Please Don't Judge Me (v.f)

Chapitre 2

PDV Tahlia

« C'était quoi ce bordel ? » Me crie mon père au visage après avoir fermé la porte. Je regarde mes pieds, sachant pas trop quoi faire.

« Réponds-moi ! »

Il a dit cette phrase avant que sa main atteigne mon visage, pour me donner une claque. Je serre les dents à cause de la douleur, je sens un mal de tête arriver.

« Je... ce... c'était un, un accident », dis-je en bégayant.

Je le regarde dans les yeux, pour y voir des iris d'un gris froid. Je sais que je n'ai pas ses yeux, j'ai ceux de ma mère, ils sont d'un ton bleu. C'est beaucoup mieux comme ça. Sauf que les miens sont remplis de douleur. La douleur que ma mère n'a jamais eue.

« Ne me regarde pas comme ça. » me crit-il. Merde il ne fait que crier, il n'est pas capable de parler, je vais avoir un mal de tête.

« As-tu écouté ce que je t'ai dit tout à l'heure dans la voiture ? »

Je lui fais un signe de tête.

« Alors c'était quoi ça ? Tu es vraiment une imbécile sans valeur, pauvre conne. »

Je remarque qu'on est arrivé à la maison. Je sors de la voiture et monte jusqu'à ma chambre. Je ferme doucement la porte et prends le temps de la verrouiller. Je sens les larmes couler sur mon visage. Je commence à pleurer bruyamment. Pourquoi je suis née ? Personne n'a besoin de moi. Je suis pathétique. Mon père a raison. Je ne suis rien qu'une merde sans importance.

J'essaie de me calmer. Je me penche pour prendre quelque chose en dessous de mon lit. Toujours les larmes aux yeux, je souris lorsque je vois la petite boîte violette décorée avec des paillettes et de la peinture. Sur le dessus de la boîte était inscrit : Souvenir de Tahlia.

J'ouvre lentement le couvercle, il n'a plus de larmes qui coulent sur mes joues. Dans la boîte, il y a un petit cadre photo de moi et ma mère. Elle est dans une belle robe avec ses longs cheveux qui descendent sur ses épaules et ses magnifiques yeux bleus. Elle me tenait dans ses bras, enveloppés dans une couverture. Je devais avoir seulement quelques semaines. Je regarde d'autres photos, ça me rend émotive, mais je m'en fiche. J'aimerais bien retourner à cette époque. Je décide d'arrêter de regarder les photos. Je les remets dans la boîte et la glisse sous mon lit. Je me couche sur mon lit et essuie mes larmes. Pourquoi ma vie doit être si compliqué ? Je sens mes yeux se fermer peu à peu. Je m'endors. Le sommeil, le seul endroit où je peux échapper à mes problèmes.

PDV Harry

J'ai vu la grande silhouette se diriger vers elle, je pouvais deviner que c'était son père, essayant de la traîner loin de moi. Tahlia Rose. C'est un joli nom. J'ai vu un éclair d'inquiétude et de peur sur son visage, quand son père et venu la cherché, mais elle l'a rapidement cachée. Je la regardais, confus, sentant le besoin de la protéger, mais je ne bougeais pas.

Elle s'est retournée vers moi me jetant un regard suppliant, comme pour demander de l'aide. À ce moment, j'ai su que quelque chose n'allait pas, ses magnifiques yeux bleus cachaient quelque chose, et j'étais déterminé à trouver quoi.

J'attrape vite quelque chose au hasard, et le mets dans mon panier. J'attends impatiemment à la caisse, pendant que la caissière passe chacun de mes achats un par un. Elle a finalement terminé, alors je lui tends un billet de 50$ et sors rapidement de l'épicerie avec mes sacs, sans prendre ma monnaie. Je mets mes sacs dans ma Range Rover noire, et embarque sur le côté conducteur. Je mets le contact et me dirige vers mon appartement. Enfin arrivé, je prends tous mes sacs et les dépose sur le comptoir de la salle à manger et je cours jusqu'au salon. Je m'assois sur le divan et prends mon cellulaire qui est dans la poche arrière de mon pantalon et je compose le numéro de mon meilleur ami, Louis.

« Allo? », dit-il

« Louis, les gars sont avec toi ? », dis-je avec espoir.

« Oui, ils sont là, pourquoi ? », me demande-t-il.

« Pouvez-vous venir à mon appartement ? » dis-je.

Louis soupire. Merde, dit oui.

« Ouais, on va être là dans 10 minutes », répond Louis avant de raccrocher.

Je laisse échapper un soupir de soulagement avant de m'étendre confortablement sur le divan. J'ai besoin de voir cette fille à nouveau, et j'ai le sentiment que les gars pourront m'aider.