[[ 𝐏𝐀𝐔𝐒𝐄 ]]_[ERERI - ERILIA ] Toujours reliés.

- t r o i s i è m e c h a p i t r e -

[ Pov Eren ]

Ce jour-là, je n'aurais jamais douté une seule seconde de toute ma vie qu'il allait ressurgir comme ça, telle une fleur. Certes j'avais encore des sentiments amoureux pour lui parce qu'il était l'amour de ma jeunesse, mais ça n'efface en rien qu'il m'avait jeté quelques semaines après mon départ pour l'Allemagne. Et par le biais d'Hanji, notre amie commune, j'avais également appris qu'il s'était tapé cette Petra un jour avant que je ne parte. Si ça ce n'est pas du foutage de gueule.

Il y a peu, il m'avait recontacté par je ne sais quel moyen, peut-être Hanji, j'en sais rien. Je sais juste qu'il voulait que l'on se revoit, que l'on échange de nouveau alors je lui avais donné un point de rendez-vous. Honnêtement, je me serais bien passé de ce coup de téléphone, c'est comme si j'étais un vulgaire chiffon que l'on prenait puis jeter après l'avoir totalement usé. C'était comme ça que je me sentais actuellement, pourquoi avais-je accepté de le revoir ? Ah oui, qu'il sache la douleur que j'ai eu durant toutes ces années, du faite qu'il m'a trompé durant mon départ et qu'il m'ait largué. Depuis ce jour, je ne cesse de lui en vouloir, mais je ne peux m'empêcher aussi de l'aimer.

Je m'étais levé assez tôt, Erika dormait encore comme à son habitude, elle me ressemblait de plus en plus en grandissant. Je me demandais si elle n'avait pas eu de nouveaux problèmes hier bien qu'elle m'ait dit qu'elle s'était faite des amis. Les heures passaient, je m'occupais de ranger correctement la maison, si je me souviens bien Erika avait invité une amie pour aujourd'hui. J'espère tout de même que c'est vrai, pas qu'elle ne me mente juste à cause du passé.
Enfin bon, je verrais bien. En attendant j'avais terminé le rangement et je m'étais dirigé dans ma chambre afin de me préparé pour ce rendez-vous même si je ne voulais pas y aller. A quoi bon se défiler quand votre fille vous pousse à y aller, même si elle sait ce qu'il avait fait, elle me poussait à retourner dans ses bras. Franchement, je ne peux pas la renier celle-là. A bah tenez ! Quand on parle du loup, la voilà debout.

_ Bonjour papa. – Lançait-elle chaleureusement.

_ Bonjour Erika. Oh, tu as encore repensé à ça... ? – Demandais-je en remarquant de nouveaux ces marques et son air apeurée. 

Quand j'étais encore en Allemagne avec mon ex-femme, je ne pensais pas une seule seconde que ma propre fille serait victime de coups et brimades. En effet, un soir je l'avais retrouvé dans la salle de bain recroquevillée sur elle-même, elle hurlait de douleur, son corps étaient recouverts de profondes entailles et de marques violâtres. Je pensais faire un cauchemar mais non, ma fille était battue par sa propre mère et en prime, j'avais appris qu'elle était victime d'harcèlement dans son établissement. Je n'attendais pas longtemps pour contacter Armin et de procéder au divorce plus un dépôt de plainte. Une fois le procès gagné, j'avais tout de suite acheté des billets d'avion pour le Japon et après avoir fais les bagages, nous étions enfin partis. Loin de tout ça.

_ C'est dur d'oublier tu sais. Mais ne parlons pas de ça, tu as un ex petit-ami à retrouver et comme promis, je vais t'aider pour ta tenue ! – Disait-elle en me lançant un doux sourire.
_ Très bien, je te fais confiance. – Répliquais-je.

Je la voyais qui cherchait dans ma penderie quelque chose qui irait, honnêtement je me serais bien passé de ça mais bon, ça lui faisait tellement plaisir à vrai dire. Le temps qu'elle cherchait, je regardais une photo où j'étais avec Livaï, encadrée dans un cadre photo. Intérieurement je voulais savoir si il avait changé ou non... Mais je fus sorti de mes pensées par Erika qui avait finalement trouvé son bonheur. Elle me donnait un jean affirmant bien ma silhouette avec une chemise assez cintrée et pour finir, Erika mettait à mon cou ce collier que je lui avais offert il y avait longtemps de ça maintenant. Je pense qu'elle voulait que ce rendez-vous se passe à merveille, un petit pincement se faisait au niveau de ma poitrine et dans la seconde qui suivait, j'enlaçais ma fille tendrement. Je remercierais jamais assez le Seigneur pour m'avoir offert Erika, il n'y avait pas à dire, c'était vraiment mon portrait craché.