Quatrième cellule.

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     Un jeune garçon vivait dans les arbres depuis un certain temps, par rapport à sa courte vie. Il n'avait pas de rêves, pas d'espoirs, pas de mots, juste des arbres et de la vie autour. Il ne se souvenait pas d'un autre mode de vie. Il fut donc assez surpris quand il vit débarquer un beau jour une route au beau milieu de sa forêt, et sur cette route, un carrosse. Il fit ce que tout individu normal aurait fait, à sa place. Il l'attaqua.

     Les chevaux s'emballèrent, et traînèrent le carrosse renversé jusqu'au fleuve. Avant que celui-ci chute dans l'eau, un jeune homme en surgit en tenant son haut de forme d'une main, et une cane de l'autre, tout en s'agrippant avec cette dernière au bord du carrosse pour se hisser. Il atterrit gracieusement sur la terre ferme, et fusilla le garçon simiesque du regard. Il s'épousseta, puis sembla se rappeler de quelque chose, en se précipitant vers le carrosse en train de couler.

     Il repéra avec empressement des lianes aux alentours, s'en saisit, et les tressa rapidement en cordes, pour après les nouer autour de sa taille, et y accrocher au bout des espèces de harpon. Il lança les deux bouts de chaque côté de sa taille vers le carrosse, et une main gantée accrocha au cadran de la porte encore hors de l'eau les deux harpon. Un corps se hissa, vêtu d'une robe à volants encombrante, et un pied fin et délicat se posa sur une des deux cordes. Le jeune homme au haut de forme planta fermement les talons dans le sol, et fit un léger hochement de tête pour signaler à la jeune femme qu'elle pouvait avancer.

     Pendant se temps, le garçon-singe restait les bras ballant, incapable de comprendre ce qui se passait sous ses yeux écarquillés. Il ne fit même pas mine d'attaquer ou d'aider le jeune homme. Il tiqua cependant sur les deux grandes ailes enveloppant la jeune femme, et semblant l'aider à garder équilibre et légèreté sur les cordes. Elles se replièrent quand elle mit pied à terre en soupirant.

« Quel enfant mal élevé ! s'exclama-t-elle d'un coup, faisant sursauter le garçon.

- Que veux-tu. C'était à prévoir, en l'enfermant si jeune, répondit l'autre, en coupant les cordes autour de sa taille.

- Tout de même... C'est bien toi qui lui a créé ce cadre, non ? Insista-t-elle.

- Et ? fit-il avant de faire signe à la dame de se taire. »

     Il tendit la main au garçon, avec sévérité, et attendit patiemment qu'il veuille bien s'en saisir. Celui-ci mit un bon quart d'heure à se décider, mettant en rogne la dame. Quand sa main toucha celle du jeune homme, il eut divers flash. Il compris les mots, l'espoir, les rêves, et tout le reste.

« A la base, ce ne devait être toi, s'excusa le jeune homme en tapotant le crâne du garçon. Suis-moi. »

     Tous trois partir à pied, faisant râler la dame plus que nécessaire. Le jeune homme expliqua rapidement la situation au garçon, et ce dernier fut peu à peu gêné de se rendre compte de sa nudité, mais n'osa s'en plaindre devant ces deux étranges personnes. Ils disparurent au bout du chemin, en même temps que le chemin en lui-même.

Une prison à éternité variable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant