-Monsieur Baczinsky, je suis conscient de l'importance qu'ont vos effectifs sur la sécurité de nos concitoyens, se défendit Liam. Mais mon petit-ami a disparu.

-Vous ne pouvez pas déclarer sa disparition officielle avant 48 heures, monsieur Payne. Par ailleurs, Scotland Yard n'est pas là pour régler des caprices de footballeur.

Furieux, le jeune homme se leva et bouscula sa chaise en signe de rage. Il secoua la tête, en colère. Définitivement, être footballeur et un tant soit peu connu n'apportait pas que des avantages. Il siffla entre ses dents avant de sortir. Hugo l'attendait dans la voiture, un air inquiet sur le visage. Avant que Liam n'ouvre la portière, Hugo s'acharna quelques secondes sur le bouton de la radio.

-Qu'est-ce que tu fais?, s'étonna le jeune homme en s'installant sur le siège passager, bouclant sa ceinture rapidement.

-J'écoutais la radio et elle a refusé de s'éteindre. Elle a des bugs, comme ça, se précipita Hugo, anticipant d'autres questions auxquelles il ne voulait pas répondre. Bon, et les flics?

Liam exposa ce dont on lui avait fait part, résumant ça par un "Je n'en ai strictement rien à foutre" implicite de Baczinsky. Hugo soupira et leva les yeux au ciel, comprenant que les garçons ne pouvaient compter que sur eux-mêmes pour retrouver Zayn. Il déposa Liam devant chez lui, ne remarquant pas qu'une jeune fille l'attendait contre sa grille, en train de pianoter sur son téléphone.

-Liam?, l'interpella-t-elle alors qu'il composait son code sur l'interphone.

Ce dernier se détourna pour apercevoir le visage ravagé de larmes de Gigi. Embêté, il plissa ses lèvres et lui fit signe de le suivre. Elle sécha ses joues et avança prudemment sur ses traces. Liam réfléchit un peu et l'invita à aller s'asseoir dans le fauteuil bulle extérieur, sous le saule pleureur.

-Merci de me recevoir, murmura-t-elle. Je voulais d'abord te dire que - je respecte le choix de Zayn. Je lui souhaite tout le bonheur du monde avec toi. Vraiment. Elle regarda ses pieds. Quand j'ai appris qu'il avait disparu... ça m'a fait réaliser à quel point je tenais à lui, soupira-t-elle. Je l'aime, moi aussi. Liam fronça les sourcils. Mais tu n'as pas à t'inquiéter, Zayn est fou de toi. Je voulais être... honnête.

-Je t'en remercie. Liam s'arrêta quelques secondes. Tu veux boire quelque chose?

-Ca va aller, merci. En fait, j'étais passée te dire que tu pouvais, um, compter sur moi si tu avais besoin de quelque chose. Je tiens à aider, si je peux le faire.

-Merci Gigi, Liam lui sourit sincèrement et emprisonna ses mains dans les siennes pour se faire rassurant. Au fait, j'espère ne pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais... tu es sûr que tout est foutu avec Niall?

-Je... j'en sais rien, avoua la jeune femme. Quand je veux lui envoyer un message, je pense à Zayn. Quand je me retiens de le faire, je me dis qu'il est tien. Et d'un autre côté, si j'aime deux hommes, ça veut dire que je tiens moins au premier qu'au deuxième, non?

-Pas forcément, émit Liam. Je veux dire ... Louis a assez envie de le voir, et avec le club, je pense que ça sera plutôt à Niall de venir. Ça serait peut-être l'occasion parfaite?

-Tu as sûrement raison, se résigna-t-elle. Je vais lui envoyer un message, affirma-t-elle en se relevant, s'approchant de Liam pour lui faire une bise timide, à laquelle il répondit. A bientôt?, demanda-t-elle.

-Sans aucun doute, répondit Liam.

******************************
-Tu sais que t'es beau quand tu dors?, s'enquit Louis joyeusement en se penchant vers Harry, qui s'était assoupi dans son lit.

-Tu sais que t'es chiant quand tu me réveilles?, grogna Harry en ouvrant ses beaux yeux verts. Il reconnut la chambre et les draps de Louis et enfouit sa tête dans son oreiller. Non seulement il en adorait l'odeur (un mélange d'after-shave, de shampooing au parfum inconnu, mais il s'en foutait, et l'odeur corporelle de Louis, oui oui), mais en plus il avait honte de s'être endormi là. T'aurais dû le faire plus tôt, en fait. Je n'aurais pas dormi dans ton lit.

-Haz, on a baisé dedans.., gloussa Louis. Harry se retourna immédiatement, les sourcils froncés.

-On a baisé, ah ouais?,demanda-t-il assez furieusement.

-Harry ... on a couché ensemble dedans?, tenta Louis.

-Mouais, Harry se contenta de cette version et finit par se retourner entièrement, torse nu, en simple boxer.

Louis n'était pas d'une discrétion absolue pour ce qui était de laisser ses yeux vagabonder sur le corps de celui qui était encore allongé sur son matelas.

-C'est gênant, Louis, le prévint Harry qui commençait à rougir.

-Arrête, je contemple l'art, reprit Louis, s'avançant à quatre pattes sur le lit tel un prédateur. Il laissa ses doigts courir sur le torse d'Harry et se pencha pour embrasser son front, avant d'effleurer le coin de ses lèvres avec les siennes. Sa main parcourait encore la peau du jeune homme, avant qu'il n'intervienne.

-On ne t'a jamais appris à toucher l'art avec les yeux?

Et alors que la nuit tombait, le clair de lune en seule lumière qui reflétait les cadres blancs des fenêtres sur le sol, apparut une ombre anormale sur le parquet noir, exposée aux yeux d'Harry. Il frémit, avant d'entendre un murmure sourd et grave:

On aurait dû...

Puis, Harry vit quelque chose s'envoler de la fenêtre à la chambre et l'ombre disparut.

-T'as entendu ce que j'ai entendu?, Louis se releva doucement, la chaleur d'Harry lui manquant déjà.

Harry hocha la tête et désigna ce qui était sur le sol, tremblant. Louis se pencha pour l'attraper. C'était une deuxième carte temps. Harry frissonna.

-Combien de cartes Temps?

-Sept. Une par jour. Il nous reste cinq jours, Louis.

-Avant quoi?, demande le plus vieux, des larmes lui montant aux yeux.

-Je ne sais pas, répondit Harry en le tirant vers lui, l'embrassant pleinement. Protégeons-nous, murmura-t-il contre ses lèvres.

The New Footballer || larryWhere stories live. Discover now