourrais le dire. Nous sommes coincés, il ne reste plus que deux portes : l'une donnant sur un nouveau couloir, et l'autre sur le labo de Remi-x. Nous choisissons la première option et nous engageons dans le couloir. L'agent 4 a pris les devants, ce qui n'est pas pour nous déplaire, nous avions totalement perdu le contrôle, et lui seul a les compétences requises pour nous sortir d'un tel pétrin. 

Si ce que nous venions de vivre était une marre d'eau, nous étions sur le point de nous jeter dans un océan.

La salle dans laquelle nous sommes est d'une taille indescriptible. Mais ce n'est pas ça le problème. Le problème ? Une armée d'octariens était attroupée là, à portée d'armes. Même extrêmement bien préparés, à 11, nous ne pouvons rien contre eux. On parle de plusieurs centaines, voire de milliers de soldats, le cerveau complètement conditionné pour tuer sur ordre. Dans ces conditions chaotiques, nous rasons les murs, en tentant de nous cacher derrière tout ce qui peut servir : véhicules, matériel, etc. Nous avons un petit avantage : personne ne s'est rendu compte pour le moment que nous ne sommes plus dans la cellule et cet immense troupeau n'a en théorie pas besoin d'être sur ses gardes. Une porte donnant sur l'extérieur est ouverte à plusieurs dizaine de mètres, et nous pouvons facilement l'atteindre si nous continuons à pas de loups. 

Plus que quelques mètres, les soldats sont absorbées par une vidéo de l'idole octarienne Coralie, je dirais avant les Tentacool, puisqu'elle y apparaît seule d'après le consensus général des soldats. Nous y sommes, il n'y a plus qu'à éviter les pièges extérieurs, et cette mission sera un succès, finalement.

ILS SE SONT ÉCHAPPÉS ! RATTRAPEZ-LES ! TUEZ-LES S'IL LE FAUT !

Le timing ne pouvait pas être plus mauvais. Nous étions en train de franchir l'ouverture lorsque la voix de Remi-x donna l'ordre de nous liquider. Nous ne réfléchissons pas et nous mettons à courir vers la jungle, mais des soldats se trouvaient à l'extérieur, armés, et nous tiraient déjà dessus. 

Je n'ai que le temps de voir Arkeyl faire volte face et descendre une partie des soldats, lorsqu'un projectile octarien le touche en pleine poitrine. Je m'efforce de rester concentré pour liquider le reste des soldats extérieurs. Arkeyl ne bouge plus. Merde, non, NON ! Tu peux pas me lâcher, pas toi ! 

"Il est mort ! attrapez le survivant et on déguerpit !

- Mais 4, on ne peut pas le laisser là...

- Non, on peut pas, on DOIT ! Sauf si vous voulez tous mourir ! Allez !!!"

Sur ces mots, Mokuro et Octo attrapent Wanou, et le reste se met à courir pour sauver leur peau. Nous entendons les tirs derrière nous, les projectiles ricochent sur les arbres tout autour de nous. L'agent 4 n'a pas réussi à contacter Oly, nous sommes seuls. Une alarme retentit. Les sentinelles extérieures vont être sur nous d'une seconde à l'autre. Je me charge de couvrir l'escorte de Wanou, aidé par Le Banni. Un projectile m'atteint à la jambe. Merde. Merde !!!

"Par là !!! La rivière, c'est notre seule chance !" 

C'était Octoboy, il changea soudainement de direction et se dirigea vers une rivière à la couleur douteuse qui relevait plus du torrent. Lui, Moku, Wanou et l'agent 4 sautèrent sans hésiter. Les autres suivirent, je me traînais comme je pouvais, mais je finis par me retrouver dans l'eau poisseuse. Nous nous laissâmes porter par le courant, luttant pour chaque bouffée d'air, pendant que les octariens continuaient à nous mitrailler, de plus en plus loin, jusqu'à ce qu'on ne puisse plus distinguer aucun son...

Oh non, une chute droit devant...

EvilSquid & Co. [EvilSquid & Octoboy]Where stories live. Discover now