Indépendante tout en restant aux côtés de Natsu, ça fait paradoxal, en réalité.

- Maintenant, habille-toi et fais vite, s'impatiente Natsu.

Il choisit une robe blanche parmi les vêtements que l'on a rangés et me la tend. Je m'étonne :

- T'aimes ça ?

- J'ai toujours aimé les robes sur toi, répond-il comme si c'était une évidence.

- Tu sais quoi, je vais mettre un jean.

- Il fait trente degrés dehors.

- Ouaip, c'est juste pour ne pas obéir à tes ordres, je souris.

En vrai, c'est que je ne me suis pas bien épilée.

- Ce n'est pas comme ça que tu deviendras plus indépendante, si c'est ça que tu veux.

- Arrête de tout gâcher !

Je m'habille d'un haut simple et d'un jean pendant qu'il a le dos tourné. Une fois finie, on trimballe les deux valises et les boîtes jusqu'en bas -en faisant plusieurs allers-retours-, puis les porte à l'extérieur où attend la voiture noire de Natsu.

- Salut, Coccinelle ! Je lui dis en souriant.

- Cesse de l'appeler comme ça, soupire Natsu. Elle est noire, pas rouge.

- Ouais, mais les coccinelles ont des points noirs sur leurs ailes.

- Ta logique va me détruire.

Pendant que je glousse, il range mes affaires dans le coffre. Depuis qu'il a le permis et s'est procuré une belle voiture, il n'arrête pas de chérir celle-ci. Plus que moi. C'est assez offensant. Au début, j'étais même jalouse d'elle. J'ai fait un effort surhumain pour me retenir de laisser des fissures sur les portières et le capot. Vous pouvez applaudir.

Natsu ferme le coffre et je demande :

- Qu'est ce que tu aimes le plus, Coccinelle ou ta merveilleuse petite-amie ?

- Où est cette merveilleuse petite-amie ? Je ne l'ai jamais vue, personnellement.

- Hé ! Réponds sérieusement.

- Ok, ok.

Son regard pensif fait un aller-retour entre sa voiture et moi, puis il soupire :

- Dilemme.

- Espèce de...

Je lui donne un petit coup de genou dans l'estomac et il se plie en deux en grimaçant, faussement blessé. (En réalité, je viens de me faire mal au genou. Ses abdos sont faits de quoi exactement ?) Il se met ensuite à rire comme s'il se souvenait d'une bonne blague.

- Qu'est-ce qu'il y a ? J'interroge.

- Je me suis rappelé le jour où on faisait du foot, répond-il en se redressant. Tu m'avais dit : « arrête de me toucher, j'suis pas ta copine ! »

Je souris. Ah ouais. C'est vrai. Si seulement j'avais su ce jour-là ce qui m'attendait.

- C'est pas drôle ! Je pouffe en le voyant toujours hilare.

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