Chapitre I : Trois malades, une cinglée

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Seul dans son lit, encore enmitouflé dans une grosse couette blanche mais tout de même réveillé depuis une bonne demi-heure, Mathieu cogitait. Il était environ 5h45 du matin et à 9h, il allait commencé sa première journée de travail.

Après avoir validé son doctorat, il avait été embauché dans un hôpital psychiatrique en tant qu'interne. Il était à la fois excité et angoissé.
Comprenant qu'il lui serait impossible de se rendormir, il se leva et se dirigea vers la salle de bain.
Une fois propre, il s'habilla, se coiffa, et descendit dans la cuisine d'où émanait une bonne odeur de café.

"-Salut !

-Salut !...Bien dormi ? Tu es levé tôt aujourd'hui..

-Mouais....J'suis tellement stressé depuis hier que j'ai eu du mal à dormir..

-Mon pauvre ! J't'ai fais du café et des oeufs si tu veux.

-Oh super Vero !... T'es génial !

-J'suis au courant héhé."

Il prit donc tranquillement son petit déjeuné en compagnie de sa colocataire.

Il se leva et déclara :" Aller, j'y vais !"
La jeune fille sembla se réveiller et dit à son ami : "Hé ! C'est aussi ton dernier jour ici, si tu dors là-haut !"
Surpris le blond la devisagea et lança : "-Ah bah ouais... c'est vrai !

-Tu vas me manquer mon petit Franzose !

-Toi aussi Brötchen ! Mais t'inquiètes, je reviendrai de temps en temps !"

Après une longue embrassade, Mathieu pris sa valise, les clefs de voiture et partit en direction de la clinique.

"Et voilà, tu y es", se dit-il en se tenant devant l'hôpital. Il pris une longue inspiration puis entra.

"Ma toute première journée de travail" pensa-t-il tout tremblotant à cause du stress.
Il alla se présenter à l'accueil, prit sa blouse et son badge et se dirigea vers la salle commune.
Un peu plus tard, le directeur du centre vint le voir. C'était un homme d'une cinquantaine d'années, avec de petit yeux gris, cachés derrière de petites lunettes rondes. Son crâne était dégarni sur le (Mathieu) sommet, tandis que les côtés étaient recouverts de cheveux gris courts. Sa taille était petite, peut-être 1,60 m. Il se tourna vers le bel interne et lui dit d'une voix nasillarde assez insupportable:

"-Alors c'est vous le nouvel interne ?

-Euh.....ou..oui..

-M.Zuckerberg, c'est cela ?

-Oui..enfin c'est Dr. Zu....

-Bien. Je me présente: je suis le docteur Bertrand Thorel-Kost, directeur et fondateur de cet établissement. J'espère que vous serez à la hauteur. Je sais que les jeunes diplômés dans votre genre sont débordants de rêves idéalistes, mais rappelez-vous bien ceci : bien que la plupart de nos patients sont facilement gérables, ils ne sont pas pour autant inoffensifs. Ils peuvent être même très dangereux, n'oubliez jamais cela !

-D'a..d'accord.."dit-il, un peu intimidé. Il balaya la salle du regard : une douzaine de patients étaient assis à des tables blanches, accompagnés de quelques aide-soignants. Son regard se fixa sur une sorte de cage en titane, où 4 personnes étaient assises autour d'une table. Ils portaient tous de amples vêtements beiges, style pyjama, signe qu'ils étaient résidants.
Il détailla pour commencer une fille aux cheveux rouges mi-long. Une grande mèche cachait son oeil droit, tandis que le reste était attaché en queue-de-cheval haute. Son oeil gauche était rouge également. D'un geste maladroit, elle passa sa mèche gênante derrière son oreille afin de mieux voir.
Mathieu hoqueta de surprise : son oeil droit était....bleu ! Bleu océan.
Elle tourne sa tête vers l'unique garçon de la cellule, à sa gauche. Il avait des cheveux noirs, plutôt ondulés. Ses yeux menthe (considérez "menthe" comme la couleur des yeux d'Eren Jaeger, dans SNK) étaient eux, rivés sur des feuilles blanches, sur lesquelles il écrivait à toute vitesse.
Il était entouré de la jeune fille aux yeux vairons et d'une autre fille. Ils avaient les même yeux mais sa chevelure, à elle, était blonde. Elle parlait. Elle parlait beaucoup mais aucun ne semblait l'écouter, comme si elle se parlait à elle-même.
Enfin, il y avait une dernière fille, qui tournait le dos à Mathieu. Il ne pouvait pas réellement l'observer : il voyait seulement qu'elle portait une camisole et une sorte de muselière (genre Hanibal Lecter). Ses cheveux étaient étonnamment clairs.

