Chapitre 15 : « C'est moi, l'étranger ? »

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Michelle ? D'après Virgo, c'est un nom d'hérissons.

Non, c'est toi qui as dit cette connerie.

- Michel-Ange ? Répète Natsu dans l'incompréhension.

- Oui, l'hérisson.

Quelle andouille.

C'est toi qui m'embrouilles ! Va-t-en !

Natsu hausse les sourcils, puis secoue la tête ne cherchant pas à comprendre et s'occupe de sa tâche. Moi, j'aperçois une poudre bleue dans un autre flacon et décide de l'ajouter aussi dans mon mélange. J'ai l'impression d'être dans la peau d'Hermione, huhu. La beauté, l'intelligence, le costume et le matériel en moins. Ouais, ok, je suis loin d'être Hermione.

J'observe ensuite autour de moi, ennuyée. Minerva et Levy semblent travailler dans une bonne entente sans tensions. C'est qu'elle doit vraiment avoir une dent spécifiquement contre moi alors.

Mon regard se dirige ensuite involontairement vers Natsu, qui a la tête penchée au-dessus d'un truc en tube servant à verser goutte à goutte un liquide dans son mélange vert. Ses cheveux semblent aller devant ses yeux et le gêner, mais il ne peut pas les toucher vu que ses mains sont occupées. Une envie irrésistible de passer mes doigts dans sa touffe m'envahit, et j'ai vraiment failli le faire. Heureusement, il arrête de verser les gouttes dans son mélange lorsque celui-ci prend une couleur jaune, puis marque un truc au crayon sur sa feuille. Et enfin, il se tourne vers moi, surprenant mon regard. Oops.

- Qu'est-ce que tu regardes ? Demande-t-il.

Le malaise me consume à cet instant.

- Le mur derrière toi, je réponds. Il y a une légende qui dit que des pièces d'or sont cachées dedans depuis l'expérience foireuse d'un élève en 1990 juste avant l'éclatement de l'URSS mais que personne n'ose détruire le mur de peur que la guerre froide revienne, non seulement froide mais aussi glaciale jusqu'à glacer notre jus gastrique.

Il arque un sourcil moqueur : je pense que mon improvisation est trop poussée. La minute d'après, lorsqu'une odeur nauséabonde commence à s'élever de mon bêcher, il réprime une grimace et interroge furieusement :

- Qu'est-ce que tu as mélangé ici ?

Oh Gosh, c'est quoi ça.

- Je... sais pas, je bafouille, paniquée devant le petit nuage de fumée qui sort de mon récipient. J'ai juste pris des liquides au pif.

Natsu semble s'abstenir de me traiter de conne et passe une main dans ses cheveux en observant tout notre matériel.

- Je sais ce qu'on va faire, dit-il enfin. Prends une burette graduée, prélève de l'acide chlorhydrique, tu vas le verser dans le mélange que je vais tenir dans mes mains avec l'entonnoir. Compris ?

- Ça va, Hitler ? Tranquille la tyrannie ? Je réplique.

- Je te signale que j'essaye de t'aider. Si tu veux, je te laisse te débrouiller toute seule, s'agace-t-il.

Il a raison, il faut que j'arrête de faire ma pégase sous prétexte qu'il est un crétin.

- Du coup, je dois faire quoi déjà ?

Il me lance un regard blasé avant de répondre :

- Tu sais quoi, on va inverser les rôles. Toi, tu vas tenir le mélange, et je vais faire le reste.

Je lui obéis sans rien dire et prends le bêcher dont l'odeur devient de plus en plus insupportable. Natsu arrive avec la burette (ce nom me fait trop rire) qu'il a remplie, et... se met dans mon dos, avant de la placer au-dessus du récipient que je tiens. Ouh là. Ouh là là là là. Qu'est-ce qu'il fait ?

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