Chapitre 18

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Dans chaque partie et recoins du monde , des personnes vaquent à leurs occupations.
Que ça soit le chef de la République , le chef d'entreprise , le docteur , l'avocat , le professeur , l'élève , le bébé qui tète et même les malades mentaux errants .

Dans chaque partie et recoins du monde , on note des gens qui soit sont heureux soit malheureux. Tantôt ils pleurent , tantôt ils rigolent.

Quelque part dans ce monde , certains font une cérémonie funéraire , certains baptisent , certains se marient et certains assistent pour ne pas dire " sont spectateurs d'événements ".

Ce fut mon cas pour moi Ramata.
Aujourd'hui , nul n'a besoin d'être devant les faits pour noter l'ambiance qui règne dans mon milieu extérieur , les gens vont et reviennent , ils ne cessent de faire des allers et retours sous mon regard lointain.

Aujourd'hui , les gens sont d'humeur joviale , ils sourient , rigolent...ils sont heureux.

Aujourd'hui , les gens célèbrent. Ils célèbrent un mariage. Le mariage de mon ex fiancé et de la meilleure amie á ma belle-sœur. Aujourd'hui , les gens sont actifs à l'occasion du mariage de Mansour et Ada.

Moi ? Je ne m'occupe absolument de rien...je ne saurais décrire non plus mon humeur d'aujourd'hui...l'événement que nous célébrons aujourd'hui , m'a pourtant échappé pendant le sommeil mais encore pendant 5 secondes un temps soit peu depuis mon réveil.

Ce que je fais ? La normal ! Je me suis levée dès le premier chant du coq , j'ai prié , implorant mon seigneur de me faire tenir cette journée et de me donner le courage et la force d'encaisser cette joie ambiante , me suis douchée et je suis encore allée me recoucher.

La tête pleine de pensées , je ne songe même pas à me lever ! Il est pourtant 10h30. Mais je ne veux pas me lever afin pour le moment , je songeais encore et encore avant d'être sauté dessus par quelqu'un.

Aïeee !! M'écriais-je .

Je me redresse un peu plus pour faire face à Bachir.

Lui: Lève toi !
Moi: Mais qu'est-ce-que tu fais là ?
Lui: Discute pas je t'ai demandé de te lever.
Moi: Non !
Lui: Pardon ?
Moi: J'ai dit non et sors de ma chambre.
Lui: Mais tu n'as pas honte ? C'est à cause d'un homme que tu te permets de te morfondre comme cela ? La réalité tu va l'accepter chérie et te lever car les filles t'attendent pour aller en face ( chez Mansour ). Au moins gua khol ci Mâ Soukeyna ( la mère à Mansour ) , elle serait heureuse de nous voir nous sa deuxième famille être présente au premier mariage d'un de ses enfants. C'est peut-être peu pour toi mais ça serait un bonheur immense pour elle.
Ça va passer ma puce ! Lève toi , prend un bon bain relaxant apprête toi comme la déesse que tu es , et tu sors de cette chambre la tête haute pour aller chez la famille Diagne ok ?

J'ai craqué ! Oui encore une fois , j'essaie de me retenir mais rien ! Et soudain me ressassant mon point de vue personnel que j'ai eu à faire hier nuit , j'essuie mes larmes furtivement et m'en vais à la salle de bain seulement le problème est que je peux tenter de mentir à ce qui se trouve dans ma tête mais je ne pourrais jamais mentir à ce qui se trouve dans mon cœur. En gros , mon point de vue d'hier compte pour du beurre.

À ma sortie de la salle de bain , j'ai trouvé Sadiya habillée d'une robe d'été avec un gros sac. Je crois c'est pour aider et puis après on s'habillera pour aller avec les " Nieukeis " ( Fatim et une autre que je connais pas ) afin de féliciter la mariée avec des cadeaux ... bref je connais pas trop ces protocoles. C'est Fatim même qui m'y a forcer pour y aller sinon même la réception je ne suis pas sûr d'y aller.
Pour la première fois Sadiya reste silencieuse lorsque je m'enferme dans un mutisme. D'habitude elle ne ferme jamais sa bouche mais là je crois elle a compris que j'avais pas envie de parler.
Après m'être habillée d'une taille basse très simple aussi , je me chausse d'une paire de sandales et fait signe à Sadiya qu'on pouvait y aller.
J'ai trouvé mon père au salon avec Malick et Rabia, Maman était déjà partie chez Mâ Soukeyna et Bachir aussi est sûrement avec Mansour. Je n'ai fait que saluer puis j'ai tracé sous leur regard intrigué par je ne sais quoi.
Ils ont dû tous prendre leur journée aujourd'hui.
Moi non plus je ne sais pas ce qui m'arrivait et je préfère ne pas savoir. Je suis partagée entre la colère , le trac , la sérénité...je sais pas vraiment. Je parlais toujours pas. Croyez moi je ne comprends pas mon attitude.
Chez les Diagne , c'était bombé de monde. Les gens défilaient tellement que j'avais du mal à me frayer un passage afin de retrouver ma mère. Il y'avait celles que je supposais être des tantes où badienes (soeurs du père) , des vieilles aussi peut-être ses grands parents en gros il y'avait énormément de gens. À hauteur du salon je voulais vite prendre mes pieds à mon cou mais c'était sans compter sur l'avis de Abou. Le salon déjà il est énorme et est divisé en deux parties et dans l'une c'est à dire la plus éloignée se trouvait Abou , je me demande comment il a fait pour nous repérer. Parmi les gens il y'a ceux que je suppose être ses cousins car je les avais une où deux fois vus de loin. Il y'en avait exactement 6 dont deux que je connaissais. Il ne paraissait pas surpris de me voir sûrement Mansour a éclairci leur lanterne. Ils m'ont pris dans leur bras ( les deux cousins ) ensuite les présentations ont repri suite avec ses amis et collègues. Aah et Ahmed aussi son meilleur ami était de la partie. Au moment de sortir du salon , il rentra avec Bachir á côté de lui. Habillé d'un Toyobo ( Type de tissus) Bleu marine , il était juste à croquer. Remarquant mon trouble , et les quelques gens qui nous dévisageait , je murmure un " excusez-moi " et sors du salon qui soudainement faisait très chaud.
Sadiya me presse légèrement la main et me murmure un " ca va aller " avant de repérer enfin ma mère près de Tata Soukeyna.

Idylle aux oubliettes Where stories live. Discover now