Chapitre 39

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Esteban resserra son emprise sur moi, puis écrasait sa jambe sur mes hanches. Il m'embrassait dans une incroyable tendresse mon front, en me murmurant quelques paroles.

– Tu veux regarder la télé ? me demanda-t-il contre mon front, en me caressant le bras.

– Non c'est bon. Je préfère comme ça.

– Blotti contre moi ? Ça ne me dérange pas, loin de là, mais si on pouvait essayer d'autre positio...

Je le stoppais immédiatement dans son semblant de discours, en plaquant ma main sur sa bouche. Je levais les yeux au ciel, alors que ses yeux reflétaient toute la moquerie qui l'habitait.

– On ne va rien faire. Calme toi.

Je le relâchais donc, puis replaçais ma tête sur le coussin.

– Je suis déçu, mais je comprends tout à fait. Puis-je au moins avoir un petit bisou de ta part ? Me demanda-t-il, en faisant rapprocher sa bouche de la mienne.

– Je vais dormir. Bonne nuit, soufflais-je à quelques centimètres de ses lèvres, avant de me retourner pour être ainsi dos à lui.

– Ruby... Commença à râler le petit enfant, en venant me tapoter l'épaule.

– Chut. Les enfants devraient déjà être couchés, Esteban.

Il poussa un long soupir, mais il se décida cependant à éteindre la lumière quelques minutes plus tard. Il revenait ensuite s'installer dans le lit, en posant ses mains sur mon ventre et sa tête au creux de mon cou.

– C'est devenu une habitude de dormir ensemble, dis-moi... me susurra-t-il à l'oreille.

– Te frapper est aussi devenu l'une de mes habitudes. Alors laisse moi dormir Esteban, répliquais-je.

– Oui mon amour. Mais puis-je avoir le droit à mon petit bisou du soir ? Reprit-il contre mon cou, je suis sûre tout souriant.

– Esteban... Grondais-je, en me retournant.

Je comptais répliquer une nouvelle chose, mais ses lèvres s'écrasaient déjà avec passion sur les miennes. Je lui pinçais sa joue droite, mais le laissais néanmoins finir ce baiser. Esteban lui, avait bloqué mes joues à l'aide de ses mains, en faisant approfondir notre baiser.

Celui-ci se terminant, je donnais une petite gifle à Esteban, puis me retournais de nouveau en grommelant.

– Ça fait mal, l'entendais-je faussement gémir, avant de vite revenir à sa position initiale.

Ses bras venaient de nouveau entourer ma taille et ses mains se poser sur mon ventre.

– Bien fait.

– Tu ne m'as jamais giflé avant et pourtant je t'ai déjà donné plusieurs baisers sans ton accord, ronchonna-t-il, n'ayant visiblement pas apprécié mon geste.

– Mon impulsivité est partie toute seule, encore une fois.

Esteban grommela quelques mots contre mon cou, puis il décida finalement d'arrêter de parler.

Le calme. Enfin. Merci.

– Mais est-ce que au moins je peux...

– Mais tu vas te taire, oui ?! Je veux dormir Esteban ! Le coupais-je, en pinçant sa main.

– Sinon nous pouvons aussi...

– Bon sang mais arrête !

– Tu sais, j'aimerai beaucoup tester cela et aussi...

Je me retournais encore plus vite que précédemment, puis me dépêchais de sceller nos lèvres. J'arrêtais ensuite ce baiser, puis posais ma main sur sa bouche brûlante.

– Merchi, dit-il contre ma main, je suis sûr extrêmement ravi et heureux.

– Bonne nuit, répétais-je pour la deuxième fois, en retirant ma main de ses lèvres.

Je ne me retournais pas, mais posais simplement ma tête contre son torse. Je pouvais entendre son cœur battre plus vite que la normal et cela venait aussitôt faire naître un nouveau sourire sur mon visage.

– Parfait. C'était tout ce que je voulais merci, murmura-t-il, en déposant un baiser chaud sur mon front.

Je posais mes mains contre son torse, puis commençais finalement à me laisser bercer par le rythme de son cœur et de son odeur que j'aimais tant.

**

Quelques heures plus tard.

Le lit était désormais froid du côté gauche. Esteban n'était pas là et immédiatement une déception apparaissait sur mon visage. Néanmoins je décidais de me lever et d'aller prendre ma douche matinale. Après m'être entièrement débarbouillée et m'être vêtue d'une nouvelle robe, je me dirigeais à petit pas vers le miroir.

Mon cœur s'arrêta de battre quelques petites secondes, quand je venais d'apercevoir cette petite trace dans mon cou.

Oh le crétin. Quel sombre idiot.

Je commençais à serrer mes poings, en essayant tant bien que mal de réguler ma respiration. Je décidais ensuite, après avoir fait claquer la porte, de me mettre à la recherche de ce stupide vaurien.

Esteban mon amour, avait été marqué dans mon cou en petits caractères.

Ce n'était pas un suçon et heureusement. Mais je vous arrête tout de suite. La chose est bien plus grave que cela. En effet, cela n'était pas qu'un simplement coup de stylo, ah ça non. C'était une sorte de tatouage éphémère qu'il avait réussi à faire, à fabriquer je ne sais comment. Eh bien entendu, je ne savais pas combien de temps durait ce maudit machin.

Non mais cet homme est fou, je vous le dis ! Et il va m'entendre, ça c'est sûr !

Je me dépêchais d'accélérer le pas dans les multitudes couloirs, puis j'arrivais finalement dans le grand salon. Je commençais à ouvrir la porte, mais je m'arrêtais aussitôt quand sa voix masculine me parvenait aux oreilles.

– Non. Elle est triste car vous ne l'appelez pas et vous faites comme si vous l'aviez oublié, disait Esteban à l'autre bout du fil, visiblement contrarié.

– Je ne compte pas la quitter. Non. Je reste avec elle. Mais vous n'avez pas le droit de l'oublier, sois disant parce que cela fait parti du plan, reprenait Esteban, en faisant plusieurs pas dans la pièce, les sourcils froncés.

Quel plan ? De quoi parle-t-il... ?

– Je le sais ! Gronda Esteban, en tapant violemment du poing sur la table.

– Mais je vous conseille vivement de l'appeler prochainement ! Je ne veux que son bonheur et retrouver son sourire ! Quand les choses seront avouées je sais que vous reviendrez, mais pour l'instant je vous conseille de l'appeler ! continua-t-il d'une voix sévère, avant de couper court à la conversation.

Il commença à se masser la tempe, en murmurant quelques paroles tout bas.

Quelque chose ne tourne pas rond...



**

Princesse Ruby Where stories live. Discover now