The mortal wedding

Chapitre 5 : Rencontre inattendue.

Les mafieux arrivèrent sur les lieux du barrage policier à l'entrée de la ville. Alignés derrière leur supérieur, les agents fédéraux attendaient nerveusement la venue du redoutable Adam Estéban. Le commissaire de police, un bon ami du leader, l'accueillit d'une ferme poignée de main avant de lui expliquer la situation. Une jeune fille se trouvant dans l'une des voitures arrêtées pour un contrôle s'était échappée le temps que le policier attelé au poste ne revienne avec du renfort. Le leader ne semblait pas du tout enchanté par l'incompétence de ceux qui le servaient. Une veine sur son front, manifestation physique de ses pulsions meurtrières, s'accentuait lorsqu'il se mettait en colère.

- Où est-ce que tes agents ont été formés Hans ? Dans une cour de maternelle ? lança-t-il, d'un piquant que son interlocuteur eut du mal à avaler.

- Je suis vraiment navré Adam. dit le commissaire, parlant dans sa moustache.

- Votre gouverneur ne vous a-t-il pas chargé de me procurer toutes les ressources nécessaires ? Il serait dommage que nos arrangements prennent fin parce que tu n'as pas su remplir ta part.

- Bien sûr, ça ne se reproduira plus, je t'assure qu'on la retrouvera avant demain.

Son haut grade n'empêchait pas le commissaire d'être intimidé par la carrure du leader. Il n'était pas simplement grand, il était anormalement grand. Son mètre nonante quatre mettait un sacré coup au mètre quatre-vingt du chef de police. Sans compter sa musculateur imposante qui, même sous une couche de vêtements, pouvait se deviner.

- Multipliez les recherches, passez un avis général aux habitants de la ville stipulant que c'est une fugitive dangereuse et qu'il faut absolument avertir la police si quelqu'un l'aperçoit.

- Si ce n'est pas trop indiscret, s'adressa le commissaire avec réticence, je peux te demander pourquoi tout ce raffut autour de cette fille ?

- Tout ce que tu as besoin de savoir est qu'elle est la propriété de la fédération de Russie.

Le chef de police acquiesça sans plus poser de question. Son statut d'atout économique faisait d'Adam une ressource indispensable pour le pays, si bien que ses moindres désirs étaient à prendre avec la plus grande considération. Ordre direct de la présidente de la Confédération suisse.

Le bras droit du leader le rejoignit avec de nouvelles informations procurées par l'aimable dame l'ayant conduite jusqu'à la frontière de la ville. La pauvre femme n'avait aucune idée de ce qu'il se passait. Elle pensait qu'elle avait aidé une immigrée française à illégalement entrer dans son pays, une faute grave qui pouvait lui valoir des problèmes avec la justice.

- Une grande brune, plus ou moins un mètre septante, fine, yeux clairs, très blanche de peau. décrivit Stanley.

- C'est bien elle. confirma le leader. Elle a mentionné autre chose ?

- Oui, elle était apparemment très mal-en-point.

- Parfait, elle n'est surement plus en état de courir.

Suivi de près par Stanley, le leader regagna sa limousine. Le convoi se dispersa afin de couvrir un plus large périmètre. Les recherches avaient pris un nouveau tournant. Annadine ne le savait pas encore mais dans quelques heures, elle serait la personne la plus recherchée de toute la Suisse. Elle se retrouverait entourées d'ennemis, ne pouvant faire confiance à personne, vouée à elle-même avec pour seule option, la capitulation. Le leader en jubilait, la traque ne pouvait devenir plus alléchante. Voyant l'expression réjouit sur le visage de son chef, Stanley se retrouva désarçonné. Lui qui craignait qu'Adam soit au bord d'une crise de nerfs, il était étonné, et surtout rassuré pour sa propre vie, de le voir amusé par la situation. Il avait l'air de le prendre comme un jeu, elle avait avancé d'une case et lui allait sauter de trois. Stanley vit l'occasion de sortir une boite de cigares cubains qu'il gardait précieusement sur lui et en proposa une à Adam.