II-Fortuna

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NdA: Ce chapitre peut subir des corrections à venir
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Mont Palatin, Rome, -2 av JC

Sur les pourtours Ouest du Mont Palatin, s'élevait une maison élégante en marbre à deux étages, cachée par des palmiers.

Alors que la plupart des esclaves s'affairaient dans l'atrium. Dans une pièce , une domestique à la chevelure de jais préparait une lotion.

- Viens voir, Sarah notre jeune maître est en train de s'entraîner avec son ami ! Tu ne voudrais pas rater cela pour rien au monde . Dépêche toi ou on ne pourra rien voir du spectacle!

Sans pouvoir répondre, elle fut subitement emportée . Comme un tourbillon, les deux jeunes femmes descendaient en courant les escaliers. En gloussant, les deux jeunes femmes traversèrent les appartements sous les regards plein désapprobateurs ou désolés.

À chaque entraînement du maître, c'était toujours le même rituel pour le grand plaisir des femmes de la Villa du Caesar.

La folle course des jeunes femmes les mena dans un verdoyant et luxuriant jardin où les bruits des épées s'entrechoquant résonnaient.

Déjà quelques femmes curieuses s'étaient amassées derrière les statues. Elles se faufilèrent derrière la déesse de la chasse.

Toutes gloussaient, rougissaient ou soupiraient en se mordillant les lèvres devant les deux corps aux muscles saillants et scintillants de sueur qui s'affrontaient sous le soleil ardent.

Un "oh" se dessina sur certains visages quand l'un d'eux au visage rouge, au nez cabossé surpris par la manœuvre du second au torse parfaitement dessinés et parsemés de grains de beauté, tomba violemment au sol. 

*** ***

Julius abaissa son arme en voyant son adversaire au sol puis se précipita pour lui porter main forte.

—Artus, ça va ? Je ne t'ai pas ....

—Haha ! exclama Artus en se redressant brusquement le glaive pointé contre la gorge de Julius. Tu es trop prévisible. Tu abandonnes ?

— Tu as gagné, concéda le jeune homme.

Ils rengainèrent leurs épées puis le romain trapu empoigna la main masculine tendue pour se relever .

— Tu es trop faible. Tu dois t'endurcir, Julius. Es-tu sûr d'être de la lignée d'Auguste ? taquina ce dernier.

Agacé par le petit tacle de son ami, l'athlétique Julius se rua sur son ami comme un lutteur puis ils roulèrent dans la poussière de la cour ensoleillée. Quelques esclaves avec des plateaux s'écartèrent du passage à temps.

— Qu'as-tu dit ? demanda Julius avec les doigts sur la gorge d'Artus.

— Je me rends, héritier de Rome, capitula son ami débité en frappant contre le sol.

Une fois, debout, les deux prirent chacun une serviette tendue par Angelus, l'esclave personnel de Julius.

Intrigué par les mouvements de tête d'Angelus, les deux jeunes romains , en s'épongeant, suivirent le regard de l'esclave de Julius.

Des rires étouffés s'échappaient des haies et des statues à l'effigie des Dieux romains du jardin jouxtant le terrain d'exercice.

Les deux compères distinguèrent une dizaine de paires d'yeux les observer à travers les plantes grimpantes et les pans de certaines tuniques et chevelures dépassaient des statues.

L' Esclave de RomeDonde viven las historias. Descúbrelo ahora