Chapitre IX : Romae nocte (I)

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Bonjour à tous, je n'ai pas relu ce chapitre. Je vous prie donc de me signaler les fautes et de m'en excuser d'avance :) Par ailleurs, merci à tous pour vos commentaires que je prends en compte ! 

Bonne lecture à toutes et à tous !

« Si l'amour signifie souffrir, alors souffrons ensemble ce soir. »

Dans les rues romaines grignotées par l'obscurité, des petits pas pressés résonnaient. Ces échos de pas furent rapidement étouffés par des éclats de voix d'hommes grisés qui troublèrent ainsi le règne paisible de la nuit.

Au fur et à mesure que les mains balayaient le calcaire rugueux des murs de la ruelle, les faibles bourdonnements de la taverne se transformaient en mugissement sourd et continu. La jeune femme s'arrêta devant les marches d'un escalier. Le cœur battant, elle retint son souffle pendant que les ombres des individus dansaient sur les façades.

Tout son être, l'inciter à faire demi-tour : à rester auprès de Luernius et son jeune frère, Marcus où elle se sentait en sécurité comme dans une alcôve, loin de toutes les préoccupations. Un doux sourire se dessina sur ses lèvres en repensant au visage radieux de son jeune frère lorsqu'il vit  Luernius chez eux. Pendant quelques heures, la joie s'était emparée du vétuste logis.  Oublier la dureté de la vie romaine pendant minutes lui avait fait grand bien. 

*** ***

Alors que Théa s'apprêtait à s'en aller, Marcus l'avait rejoint devant la porte. 

« Reste avec nous ! » avait supplié faiblement Marcus en prenant la main de Théa.

Théa s'agenouilla vers le petit garçon et lui expliqua :

« Marcus, tu sais très bien que je ne peux pas.

— S'il te plaît, Théa. Rien que ce soir, s'il te plait ! Ne gâche pas ce moment. Luernius, demande lui ! se tourna Marcus mi-boudeur mi -amusé. Elle t'écoutera, toi, Luernius ! »

Théa échangea un long regard avec Luernius, mal à l'aise. Elle lui interdit de faire le moindre pas.

« Comment veux-tu qu'elle te paye l'école si elle ne va pas travailler ? lui lança le gaulois. Veux-tu devenir un idiot ?

— L'école ? Qui a décrété que je devais m'y rendre ? Je n'ai pas besoin pour devenir un gladiateur ! décréta Marcus en imitant une épée. 

Le garçonnet partit à l'assaut de Luernius. De ses puissants muscles, celui-ci le saisit par le pied et le fit tournoyer comme un vulgaire sac de riz. 

« Tu es loin d'être aussi doué, jeune garçon ! taquina Luernius.  Un bon Marcus pour le déjeuner, qu'en dis-tu Théa ? 

— Que nous allons nous régaler ! », s'amusa-t-elle en s'approchant de sa proie.

Un pluie de baisers s'abattit sur le pauvre Marcus qui se tordait pour y échapper. 

« Je me rends ! Luernius, dépose-moi sur la terre ferme, s'il te plaît ! 

—  Et, c'est pour cela que tu dois une bonne éducation, répliqua Théa joueuse, entre deux éclats de rires. C'est ce qu'auraient désiré père et mère. »

Cette dernière ébouriffa les cheveux de son petit frère avec un petit clin d'œil. 

 « Ce qu'aurait voulu père et mère ? répéta Marcus en se fronçant les sourcils.  Auraient-ils désiré que tu vendes tes charmes à des étrangers, Théa ?

— Marcus, je ne crois pas, ...

— Laisse-le terminer, Luernius. », coupa Théa froidement .

L' Esclave de Romeحيث تعيش القصص. اكتشف الآن