Bad mind.

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Des fois, j'avais la réelle impression que tout faisait en sorte que tout ce déroule mal pour moi, comme si, peu importe les actions que j'accomplissais, tout me retombait anormalement dessus, d'une façon monstrueusement douloureuse. J'avais pourtant l'étrange impression de n'être qu'égoïste par rapport à mon état d'esprit, ma vision des choses changeaient tellement souvent, que je ne savais quoi penser. Je me heurtais trop souvent à un mur.

C'était un mercredi, il me semblait tout du moins. Je baissais finalement les bras en voyant les gens me dévisager comme jamais personne ne l'a fait auparavant. Les médicaments que j'avais déjà avalé me faisait tourner la tête. Ma marche était déséquilibrée, saccadée, comme un homme ivre après cinq verres de whisky bon marché. Mon masque tombait finalement à terre, dans un bruit que moi seule ait pu entendre, un fracas qui franchissait la barrière de mon conscient.

Mes émotions étaient décuplées, une culpabilité que plus grande. Comme mes manches cachant l'avant de mes bras coupées au scalpel. Aujourd'hui encore, ces marques n'ont jamais disparu de ma peau comme de mon esprit. La terre vrombissait comme la voiture dans laquelle j'étais. Papa, ce jour-là, tu étais venu me chercher comme chaque midi de ce même jour, mais tu n'as rien vu. Un aussi bon eccédentésiaste que moi aurait pu certainement faire carrière dans les films d'Hollywood. Papa, ce jour-là, maman n'était pas encore rentrée, si je ne me trompe pas, mes souvenirs sont tellement confus, même encore aujourd'hui. Je me rappelle que je m'étais, à nouveau disputé avec vous, malgré mes efforts d'être convaincante au niveau de ma soit disant bonne humeur. Et mes larmes sillonnaient mes joues, comme des lames d'un couteau aiguisé, me brûlant, me découpant douloureusement la peau. Je m'étais levée, ne prenant en aucun cas le temps de finir mon assiette encore pleine, et m'étais réfugiée dans la salle de bain. Mon reflet se distordait dans le miroir, je me trouvais tellement immonde. J'ouvrais l'armoire à pharmacie, déployant mes bras, cherchant de quoi arrêter ma douleur une bonne fois pour toute.

J'avais prit une boîte de médicament au hasard, cherchant n'importe quoi pour calmer cette ouragan dans mon coeur et dans ma tête. Je n'y étais aucunement allée de main morte, renversant maladroitement le contenu dans ma main, que j'avalais d'une traite.

Papa, Maman, je voulais juste chasser les démons qui me rongeaient.

Maman, tu es rentrée, puis je suis allée m'écrouler dans mon lit, cherchant le réconfort auprès de mes draps, de mon coussin ravagé par les larmes qui ne cessaient de couler. Nous avions prévus d'aller au cinéma, mais tu sais, je ne me rappelle même pas d'une scène, même pas du trajet en voiture jusqu'à l'hôpital quand tu t'es rendue compte que quelque chose n'allait pas, que mes yeux s'étaient fermés, de leurs propres décisions. Mon corps devait être totalement inerte, sur le siège de cinéma, je me demande ce que tu as fait quand tu m'as vue comme ça, comment tu t'es sentie par rapport à ta fille. Est-ce que tu as culpabilisée ? Est-ce que tu t'en ai voulue pour ne pas avoir remarquer la douleur qui s'entassait dans mon esprit de pré adolescente ? J'ai envie de dire que je suis désolée, mais je n'y arrive pas. Mon acte me semblait irréparable, pourtant après des jours de sommeil, je me réveillais, la culpabilité me baumant le coeur sévèrement.

Tout les trois, vous étiez revenus me voir, mais pourquoi ? Pourquoi je ne suis pas morte ce jour-là ? Pourquoi, aujourd'hui je n'arrive pas à tourner la page ? Pourquoi, j'ai toujours cette putain d'envie de me foutre en l'air à chaque fois que mes démons et mon passé qui se ressemblent comme des âmes sœurs reviennent me hanter ?

Maman, tu te battais contre la maladie, et moi, je baissais les bras en omettant le risque de me réveiller. Pendant ma presque infinie absence, comment vous sentiez-vous ? Comment voyez-vous les choses sans savoir les raisons qui m'avaient poussés à faire cela ?

Papa, Maman, aujourd'hui encore, j'ai cette envie incessante, mais j'ai aussi envie que vous me voyez heureuse, même si ce n'est pas encore le cas, arrivera-t-il un jour où le bonheur m'embrassera ? J'aurais voulue partir sans que rien, ni personne ne s'en rende compte ni n'en souffre.

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⏰ Last updated: Jun 15, 2017 ⏰

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