Elle tourna la tête vers Mathieu, ce qui le fit tressaillir: ses yeux de braises le transperçèrent de part en part, d'une façon haineuse et agressive.

"Qui sont ces patients ? Pourquoi ils sont enfermés et pas les autres ?" Demanda-t-il.

"-Tout d'abord, laissez-moi vous expliquer le système des niveaux : Dans notre établissement, nous classons nos patients en 6 niveaux : 1=inoffensif; 2=perturbant; 3=inquiétant; 4=dangereux; 5=très dangereux; et enfin 6=extrêmement dangereux. Et bien ces trois individus-ci dont classés niveau 4. La numéro 222, avec la camisole, est officiellement niveau 6, bien que personnellement, je l'aurais mis au niveau 11 !

-Mais...mais ce n'est un peu..inhumain de l'enchaîner de la sorte ?

-Cette chose n'est pas humaine, c'est une créature du diable. Si elle porte cette camisole et ce masque, c'est qu'il y a bien une raison.
Elle a officiellement tué et dévoré 15 personnes, dont ses deux parents, trois membres de l'établissement et une dizaine de civils.

-"Dévoré" vous dites ?!

-Exactement ! Je me bats avec le gouvernement pour l'euthanasier. Ce monstre ne mérite pas de vivre...mais un spécimen de son genre vivant est extrêmement rare.
À son sujet : elle occupe la cellule 222. Vous ne devez pas l'approcher sans protection adéquate. Elle souffre d'un excès de violences, d'un sadisme extrême et d'une soif de sang intarissable.
Comprenez-moi bien, cette créature n'est pas malade, elle est cinglée. "Malade" sonne comme si on pouvait guérir, ce qui n'est pas son cas. Bien, je vous laisse vous familiariser avec l'établissement. Bonne journée.

-Bonne journée.." conclu le jeune blond. Il resta un instant debout, sans bouger, à la même place.
La patiente numéro 222 le fixait toujours, avec violence et haine. Il la fixait également. Mais pas d'une façon méchante. Ses yeux de miel, si doux, contrastaient avec les yeux rouges et brûlants de la jeune fille. Ils étaient si perçants, si durs, que n'importe qui se serait sauvé en courant après avoir croisé son regard.
Étrangement, Mathieu n'était pas effrayé par cette demoiselle; Elle l'intriguait. Et lui faisait un peu de la peine aussi : enfermée, dans une cage telle un animal, privée de l'usage de ses mains, la tête couverte d'une muselière.. Peu importe ce qu'avait dit le directeur, c'était inhumain de l'enchaîner de la sorte !

Et pourtant...

Pourtant, Mathieu n'était qu'au début de ses surprises et de ses dégoûts.

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Hello mes sushis asthmatiques ! Et oui, enfin le premier chapitre ! J'espère qu'il vous à plu ! Le deuxième chapitre va sortir dans longtemps je pense, parce que j'ai l'histoire dans ma tête mais j'arrive pas à la coucher sur papier 😣😣

Tschüssi !!!!

La Mort Est La Seule Issue..[En Pause]Where stories live. Discover now