L'Alpha possessif et moi.

Chapitre 13.

Demain...

Demain je rencontre des loups de la haute société...

Demain je dois faire bonne impression...

Demain je représente la meute suprême...

Demain je serai entourée de bêtes sanguinaires et je vais devoir être forte...

Demain je devrai assumer un titre que je n'ai pas souhaité...

Demain je vais devoir me confrontée à Logan...

Demain je devrai faire semblant d'être une femme forte...

Demain aucune faiblesse ne devra être montrer...

Demain je serai celle que je ne suis pas...

Le seul problème est que demain c'est aujourd'hui . 

-Wow tu es magnifique Anna !! 

-Logan est tellement chanceux ! 

-Quelle chance avons nous d'avoir une aussi belle Luna. 

Sauf que aujourd'hui...

Aujourd'hui je ne suis pas prête...

Aujourd'hui je ne peux assumer ce rôle...

Aujourd'hui tous ces regards émerveillés sur moi alors que je ne suis que moi...

Aujourd'hui  je ne me trouve pas magnifique, ni belle et encore moins chanceuse...

Aujourd'hui dans cette robe de haute couture je ne me sens pas moi...

Aujourd'hui j'étouffe...

-Je...je ne me sens pas très bien, je vais faire un tour dans la salle de bain si ça ne vous dérange pas, balbutiai-je en y prenant direction sans même attendre leur accord. 

Face à mon reflet, les mots me manquent. Ma respiration s'accélère, je veux m'arracher ces cheveux beaucoup trop serrés dans ce chignon, ce maquillage beaucoup trop marqué, cette robe beaucoup trop moulante, ces yeux beaucoup trop voyant. Prise d'une crise de panique, toujours face à moi même je me griffe les bras comme si cela pouvait changer quelques choses, devenant bien trop vite rouge, saignant bien trop vite. La porte s'ouvre mais je n'y prête pas attention, je continue de me griffer les bras, en pleure, le regard droit devant moi, me dégoûtant de mon propre reflet. 

Ce n'est pas moi, cette pauvre pute trop maquillée ce n'est pas moi ! 

Ce n'est pas moi, cette fille faible ce n'est pas moi ! 

Ce n'est pas moi, cette chialeuse de service ce n'est pas moi ! 

Dans mon état de panique je sens une main passer dans mes cheveux, les laissant alors tomber en cascade dans mon dos. 

-Tu as raison ce chignon était beaucoup trop serré, les cheveux lâchés te correspondent beaucoup mieux. 

Je ne réagis toujours pas, le regard dans le vide mais j'ai cependant arrêté mes griffures, je me frotte maintenant énergiquement les bras, rependant le sang sur toute sa surface.

On m'ouvre maintenant la fermeture de ma robe jusqu'en bas de mon dos, m'aidant à mieux respirer, mes soubresauts diminuèrent.

-Et puis cette robe est beaucoup trop moulante, tout le monde aurait égaré ses yeux vers le bas de tes reins. Ce que j'aurai détesté. 

On m'enlève ensuite avec la plus grande délicatesse les bretelles de la robe et celle-ci tombe subitement au sol, me laissant en sous vêtement. 

Grâce à un gant imbibé d'eau tiède, on me rince doucement le visage sans frotter, mes mains toujours serrés autour de mes bras je ne bouge toujours pas, le regard encore dans le miroir. 

-Ce maquillage est beaucoup trop prononcé, cette bouche est trop rouge elle attire beaucoup trop l'œil. Ce que j'aurai détesté. 

Ma respiration s'apaise, je reviens petit à petit à moi, me rendant compte que je suis dans une salle de bain, mes bras me brûlent, je ne peux m'empêcher de lâcher un hoqué de surprise en voyant qu'ils sont rouges vifs, saignant à des endroits. Puis mon regard se lève vers la personne qui m'a sorti de ma torpeur et c'est avec un mouvement de recule que je découvre l'homme en face de moi, du sang dégoulinant de son nez et de ses yeux. Je prends alors le gant de sa main pour le rincer de tout ce maquillage avant d'essuyer son visage avec, Logan ferme les yeux comme apaisé. 

Quand il les ouvrent enfin ses iris grises examinent mon visage dans les moindres recoins, puis bloquent dans les miennes, je ne tiens plus je me jette dans ses bras, ma tête au creux de son épaule, les bras autour de son cou et mes jambes encerclant sa taille. Toute cette tristesse, cette souffrance et cet amour dans ses yeux étaient insoutenable. 

Ses bras se serrent autour de mon corps, si fragile auprès du sien, de loin on pourrait penser que Logan m'englouti entièrement dans sa masse musculaire. 

Il effectue des mouvements de balancier tournant en même temps sur lui même, sa tête près de la mienne, il m'embrasse le crâne et respire l'odeur de mes cheveux, caressant un même temps doucement mes côtes à l'aide de ses pouces effectuant des petits cercles rassurant. 

Sa respiration calme m'apaise grandement je base mes battements de coeur sur les siens, le temps semblait infini, le moment n'appartenait qu'à nous. 

Logan me posa ensuite délicatement sur le rebord de l'évier, sans me lâcher du regard, entre mes jambes, il me sourit doucement. 

-Et si on nettoyait ses petits bras maintenant ? 

Comme une enfant, intimidée, j'hochais simplement la tête ce qui le fit sourire.

Il récupéra avec douceur l'un de mes bras ballant, il déroula mon poings posant ensuite la paume de ma main sur sa poitrine ce qui me procurai d'énormes frissons, sa peau chaude et douce sous la pulpe de mes doigts ainsi que sa fermeté et les battements de son coeur me bouleversèrent plus que de raison. 

Une fois chose fait il embrassa doucement ma paume de main avant de réitérer avec mon autre bras. 

-Comment tu savais que j'étais là ? Le questionnai-je quand le silence devenait trop pesant. 

Toujours concentré sur sa tâche, il me repondit presque d'un murmure, comme si le moment était fragile et secret. 

-J'étais dans mon bureau quand j'ai commencé à saigner du nez, j'ai tout de suite compris que tu avais un problème, mon coeur s'est serré tellement fort, il souffle un grand coup avant de continuer, mon loup m'a alors amené à toi, les filles commençaient à s'inquiéter mais elles ne ressentaient pas ta douleur...

-Puis tu m'as vu et tu as commencé à saigner des yeux, en concluai-je en baissant la tête. 

-Eh trésor, me souffle t-il en relevant mon menton, c'est pas de ta faute ok ? T'as la pression par rapport à cette soirée, c'est normal. Je sais que tu as peur, que c'est pas facile à gérer et que c'est nouveau pour toi, je le sais trésor. Mais tout va bien se passer, je suis avec toi, Juliette est avec toi et Oxana sera là aussi. 

-J'aime pas quand tu saignes à cause de moi, murmurai-je les larmes aux yeux.

Il prit mon visage en coupe, me caressant la mâchoire me scrutant droit dans les yeux. 

-Tu n'y es pour rien, et puis c'est que du sang, je n'ai pas mal, tente t-il de me rassurer. 

-Biensur que si tu as mal...bougonnai-je.

-T'occupes pas de ça bébé d'accord, laisse moi gérer, termine t-il en m'embrassant le bout du nez. 

-Aller viens, reprit-il en me tendant la main, on va choisir une robe que tu aimes et tu te maquilleras toute seule, conclu t-il sur un clin d'oeil.