Tome 3 de "Camille et la couronne de France" (dernier)
Alors que Camille vient de finir sa dépression après la révélation d'un lourd secret, elle pensait en avoir terminé mais le sort en a décidé autrement...
Maintenant il ne reste que 4 prétendants...
Nous voilà arrivés. Nous sortons tous les quatre de la voiture prêts à tester chaque manège et profiter jusqu'au bout de la nuit de cette soirée. Nous entrons dans l'immense parc après avoir passé le poste de contrôle. Nous avançons lentement parmi la foule. Je suis cernée de tout part par les garçons, ma main frôle à chaque pas celle de Phil et mon regard croise celui de Julien. Personne ne prête attention à nous. Je vois au loin un grand huit et décide de le faire. Avantage d'être une princesse: je ne fais pas la queue. Désavantage: les regards assassins de ceux qui la font. Julien s'assoit à mes côtés, Phil et le garde du corps derrière nous. C'est mon premier grand huit. Je suis légèrement anxieuse. J'aime les manèges à sensations fortes mais je ferme les yeux automatiquement et je le regrette ensuite. Comme si Julien lisait en moi comme dans un livre ouvert, il me prend la main et m'offre un sourire rassurant. -Ne t'inquiète pas, ça va bien se passer. Nous mettons la sécurité. -Ce n'est pas ça, j'ai peur de fermer les yeux et de ne pas profiter pleinement de la chute. Il rit à demi à ma réponse. -Ne t'occupes pas de ça, je vais me charger de te tenir éveillée, dit-il en faisant un clin d'œil. Le train avance, je tiens fermement la main de Julien et la relâche lors de la première descente et nous levons les mains au ciel en criant. Comme je le craignais je ferme les yeux, Julien s'en rend compte et passe la main de mon côté pour m'embrasser. J'ouvre instantanément les yeux, surprise, puis je profite des merveilleuses sensations que j'éprouve. Alors que le train ralentit, je remarque que nous sommes au point culminant: la chute ne devrait pas tarder. Dès les premiers signes je ne trouve qu'un moyen d'exprimer mon excitation et ma peur: j'embrasse fougueusement Julien.
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Nous descendons du train. -Je ne pensais pas que tu étais peureuse, me taquine Julien. En tout cas je veux bien que tu le sois plus souvent quand je suis dans les parages. Je souris timidement, pas complètement remise de mes émotions. Nous décidons d'aller picorer quelque chose, j'aperçois au loin des barbes à papa. Avant que j'ai pu prononcer un mot Phil part dans cette direction et revient rapidement avec trois barbes à papa dans les mains. Il m'en offre une avant d'en tendre une à Julien qui refuse poliment, puis à Lévis qui accepte bien volontiers. Nous continuons de marcher tout en mangeant. Phil décide de m'emmener faire un tour de grande roue, seuls. Je laisse mon garde du corps avec Julien et monte dans la capsule. Nous nous asseyons côté à côté, je pose la tête sur son épaule et sans crier gare une larme roule sur ma joue, une larme de joie. Phil l'efface d'un geste doux, mais ses yeux sont inquiets, je le rassure avant de me pencher pour observer la vue qui s'offre à nous. Cette journée me réserve encore des surprises. Je le sens.
La nuit commence à tomber sur le parc et nous sommes tous ivre de joie, la concurrence a été mise de côté pour la journée et nous ressemblons à une bande d'ami ordinaire. Je prends conscience de beaucoup de choses : -Tom fera toujours parti de ma vie, mais plus comme avant. - Il avait raison, j'envisage plus pour mon avenir qu'un simple mariage et des contraintes à tous bout de champs. - Je veux profiter de la vie et de ceux qui m'entoure sans me soucier du lendemain. Ces trois choses maintenant clair dans mon esprit me permette enfin de tourner la page, et de commencer peut-être une nouvelle histoire, avec qui sais l'un des hommes à mes côtés en ce moment même ?
Nous rentrons tard, épuisés de cette journée mais enchantés. Demain, il ne restera que 2 jours. L'étau se resserre. Mon choix n'est pas encore pris. Mon esprit hésite et mon cœur ne s'est toujours pas prononcé. Je redoute le moment où je devrais annoncer mon choix car je sais que j'en blesserai un. Mais des idées font surfaces et rien ni personne ne pourra m'empêcher de suivre ma propre voie et vivre ma vie comme je l'entends. En attendant d'avoir une réponse concernant qui partagera cette vie avec moi, je m'endors à bout de forces.
